Chapitre 23 ♡ Tais-toi et embrasse moi

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Il m'a plaquée contre la porte de la chambre, pressant ses lèvres contre les miennes tant et si bien qu'on ne pouvait pas être plus proches. Il n'avait pas besoin de me dire ce qu'il ressentait, et je n'en avais pas besoin non plus.

J'ai levé mes bras pour lui permettre de faire passer mon chemisier par-dessus ma tête. Il l'a laissé tomber sur le sol et m'a serrée plus fort, appuyant ses lèvres sur les miennes et me guidant vers le centre de la pièce. Il y eut un énorme grincement quand nous sommes tous les deux tombés sur le lit en grognant.

« Ce n'est pas vraiment comme ça que je me l'étais imaginé », a-t-il dit, en s'arrêtant à quelques centimètres de mon visage pour me regarder. Je sentais son souffle sur ma peau ; il sentait la menthe poivrée et aussi quelque chose d'autre, qui n'appartenait qu'à lui, Colin.

J'ai souri. « On n'a pas forcément besoin d'un lit, si ? »

« Je suppose que non. » Il a roulé jusqu'au bord du lit, en entraînant les draps avec lui et en s'assurant que j'atterrissais en douceur sur le sol. Comme on ne trouvait pas la moquette assez moelleuse, nous avons tiré le matelas hors du lit et l'avons posé sur le sol.

Aussitôt installés, j'ai fait courir mes doigts dans ses cheveux et j'ai commencé à embrasser sa barbe. Ses mains se promenaient de haut en bas dans mon dos, mais il s'est arrêté en sentant sous ses doigts l'attache de mon soutien-gorge.

« Tu es sûre ? »

Nous étions étendus tête contre tête, lèvres contre lèvres, et je ne pouvais pas croire qu'il était réellement en train de me poser cette question.

« Colin ? »

« Hm ? »

« Tais-toi et embrasse-moi. »

Il a grogné et souri d'un air satisfait. « Ok. »

J'ai tiré sur sa chemise de flanelle, l'en débarrassant d'un geste vif. Nous étions tous les deux à bout de souffle, vérifiant de temps en temps que tout était ok. Chaque souvenir, depuis la première fois où je l'avais rencontré dans l'avion, jusqu'à ce moment où il m'avait demandé de le suivre à Paris, revenait par flash dans ma tête alors que je le laissais enfin entrer, alors que je m'offrais à lui volontairement et totalement.

Je n'avais jamais agi de la sorte par le passé. Mais j'étais tombée amoureuse de mon meilleur ami, et partout où il me touchait, ma peau était en feu.

« Tu es si belle, » a-t-il dit en profitant d'un instant où nous devions tous deux reprendre haleine. Il a caressé mes cheveux, ce qui eut pour effet d'en défaire la tresse, et il a replacé quelques mèches derrière mon oreille. Ses yeux brillaient.

Je l'ai regardé, puis je me suis penchée pour l'embrasser juste sous l'oreille. « Je suis folle amoureuse de toi. »

Je n'ai pas pu voir son sourire, mais je l'ai senti. « Je suis fou amoureux de toi, moi aussi. »

Ensuite, c'est son corps qui a répondu.

* * *

J'ai été réveillée le matin suivant par le premier et le plus lumineux des rayons de soleil. J'ai immédiatement refermé les yeux, pas parce que je voulais continuer à dormir, mais plutôt parce que je n'avais pas envie de me réveiller.

Chaque instant de la nuit passée me faisait encore l'effet d'un rêve. J'ai roulé sur moi-même, cherchant Colin, mais j'ai froncé les sourcils en ne trouvant rien d'autre que les draps. Je n'avais alors plus d'autre choix que d'ouvrir les yeux.

The Fifth Floor [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant