VI

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Silvanna, 30 mars 2016.

« Mademoiselle Mallet ? »

Je levais les yeux dans la seconde surprise par la voix qui venait de m'interpellée.

« Oui ? » Relevais-je.

« Je m'excuse, mais je commence ma ronde et vous êtes toujours entrain de travailler et je.. »

« Il est quelle heure ? »

« 22h56 mademoiselle » Me répondit-il avec un air rieur voyant mes yeux s'ouvrirent bien plus grand quand j'eus compris l'heure qu'il était.

« Merde ! Je suis désolé je voulais pas vous déranger dans votre travail. Ecoutez, j'enregistre mes dossiers et je pars. » Lui dis-je en en cliquant sur mon ordinateur.

« Ne vous en fait pas. Je vous attend, je préfère vous raccompagnez pour pouvoir enclencher l'alarme. » Dit-il en retournant dans le couloir.

J'hochai la tête. Je retirais mes lunettes de vue en ma passant une main sur le front. J'étais tellement plongé dans mes dossiers et tableurs que je n'avais même pas vu l'heure. Environ tous les 3 mois cela arrivait : un agent de sécurité me jetait de mon bureau. Je m'habillais et pris mon sac rapidement pour ne pas faire attendre plus longtemps l'agent.

« Bonne soirée Mademoiselle. » Me dit-il en m'ouvrant la porte.

« Merci, bon courage pour cette nuit et encore désolé ! » Dis-je en marchant.

Paris la nuit était ce que je préférais. Le froid était présent mais la fin du mois de mars était clémente avec nous. Je respirais un bon coup. Je n'avais pas envie de prendre une voiture ce soir. Prise d'une soudaine envie je me dirigeais vers la station de métro la plus proche et m'engouffrais dedans.

Je n'avais pas arrêté. En deux semaines, mon supérieur m'avait donner et redonner des tâches à faire. Si bien que je n'avais pas pu aller voir Mima et j'avais du décliner à plusieurs reprises des invitations de Mekra ou de son frère à une de leur soirée, poker ou non d'ailleurs.

Ces garçons étaient vraiment d'une gentillesse extrême. C'est d'ailleurs pour cela que je remercie mes parents et ma grand-mère pour l'éducation qu'ils m'avaient donnée : ne fais ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse et surtout, ne juge pas les gens, les carapaces ne sont rien face à la réalité. Ils en étaient l'exemple. Ils paraissaient si froids. Des personnes lambda diraient qu'ils sont des « racailles », moi je pense le contraire et leur gentillesse l'affirmait.

Je monta dans le métro peu remplit à cette heure tardive. N'ayant pas envie d'entendre les conversation des passagers je pris mes écouteurs et les branchaient. Par automatisme je lançais une de ma playlist sur Deezer et « Reuf » de Ken se lança. Je levais les yeux au ciel. Je ne comprenais pas ce mec, le feeling ne passait pas mais j'aimais ce qu'il disait. Une fois arrivé à mon arrêt je descendis et fila chez moi. En posant mon sac, l'envie d'aller me coucher n'était pas présente.

« Ca te dirais d'aller te promener ? » Dis-je à mon chien qui me regardait, tête penchée.

Je secouais la tête en pensant à la scène que j'offrais. Parler à un chien. Je le fais tout le temps. Je filais dans ma chambre pour me changer. Un jean, un sweat et une doudoune fine.

Je bus un verre d'eau et alla dans l'entrée suivit par mon compagnon qui n'avait pas l'air d'avoir envie de dormir comme moi.

Harnais enfilé et laisse dans la main je quittais mon appartement.

Il m'arrivait souvent de partir marcher la nuit. Surtout en période de surcharge au travail. Mon cerveau avait besoin de voir autre chose que mon ordinateur et mon lit.

MercoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant