XII

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« Bon du coup on fait comme ça ? » Demandais-je à Mekra.

« Ouais je te renvois un message ce soir mais de toute façon vu l'organisation qu'on a fait les gars vont pas me faire chier et ils vont suivre le mouvement. »

« Ok ça marche tiens moi au courant mais je partirais chercher les anciennes vers 7h je voudrais pas arriver trop tard sur Dax. »

« On va te suivre de toute façon, j'ai pas envie de tu embarques ma grand-mère comme ça ! »Ria-t-il.

« Bon je te laisse Mekra j'ai du boulot à finir. »

« A demain Silvanna. » Termina-t-il.

Je posais mon téléphone. Demain nous partions pour Dax, Mekra avait tenu à m'appeler pour pouvoir savoir comment les choses allaient se dérouler un minimum.

Je pris mon téléphone, il fallait que je règle un dossier au plus vite et il était assez délicat.

« Allo ? »

« Ouais, salut Marc c'est moi, dis, tu aurais 5 minutes pour un café en terrasse ? » Lui demandais-je.

« Euh oui pourquoi pas, je te rejoins à la concession ? » Dit-il.

« Ca marche je serais devant je t'attend. » Terminais-je.

Marc était un de mes meilleures commerciaux et ces temps-ci ces chiffres n'ont jamais été aussi bas, il se passait quelques choses et je devais savoir, parce que c'est mon équipe et je me dois de savoir.

Je rangea mes affaires et partis prendre l'ascenseur, le nez dans mon téléphone je plongeais dans celui-ci.

« Vous partez bien tôt mademoiselle Mallet pour un jeudi.. » Murmura une voix à mon oreille. Je levais les yeux au ciel terrifié.

Il pressa ma hanche et pour la première fois depuis longtemps j'avais peur.

« Monsieur Martin, votre comportement n'est pas adéquate, alors lâcher moi, je ne compte pas en parler à qui que ce soit même cessez ou je ferais le contraire. » Dis-je sans laisser ma voix tremblante prendre le dessus.

« Mallet, vous êtes tellement naïve. Personne ne vous croira. Vous êtes bloqué » Dit-il en mettant sa tête dans mon cou.

Je grimaça en hoquetant, je voulu déguerpir mais sa prise sur mes hanches était trop forte et se faisait de plus en plus douloureuse.

« Lâcher moi putain » Dis je en élevant la voix tentant de me débattre.

Mes larmes perlaient mais je refusais de les faire perlées devant lui, pas de faiblesses. La porte de l'ascenseur s'ouvrit et je marchai vite vers Reneta tout en essayant de paraitre naturelle.

Mais la croate me connaissait que trop bien et se leva en me voyant marcher rapidement vers elle. Ses yeux me regardaient et je sentis son regard derrière moi et son regard s'assombrit à la seconde, elle avait comprit.

« Tu me dis tout de suite ce qu'il s'est passé Silvanna. » Murmura-t-elle durement.

« Il va de plus en plus loin putain, je ne peux rien faire, il peut me dégager en quelques secondes. Il a trop de pouvoir et trop de force je ne peux rien faire Reneta. » Dis-je en levant les yeux au ciel pour que ces foutues larmes ne tombent pas sur mes joues, pas de faiblesses.

« Qu'est ce qu'il a fait exactement Silvanna ? » Articula-t-elle d'un ton menaçant.

« Il est devenu tactile depuis quelques semaines, ne me hurle pas dessus, il me menace de me virer de la concession, je ne peux rien faire à part fermer ma gueule. Il me donne du boulot comme je n'en ai jamais eu Reneta, j'en peux plus, c'est physique et morale. » Dis-je en posant ma main sur mon front accouder au comptoir de l'accueil.

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