Merco

LVII

- non vous ne rêvez pas- 

Silvanna, 25 Septembre 2022.

Après l'annonce du notaire, mon cerveau bouillonnait.

J'avais pertinemment confiance que la réalité des procédures juridiques n'étaient pas si simples. Je pu sentir l'atmosphère s'alourdir. Je posais rapidement mes yeux sur Ken qui était parfaitement ailleurs, un trop plein s'accumulait. Magalie et Payanotis accusaient le coup.

Pensant uniquement à Amine, mon instinct maternel bine puissant que d'autre repris le dessus, je lui avais promis, nous veillerons sur lui. Cet enfant, mérite un avenir, nous allions lui assurer.

Depuis le début du rendez-vous j'étais resté debout, accoudée au mur, le bout de mon pouce en bouche. Voyant aucunes réactions de la part de la famille Samaras, accusant encore le coup, je pris une initiative qui ne m'appartenait pas forcément, encore moins de pleins droits, mais au grand jamais je ne laisserais Amine seul.

« Quelles sont les procédures ? » Claquais-je.

Le notaire posa ses pupilles sur les miennes.

« Bien tout d'abord, monsieur Samaras doit nous faire pas de son avis, s'il accepte cette tutelle, un juge va constituer un conseil des familles, il doit avoir au moins 4 membres qui sont choisis en fonction de l'intérêt de l'enfant, normalement les membres du conseil doivent être des deux branches de la famille mais je vois que ce garçon n'a pas de père donc le juge adaptera la composition du conseil. Le juge présidera le conseil. » Expliqua-t-il.

Je notais mentalement toutes les informations, je remerciais mes nombreuses réunions avec les membres du conseil juridique de la concession pour avoir quelques notions de tout ce jargon juridique.

« Son but ? » Tranchais-je voulant être sure de bien comprendre la situation.

« Le conseil sera chargé de régler les conditions générales de l'entretien et l'éducation de l'enfant mineur en fonction de ce les parents ont exprimés de leur vivant, ensuite toutes ces conditions doivent être délibérée en majorité par le conseil. » Continua-t-il alors que je m'étais redressé, mon poids bien reparti sur la plante de mes deux pieds.

J'encaissais les informations de ce notaire, pour être sûre de bien les comprendre et de pouvoir les restituer.

« Il faudra nommer un subrogé tuteur aussi, par le conseil de famille. » Enchaîna-t-il.

« Son rôle ? » Demandais-je telle une lionne, reprenant ma casquette de directrice de concession. Besoin d'infos claires, concises, précises. Pas de longs discours, juste ce qu'il faut.

« Il surveille le tuteur. S'il voit que le tuteur manque à ses obligations envers le mineur il doit en informer directement le juge des tutelles des mineurs. Toutes les décisions que le tuteur prend à l'égard du mineur doivent être validées par le subrogé. »

Je posais les yeux sur Ken qui avaient toujours les siens dans le vide. Son mutisme m'effrayait.

« Je ne cache pas que cette procédure est longue en temps normal, mais compte tenu du fait que cet enfant n'ait pas de branche paternel aide énormément. » Souria-t-il tristement comprenant que cette situation n'était pas agréable pour nous.

« Cette procédure dépend de vous monsieur Samaras. » Termina-t-il en posant ses yeux sur Ken qui n'avait pas bougé d'un pouce.

Comme si cette appellation avait ramenée à la réalité Magalie et Payanotis ils posèrent leur regard sur leur fils, attentifs à la moindre réponse de sa part.