The Fifth Floor [FR]

Chapitre 15 ♡ La sainte Trinité

Note de l'auteur :
Ça se passe un an plus tard, pendant le week-end du Comic Con de San Diego en 2014.

« Tu es sûre de n'avoir emporté que les vêtements pour le week-end ? »

« Oui. »

« Tu sais qu'on part seulement pour deux jours, hein ? »

« Oui. »

« Et tu te rends compte que la taille de ta valise est juste ridicule ? »

« JOSH ! » j'ai ri et je lui ai joyeusement frappé le bras. Il s'est penché pour m'éviter, tout en continuant de secouer la tête alors qu'il déposait ma valise dans le coffre du taxi.

Il faisait déjà nuit noire dehors. Ça avait été une longue journée de tournage, ce qui fait que nous étions tous épuisés, mais nous devions partir pour l'aéroport dans quelques minutes. Demain c'était le Comic Con, et Colin, Josh et moi prenions le même avion pour San Diego.

« On va prendre des tas de selfies alors ne loupe rien. »

Je me suis retournée et j'ai vu Colin qui se tenait sous le porche avec Ginny. Il portait un sac à dos et le coffret de sa guitare – on avait essayé de lui faire comprendre qu'il n'aurait pas besoin de sa guitare à San Diego, mais il refusait de partir sans.

« Donc en fait vous allez juste me rendre jalouse avec tous les moments sympas que vous allez passer » a dit Ginny. Elle berçait dans ses bras le petit Oliver, qui était emmitouflé dans une couverture et criait à s'époumoner.

Josh et Ginny étaient certainement encore plus crevés que nous tous, étant donné qu'Oliver n'avait que deux mois. Josh redoutait de les quitter tous les deux si tôt, mais Ginny l'avait persuadé que tout irait bien – et ses parents allaient probablement venir et rester pour le week-end.

« Tu vas me manquer, mon pote. » Josh a prit Oliver à Ginny pour lui dire au revoir. Il y avait un mélange d'émotions sur son visage lorsqu'il lui a délicatement embrassé la joue. « Sois sage, d'accord ? Pas d'alcool au volant, et ne crie pas sur ta maman. »

On rigolait tous et Ginny avait les larmes aux yeux, mais elle souriait.

« Amusez-vous bien, ok ? Et passez le bonjour aux autres de ma part. »

Josh a acquiescé, essayant toujours de calmer Oliver, puis il le lui a rendu avec un sourire triste. Au moment où il le remettait dans les bras de Ginny, Colin a quitté le porche et est venu vers moi pour leur laisser un peu d'intimité.

« Tu es prête ? » a-t-il dit.

J'ai souri. « Ouais, je suis prête. »

* * *

Nous avons gagné l'aéroport sans trop de difficultés et nous étions tout excités de voyager dans un avion privé, ce qui voulait dire : ni autographes ni photos. Alors qu'on embarquait, je me suis sentie si fatiguée que j'ai dû me faire violence pour monter les marches.

« Je te préviens, ce n'est qu'une question de seconde avant que je sois partie, » ai-je dit comme on se laissait tomber dans nos sièges. Je me suis couvert le visage des mains et j'ai baillé.

« Je savais que tu ne pourrais pas le supporter. » a dit Colin.

J'ai ôté mon chapeau de ma tête.   «Peut-être bien que c'est toi  qui ne pourras pas le supporter. » ai-je raillé.

Josh, qui était assis sur l'un des sièges derrière nous, a roulé des yeux et s'est penché en arrière. « Oh, mon dieu. Je vais devoir survivre cinq heures avec les deux idiots que vous êtes, alors gardez les chamailleries pour plus tard, vous voulez bien ? »

« Hey ! » je lui ai balancé mon chapeau, qu'il a attrapé au vol et posé sur sa tête. Colin et moi avons commencé à rire, parce que le voir comme ça était tout simplement hilarant.

« Si on prenait une petite photo avant de partir », ai-je dit. Nous avons pris la photo et je suis allée sur Instagram pour la poster, avec Josh qui regardait par-dessus mon épaule.

Les trois amigos sont en chemin ! #onceuponatime
@comicconsandiegoofficial #comiccon

« Tu sais qu'ils nous appellent la sainte Trinité, pas vrai ? » a dit Josh.

« Pour des raisons évidentes », a dit Colin. Il a fait un sourire satisfait et repris mon chapeau.

« Si j'avais su que ce chapeau vous plairait tant, j'en aurais acheté deux de plus », ai-je ri, sans prendre la peine de le récupérer.

Une fois que l'avion eût décollé, Josh a été le premier à s'endormir au beau milieu de la conversation. Il ne lui a fallu que deux minutes de plus pour se mettre à ronfler, et nous avons décidé de nous installer sur les sièges à l'avant pour ne pas le réveiller.

« Il doit être exténué. » a dit Colin, en m'offrant un chewing gum.

Je l'ai mis dans ma bouche.   «Je suis sûre qu'ils ne savent plus où donner de la tête avec Oliver. » J'ai atteins mon sac et Colin a grimacé quand j'en ai sorti de chaudes chaussettes molletonnées.

« Voilà les chaussettes les plus chic que j'aie jamais vues. »

« Ces chaussettes peuvent sauver des vies. » ai-je dit. Je les ai retournées dans tous les sens – pour finir par m'apercevoir qu'il n'y avait qu'une chaussette. « Flûte. »

« T'as vraiment pris qu'une seule chaussette ? » Il a éclaté de rire.

J'en ai profité pour récupérer mon chapeau. « Pour des raisons évidentes », ai-je dit en mettant mes deux pieds dans la chaussette.

« Tu l'as fait. » a-t-il souri.

Nous avons échangé un regard pendant juste une seconde, mais c'était suffisant pour que mon cœur s'emballe.

Il fallait que je garde à l'esprit que ça ne devait pas arriver. Même si depuis le jour où j'avais réalisé que j'étais amoureuse de lui, j'avais tout fait réprimer mes sentiments. C'était le seul moyen de maintenir notre amitié, puisque je savais qu'il ne ressentait pas la même chose pour moi.

Mais je ne savais pas combien de temps j'allais pouvoir le supporter.

                                                                                    * * *

J'avais dû m'endormir à un moment donné, parce que je me suis réveillée quand Colin m'a doucement secoué le bras quelques heures plus tard.

« On y est » a-t-il chuchoté.

J'étais légèrement désorientée en me réveillant. Il était minuit passé, et je voyais de ma fenêtre que tout était noir dehors. « On est déjà à San Diego ? »

« Yep. »

Josh dormait encore, alors nous nous sommes tous les deux levés et avons commencé à le chatouiller. Il s'est réveillé en sursaut.

Colin a souri. « Lève-toi et marche, chéri. »