III

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Silvanna, 11 mars 2016

1h34, c'est l'heure qu'affichait mon téléphone quand je poussais lourdement la porte d'entrée de mon immeuble.

Cette réunion fut une des plus longue et houleuse que nous avions eu à la concession. Les nombreuses voitures que nous avions envoyées à une concession allemande avaient en suivant leur dire des problèmes et malgré des tests qu'ils avaient faits, rien n'était explicable.

Nous avons donc demandé le renvoi des produits pour que nous procédions à des tests pour trouver la source du problème. J'avais appris à mes dépends que travailler avec des allemands pouvait être à double tranchant : tout pouvait être parfait car ils étaient sensibles à la perfection et voulait que tout soit en temps et heure. Mais leur penchant pour la perfection et leur horreur pour les imprévus pouvait vite devenir invivable.

Je posais ma main sur mon front lourdement tout en soufflant en pensant aux prochaines semaines qui allaient chamboulées pour ce problème. L'ascenseur arrivé au second étage, je sortis de celui-ci, à peine la lumière du couloir allumée, j'entendis un léger pleur que je connaissais trop bien. Je sortis les clés de mon appartement et ouvris la porte, je sentis directement une pression sur ma cuisse gauche.

« Oui je sais Lo je suis en retard, on y va dans 3 minutes ! » Dis-je à mon chien en refermant la porte et en allant me diriger vers la salle de bain pour retirer mon pantalon tailleur et passer un jean et un sweat.

De retour dans l'entrée je vis Regalo, mon Staffie de 3 ans assit devant la porte d'entrée son harnais dans la gueule, une patte levée. Je riais en le voyant.

« Aller on y va » Dis-je en lui enfilant son harnais, pour passer une veste, des cigarettes et mes clés.

Il aboyait au pied de l'ascenseur pour me faire comprendre que je devais mettre surement trop de temps à son goût. Je m'empressais donc de fermer la porte et n'alla pas vers l'ascenseur mais les escaliers faisant courir mon chien. Je dévalais les marches pour qu'il puisse aller le plus rapidement dehors sachant que j'étais partis ce matin à 6 heures, sa vessie devait être en souffrance.

Une fois la porte d'entrée passée, je m'allumais une cigarette tandis que Regalo levait la patte.

Je commençai à marcher dans les rues du 11ème arrondissement suivis et par moment devancé par mon chien. Je regardais mes diverses notifications tout en veillant sur mon chien qui n'avait pas de laisse, chose qui importait peu aux vues de l'heure, nous étions seul dans les rues.

Mon cerveau m'envoya l'image du garçon aux cheveux blonds et son regard de feu, Ken. Je n'avais jamais vu un tel regard et de tels yeux. Je secouais la tête pour chasser son image de ma tête.

« Aller Lo on rentre. » Dis-je tandis qu'il ne perdit pas une seconde pour faire demi-tour et courir comme un fou sous mes rires.

Une fois chemin rebroussé, je rentrais dans mon appartement et fonçais dans la salle de bain pour enfiler mon pyjama et me glisser dans mon lit. Regalo au pied de mon lit déjà endormit. Je branchais mon téléphone sans oublier de mettre mon réveil et m'endormis en ayant toujours ce regard en tête.

Mon réveil sonna trop rapidement à mon goût. Je n'eu pas le temps de l'éteindre que Lo me sauta dessus pour me faire comprendre qu'il fallait le sortir. Je passai ma main sur sa tête pour le caresser comme chaque matin et il s'allongea directement sur mon buste et cala sa tête dans la naissance de mon cou. C'était notre rituel du matin. 5 minutes pendant lesquelles je comatais tandis que Regalo en profitait pour que je le caresse.

J'avais trouvé Regalo un soir tard alors que je me baladais dans mon arrondissement dans lequel je venais juste d'emménager, il y a 3 ans de ça.

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