Silvanna, 21 Avril 2019.
J'ouvris instinctivement les yeux pour entendre quelques secondes plus tard les pleurs d'Achille. Je saisis mon téléphone pour voir qu'il était presque trois heures du matin. Je me levais et filais dans la cuisine après avoir fermé la porte de notre chambre, Ken retournait ce soir sur le tournage de son film et je voulais qu'il profite d'une dernière nuit plus ou moins complète. Une fois dans la cuisine je me dépêchais de faire chauffer le premier biberon pour le grognon de service et anticiper le prochain qui avait toujours faim environ quinze minutes après son frère. Alors que l'eau était chaude et je versais le lait en poudre mais des mains saisir mes hanches et une tête plongea dans mon cou.
« Mais Ken fallait pas te lever. » Soufflais-je doucement alors qu'il somnolait.
« Si j'y tenais, c'est tout le temps toi. » Dit-il doucement en prenant le second biberon pour le faire chauffer.
Je me redressais doucement passant une main dans ses cheveux tout en secouant le biberon alors qu'Achille intensifiait ses plaintes alors que Lo déboulait devant nous pour nous faire comprendre que quelques choses se passait devant sa nouvelle pièce fétiche.
« On dirait son père ce gosse. » Grognais-je en faisant référence aux râles d'Achille.
Je pus entendre Ken rire de sa voix toujours en sommeil. Je rentrais dans la chambre doucement et posais sur la commode le biberon avant de me pencher sur le berceau d'Achille qui couinait pour nous faire comprendre que son ventre agonisait de souffrance face à la faim alors que je soufflais un petit rire face à son caractère si particulier malgré le fait que la plupart de leur journée était rythmée par les biberons, les siestes, les couches et nos bras.
« A l'agonie mon creu. » Dis-je doucement alors que je le blottis contre moi pour vite lui donner son biberon.
Comme à mon habitude je bougeais doucement alors qu'il dévorait les yeux fermés son lait, malgré la fatigue qui me semblait impossible à vaincre, ces petits moments comme le biberon, le changement des couches, le bain, mon quotidien désormais je ne pensais pas autant aimer, penser de manières constantes à ces deux petits êtres qui étaient tout bonnement une partie de moi mais aussi de Ken.
Je m'avançais doucement vers le lit d'Hélios qui lui bougeait doucement dans son lit, signe de sa faim mais il avait le don d'être d'une grande discrétion et de ne pleurer uniquement quand celle-ci était bien trop présente.
« Ca arrive mon chat t'en fais pas. » Dis-je doucement alors que ses petits yeux me regardaient doucement.
Et quelques secondes après mes dires Ken et déboula dans la chambre, vêtu de son caleçon, armé du biberon dans sa main droite et un sourire en voyant Achille dans mes bras. Il se pencha au dessus du lit d'Hélios et le saisit doucement.
« Salut toi. » Murmura-t-il en posant un rapide baiser sur son front avant d'enfin le nourrir.
Ken ne bougeait pas ses yeux d'Hélios et je me mis à sourire tendrement, comme à chaque fois que je voyais Ken avec les jumeaux. Comme l'avait prédit Nathalie nous nous débrouillons plus que bien avec Ken, tous les moments étaient uniques et faisaient gonflés nos cœurs. Ken se débrouillait plus que bien et était un superbe père et je savais très bien que l'idée de prendre ce train ce soir le rendait mal.
Alors qu'Achille venait d'expulser le trop plein d'air accumulé en lui je lui changeais sa couche, la pièce était uniquement rythmée par nos respirations et les petites plaintes des jumeaux. Regalo et Nami était assis devant la chambre, guettant nos moindres faits et gestes, ils c'étaient tous improvisés garde du corps des gars dès le soir de leur arrivée. Alors que je remettais son pyjama à Achille je posais mes yeux sur sa petite tâche de naissance rougeâtre comme la mienne sur son poignet. Ils en avaient à leur tour hérité, la mienne était certes sur mon sein droit, Achille sur son poignet droit et Hélios derrière son épaule gauche. Je me mis à sourire quand je vis Achille somnoler sur la table à langer, je le remis dans son lit et n'eu pas le temps de compter jusqu'à cinq qu'il dormait déjà. Je me tournais pour voir Ken changer la couche d'Hélios, je riais doucement en voyant Ken chercher le sens de la couche même nous n'avions pas de problèmes majeurs avec les jumeaux nous calions à certains instants.

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Merco
Fanfiction" L'amour le vrai, celui qui détruit, qui fait mal, fait vibrer, qui implose, qui coupe le souffle, qui étouffe, mais, surtout celui qui fait vivre." Ken Samaras - Silvanna Mallet 14.05.17