XI

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Silvanna, 6 Juin 2016.

Il me fallait un café, mon cerveau ne voulait plus se concentrer sur les rapports de vente de mes commerciaux. Il était un peu plus de 17 heures mais les bureaux étaient calmes. Je descendis les marches pour arriver dans le hall et reconnu une silhouette.

« Mekra ? » Dis-je en reconnaissant le brun à la barbe.

« Oh Silvanna tu es là ? » Dit-il en se grattant la tête, tourné vers moi.

« Ouais je bosse là c'est logique » Répondis-je en riant doucement. « C'est plutôt à moi de te poser la question ! » Lui dis-je soudainement intriguée de sa présence.

« Oh je euh.. » Balbutia-t-il.

Je riais gentiment, je levais les yeux et vis Reneta sac à main sur son épaule. Je compris.

« Arrête d'essayer de trouver un truc, je pense que tu as un léger penchant pour la Croatie en ce moment c'est ça ? »

« Fermes-la Mallet »

« Ouais ouais je vais faire ça »Dis-je en faisant un clin d'œil et partant vers la machine à café.

Le grand molosse de Mekra gêné d'inviter une fille à aller boire un verre. Je me tournais légèrement pour les avoirs dans mon champ de vision. Je vis Reneta faire la bise à Mekra qui du lui glisser un compliment à l'oreille car son teint bronzé naturel avec prit une teinte rouge.

La croate c'était bien caché de me parler de ça. Remarque je ne l'avais pas vu depuis cette soirée, je savais qu'elle m'en parlerait. Mais je ne sais pas si je dévoilerais ce qu'il c'était passé avec le blond à casquette.

Je n'avais rien contrôlé du tout, j'avais laissé mes envies me guider. J'avais presque honte quand j'y repensais, je n'étais pas ce genre de fille à coucher sans vouloir connaître un minimum la personne. Mais mon corps réagissait en le voyant. Il m'avait fait passé par tellement de sentiment différents, me sortant de mes gongs, me faisant rire, me touchant en me parlant de ses histoires d'enfance. Je ne le côtoyais que depuis 2 mois, c'était impensable.

Des images de ses lèvres sur les miennes me viennent en tête, je secouais la tête en prenant mon gobelet et pris les  escaliers pour retourner à mon bureau. J'évitais mon patron comme la peste, je ne refusais de me retrouver seule avec lui, donc j'avais abandonnée l'idée de prendre l'ascenseur.

Je soufflais en essayant tant bien que mal de chasser les images de mes ébats avec Ken. Je n'avais pas voulu rester après l'acte, pour une fois, je voulais qu'il ressente ce qu'il doit je suppose faire à ses conquêtes : ce retrouver comme un con. Mais je lui ai peut-être tout simplement facilité la tâche.

La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter vivement. Un appel de Framal.

« Tu vas bien Framal ? » Décrochais-je.

« Ouais et toi ? »

« Oui, tu as un soucis ? »

« Bah en fait, je voulais te poser une question » Dit-il d'une voix discrète.

« Je suis toute ouïe Framal » Dis-je en posant mes lunettes et m'affalant sur ma chaise de bureau.

« Est ce que tu sais faire des salades ? »

« Quoi ? » Répondis-je en riant.

« Ouais je sais c'est pathétique, mais il fait grave chaud là et je sais pas ce que j'ai branlé mais j'ai dis que je faisais à manger ce soir mais le truc c'est que pour moi cuisiner s'arrête à faire des pâtes et commander de la bouffe. » Rigola-t-il.

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