XXXI

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Silvanna, 16 Juin 2017.



La chaleur avait eu raison de moi. Il était 4 heures du matin et j'étais incapable de m'endormir. Cette chaleur étouffante ne semblait pas vouloir laisser la capitale française pour mon plus grand malheur. Je ne supportais pas les grosses chaleurs et mon chien non plus. Cela faisait donc trois heures que j'avais terminé mes dossiers et je me retournais assise sur mon canapé Regalo sur le dos à mes côtés tentant de trouver de la fraicheur aussi.

Je me levais doucement pour aller enfiler un legging et un débardeur, je ne tenais plus dans mon clapier, et à cette heure tardive, les températures étaient bien plus supportables à l'extérieur.

« Bouges Lo. » Dis-je depuis l'entrée.

Il mit quelques secondes avant de se lever et venir marcher lentement proche de moi. Fidèle à moi, Regalo était épuisé mais ces températures l'empêchaient de fermer les yeux.

Une fois dans la rue, je visais un de mes écouteurs et commençais à marcher doucement, je pouvais enfin respirer, il faisait presque frais.

A chaque pas, la photo que Ken avait laissée chez moi me revenait en tête, la citation aussi. Ce n'était même plus une question de pardon, ni de sentiment, en fin de compte je ne savais même plus de quoi il pouvait être question.

Mon cerveau et mon âme étaient complètement addictifs à cet ancien blond mais une part de ma raison me demandait de ne pas y aller, alors que pourtant je lui avais beaucoup donné et cette insécurité me faisait vibrer. Nous avions tous deux un train de vie qui faisait qu'une vie stable n'était pas envisageable mais je commençais à me dire que c'est ce que je voulais, quelque chose d'instable, d'improbable, de passionné, comme lui, comme moi, comme nous.

Assise dans un coin d'herbe d'un les jambes écartées à l'intérieur desquelles Regalo c'était calé sur le dos me réclamant sans pitié des caresses sur le ventre.

L'image de Ken ne quittait pas mon esprit alors que ma main faisait l'aller retour sur le ventre de mon canidé.

Il envahissait mes pensées alors que je faisais tout pour que le contraire opère. Frustrée de cette situation un long et fort soupir sortit de ma bouche faisant ouvrir les yeux de me chien.

« Il va me rendre folle. » Dis-je à mon chien comme s'il allait répondre. « Ce Ken Samaras va me faire finir à l'asile. »

Il c'était immédiatement levé à l'entente du prénom du brun. Je n'étais pas la seule à l'apprécier.

« Ouais, au final, moi aussi il me manque. » Murmurais-je doucement en me relevant.

5h09, le soleil montrait le bout de son nez, je décidais de rentrer chez moi, toujours la foutue image de Ken en tête.





« T'as une petite mine. » Souffla Reneta en se postant à mes côtés à la machine à café.

« J'aime bien la chaleur mais là je ne peux plus. » Grondais-je dans le vide.

« Impossible de dormir ? » Me demande-t-elle.

« J'ai passé ma nuit dehors pour avoir un peu moins chaud que dans mon appart, par pitié si je change d'habitat un jour, rappel moi de vivre au rez de chaussé pour être sur de ne pas canner sous la chaleur. » Riais-je alors que ne mit pas de temps à se joindre à moi.

« Laisses tomber, Hakim voulait me coller cette nuit mais j'ai du l'engueuler une dizaine de fois pour qu'il reste de son côté du lit, c'est une bouilloire ce mec, j'avais déjà chaud mais dès qu'il s'approchait j'avais l'impression d'être un homard qu'on ébouillante. » Continua-t-elle.

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