Chapitre BONUS

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Note de l'auteur

DERNIER AVERTISSEMENT : vous n'êtes pas obligés de lire ceci. J'ai beaucoup hésité à publier ce chapitre parce que j'avais la sensation que l'histoire se finissait parfaitement, mais ça me trottait dans la tête alors j'ai décidé de l'écrire quand même...C'est parti.

Note de la traductrice :

Cœurs sensibles, abstenez-vous ! Il est encore temps de fuir (je ne sais pas si c'est vraiment ce que je vous conseille, mais y'a un peu de ça, quelque part...j'assume pas trop cette fin, bien qu'elle ne soit pas de moi). Pour les autres...Courage !


J'ai été réveillée par une légère sensation de secousse, mais je n'ai pas ouvert les yeux avant d'entendre une voix inconnue à mon oreille.

« Mademoiselle ? Nous sommes sur le point d'atterrir. »

Je me suis forcée à ouvrir les yeux et j'ai hoché la tête, toujours vaporeuse alors que je me redressais pour mettre ma ceinture. Je me suis penchée en avant et j'ai frotté mes yeux, et quand je les ai rouverts mon regard est tombé sur le livre posé sur mes genoux.

Un sourire est monté à mes lèvres lorsque tout m'est revenu. Nous étions sur le point de nous poser à Vancouver et j'avais hâte de rentrer à la maison, où Evan et les chiens nous attendaient. Je me sentais allégée d'un poids énorme depuis que nous avions dit à tout le monde pour nous lors de la convention, mais j'avais la vague sensation que quelque chose clochait.

Je commençais à rassembler mes affaires, me préparant à sortir de l'avion, quand j'ai remarqué quelque chose sur le sol. J'ai froncé les sourcils, je me suis penchée et j'ai aperçu une petite boîte de comprimés.

Quand avais-je bien pu prendre des somnifères ?

L'ébauche d'un souvenir a traversé mon esprit quand j'ai attrapé la boîte, mais j'ai refusé de l'accepter.

Impossible.

Ça ne pouvait pas être vrai.

« Notre atterrissage risque d'être un peu brutal, mais tout se déroule comme d'habitude, » a annoncé une des hôtesses via l'interphone, pour indiquer que l'avion rencontrait toujours quelques turbulences. Personne n'a paru s'en alarmer, mais je ne parvenais pas à me défaire de cette sensation.

La sensation que quelque chose n'allait pas, et je savais ce que c'était. Seulement je ne voulais pas que ce soit vrai.

J'ai regardé autour de moi pendant une seconde ; mon cœur tambourinait lorsque je me suis renfoncée dans mon siège et mon visage est devenu brûlant. Non.

Oh, mon Dieu, faîtes que ce ne soit pas vrai.

Je suis restée comme ça dans mon siège, incapable de bouger alors que tout m'apparaissait petit à petit, jusqu'à ce qu'on subisse une nouvelle secousse au moment où l'avion se posait. Je n'ai pas osé regarder autour de moi et je suis restée immobile alors que tous les autres passagers s'étaient déjà levés.

J'ai fini par attraper mon sac. Puis j'ai pris mon livre et je l'ai retourné pour voir la couverture.

Inception.

Je ne me souvenais pas d'avoir emporté ça.

Il y avait une chose que je pouvais faire pour voir si c'était vrai. Il suffisait que je regarde...mais je ne pouvais pas m'y résoudre.

J'inspirais de petites bouffées d'air quand le type à côté de moi s'est levé et est passé devant moi pour rejoindre l'allée. Quand il fut parti, j'ai enfin été capable de bouger et j'ai tourné la tête pour regarder le numéro du siège.

123.

Mon dieu, non.

Quand je me suis levée avec mon sac sur l'épaule, je n'avais pas vraiment conscience du fait que tout mon corps s'était mis en marche avant que mon cerveau n'ait donné son accord. C'est également pour cette raison que je n'ai pas été très attentive en me dirigeant vers l'allée, et j'ai senti son flanc droit me heurter avant de le voir.

Nous ne nous étions pas cognés bien fort, mais pour une raison que j'ignore, j'ai perdu l'équilibre. Il a très vite passé un bras autour de moi pour m'empêcher de tomber.

« Je vous tiens. On dirait qu'on est destinés à se renco - »

Non. Ça ne pouvait pas être vrai.

« Euh...pardon ? »

J'avais dû le dire à haute voix, parce que le type qui me tenait a sourcillé quand j'ai levé les yeux sur lui. Puis j'ai suffoqué.

Son accent, ses yeux bleus, mais c'était le regard d'un étranger.

« Je suis désolé, vous êtes déj - »

« Colin. »

Ses yeux se sont écarquillés de surprise et ses sourcils se sont soulevés.
« Oui, comment vous sav - »

« Comment est-ce possible, » ai-je gémi alors que mon regard se portait sur le sac sur son épaule. J'étais morte de honte et d'incrédulité à l'intérieur.

Ce n'était pas en train d'arriver. Non, ce n'était PAS en train d'arriver.

Mais je savais que si : le sac sur son épaule était le même que le jour où s'était rencontrés pour la première fois dans l'avion. Pour la bonne raison que nous étions toujours ce même jour, et que je ne revenais pas de Paris.

J'étais sur le chemin de l'hôtel pour faire un bout d'essai. Et pour la première fois de ma vie, me réveiller d'un rêve a été le début d'un cauchemar.



Note de la traductrice :

Comme je vous l'ai dit, la suite (The First Flight) existe déjà en anglais. C'est d'ailleurs la seule chose qui excuse ce chapitre ! Et comme cette suite a l'air de vous titiller, je pense que je m'attaquerai à la traduction, mais surement pas avant fin septembre. Il vous faudra donc faire preuve d'un peu de patience...C'est que ça prend du temps tout ça, mine de rien :-)

Sinon, si vraiment vous ne pouvez pas attendre, vous pouvez bien sûr aller lire la version originale de theyshareguyliner, que je remercie encore de m'avoir autorisée à partager cette super histoire !



The Fifth Floor [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant