Silvanna, 27 Décembre 2022.
« Vite vite papa. » Murmura la voix d'Achille derrière la porte alors que j'ouvrais doucement les yeux.
Quelques rayons du soleil passaient au travers des volets en bois de la chambre. Je frottais mes yeux en me rendant compte que je ne m'étais réveillé que deux fois dans la nuit et seulement une fois par un cauchemar, la seconde avait été causé par ma soif.
Je posais rapidement mon index sur mon téléphone personnel pour voir qu'il était sept heures dix et je devinais aux murmures derrière la porte de ma chambre que les enfants avaient en tête de me réveiller alors je verrouillais mon téléphone, voulant jouer le jeu pour leur faire plaisir.
Alors que je pouvais deviner Ken leur demander de baisser le son de leur voix avant de donner les derniers consignes ce qui souvent voulant : pas les genoux dans le visage, parce que ça faisait un mal de chien, Ken pouvait le confirmer.
En me repositionnant de manière confortable, je repensais à mes dires de la veille. Je n'avais pas vraiment contrôlé mes paroles. Je m'étais laissé guider, pour une fois, depuis longtemps.
Alors j'avais laissé mes pensées traverser la barrière de mes lèvres même si dans le fond, je trouvais ça très con, je lui laissais une dead-line comme pour un dossier à rendre alors que je ne savais même si je que je lui demandais se redonnait vraiment dans le fond.
Durant ces quelques jours depuis le retour de Ken du Japon, j'avais bien compris que nous avions tous les deux soufferts à notre échelle de cette séparation, alors pourquoi pas après tout, je ne voulais plus foncièrement me poser des questions, je voulais profiter de la vie mais surtout de ces trois bouts de corps qui me faisaient ouvrir les yeux chaque matin.
Pour beaucoup cela peut paraitre d'un dérisoire absurde, mais je pouvais assurer, à tous points de vue que la naissance de mes fils avait bouleversé ma vie. Il m'arrivait quelques jours, de rêver un quart de seconde de retrouver ma vie avant que je ne sois mère, celle où je pouvais être plus libre, ne pas penser ma vie comme un planning rodé, mais il fallait que je croise le regard d'un de mes fils ou encore ne les regarde pour me dire que pour rien au monde, je ne voudrais faire marche arrière, ils ont fait celle que je suis à ce jour.
Peut-être une femme trop absente pour eux, trop louve, montrant les crocs à quiconque s'approchait trop de mes fils mais je n'y pouvais rien, j'avais encore les paroles de Nathalie, une des sages-femmes de la maternité, qui m'avait parfaitement expliqué que personne ne pouvait imaginer le sentiment que cela représentait, mais que dans tous les cas, que jamais je ne voudrais changer.
Les petits pas sur le parquet et le léger grincement de la porte me coupa dans mes longues pensées et je tentais de prendre une respiration calme et de ne pas bouger mes yeux sous mes paupières.
Une pression se fit sentir au bout de mon matelas et je me retenais de sourire car je devinais les jumeaux galérer à grimper sur le lit et Ken leur pousser aux fesses alors qu'ils riaient doucement ne voulant pas me réveiller.
Je sentis une main sur ma joue, la caresser doucement alors qu'une masse enjambait et se posait sur mes hanches.
« Nana.. » Murmura la voix d'Amine à mon oreille alors qu'il caressait ma joue. « C'est l'heure de se réveiller. » Dit-il alors que j'ouvris mes yeux doucement en lui souriant.
Il me montra toutes ses dents content d'être celui qui m'avait réveillé. Je le surpris en bougeant rapidement mon bras gauche pour attraper le corps d'Amine en le jetant sur le lit en embarquant Achille qui était déjà à cheval sur moi.
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Merco
Fanfiction" L'amour le vrai, celui qui détruit, qui fait mal, fait vibrer, qui implose, qui coupe le souffle, qui étouffe, mais, surtout celui qui fait vivre." Ken Samaras - Silvanna Mallet 14.05.17