The Fifth Floor [FR]

Chapitre 44 ♡ Ce qui se passe sur la banquette arrière

Nous avions sérieusement surestimé l'espace disponible sur la banquette arrière, si bien que nous nous sommes cognés dans le toit et dans les sièges de devant quand Colin a voulu retirer sa chemise. Nous débarrasser de nos vêtements trempés n'a fait qu'aggraver notre hilarité.

Je n'avais pas le souvenir d'avoir jamais eu aussi chaud dans une voiture.

J'étais en train de me battre pour ôter mon manteau quand nous nous sommes regardés et nous avons tous les deux éclaté de rire, réalisant à quel point c'était stupide. Il s'est penché à nouveau, oubliant la chemise.

« Tu es sûre de vouloir faire ça ici ? » a-t-il murmuré à mon oreille, tout sourire.

« Colin O'Donoghue ! » J'ai posé ma main sur son cou et l'ai forcé à me regarder, fermement mais avec un léger rire. « Je n'attendrai pas une seconde de plus. Déshabille-toi. »

« Ok, ok. » Il s'est penché en arrière pour enlever sa chemise, me laissant assez de temps pour défaire mon pantalon. Puis je l'ai débarrassé de son t-shirt, que j'ai jeté sur le siège passager, et il m'a aidé à passer mon chemisier par-dessus ma tête.

« Je suis contente que tu te sois garé dans le fond, » ai-je dit.

« J'avais tout prévu. »

« Bien joué. »

Il s'est contenté de rire, m'embrassant à un point très sensible derrière l'oreille. « Tu vas te taire maintenant ? »

« Oui, » ai-je dit avant même qu'il ait fini sa phrase.

J'avais un besoin si désespéré de contact que je ne savais pas par où commencer. Je voulais me défaire de ces vêtements, je voulais le défaire de ses vêtements, mais je ne supportais pas la distance qui se créait à chaque fois qu'on en enlevait un.

Ce qui en dit long, étant donné l'espace limité dont nous disposions.

Mais nous y sommes arrivés. Mes doigts couraient dans ses cheveux, le gardant tout près tandis qu'il se fondait sur moi. Ses cheveux s'égouttaient sur ma peau nue, mes mains le cherchaient, et il ne pouvait pas être assez près.

Il ne me quittait pas des yeux, s'assurant que j'étais bien installée. Mais c'était vraiment la dernière chose à laquelle je pensais tandis qu'il commençait à bouger sur moi.

« Je t'aime, » a-t-il dit.

C'était sorti comme une plainte ; j'ai appuyé mon visage contre sa joue et j'ai basculé sur lui, submergée par une sensation de pur plaisir et par la pleine conscience que je l'avais avec moi, à cet instant. Et que je ne laisserai plus jamais partir.

« Je t'aime, » ai-je dit alors que nous finissions ensemble dans les étoiles.

* * *

Environ une heure plus tard, mon vol était parti et nous étions toujours sur la banquette, nous souriant l'un l'autre. Colin était entré pour acheter à boire...nous avions donc dû nous rhabiller.

« Tu sais, je ne peux pas rester trois mois, » ai-je dit, la tête posée sur son épaule. « Mais je vais appeler ma mère pour lui dire que je serai occupée pendant quelques semaines. »

Il a souri et passé un bras autour de moi. « Ce qui se passe sur la banquette arrière... »

Devait définitivement rester sur la banquette arrière.

Après une douzaine d'appels téléphoniques et encore plus de questions, tout était arrangé ; j'avais annulé mon vol et j'en avais réservé un autre pour Dublin, qui décollerait le lendemain. On ne serait pas dans le même avion, mais me priver de lui pour une journée valait mieux que de m'en priver pendant trois mois.