Chapitre 5 ♡ Quel idiot !

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Colin est retourné à l'intérieur, me laissant sur le trottoir, mais il a réapparu seulement quelques minutes plus tard. Il avait un sourire satisfait sur le visage en me tendant la main.

Les clés de voiture de Josh se balançaient à quelques centimètres de mon nez.

« C'est mieux que notre idée de courir, non ? » Il plaisantait, mais je ne suis pas plainte une seconde en entrant dans la voiture. Ma vision était floue, j'ai donc fermé les yeux et ai appuyé ma tête contre la vitre.

Puis soudain j'ai réalisé quelque chose. « Attends – comment les autres vont-ils rentrer à    l'hôtel ? »

« Josh m'enverra un texto quand je devrai venir les chercher. » Il m'a lancé un regard et a souri.   « Assieds-toi simplement et détends-toi, je gère. »

Je ne pouvais pas attendre pour enfiler mon confortable pyjama. Une fois arrivés à l'hôtel, nous sommes montés jusqu'au septième étage et j'ai déverrouillé la porte de ma chambre. Je l'ai ouverte, mais Colin s'attardait sur le pas de la porte.

« Je peux entrer ? » a-t-il demandé, ses yeux brillant dans la pénombre.

J'ai maintenu la porte ouverte pour lui. « Bien sûr tu peux. Ne sois pas bête. »

Il m'a suivie dans la chambre, timide à présent que nous n'étions plus dans l'atmosphère bruyante du Federico. J'avais l'air calme de l'extérieur en posant mes affaires sur la commode où se trouvait la télé, mais je bouillonnais de l'intérieur.

Mes sentiments avaient pris toute la place quand je suis entrée dans la salle de bains pour me mettre en pyjama. Et ça n'avait rien à voir avec la migraine.

Colin était étendu sur le lit quand je suis sortie de la salle de bains, il jouait à un jeu sur son portable. Il m'a jeté un coup d'œil et il a pouffé de rire.

« Quoi ? » ai-je dit, prenant soudain conscience de ce que je portais. J'ai baissé les yeux et constaté que j'avais mis mon pyjama lapin sans m'en rendre compte.

« Vraiment, vraiment joli », a-t-il dit les larmes aux yeux, en se penchant pour éviter l'oreiller que je venais de lui envoyer. « Pardon, ce pyjama est adorable. »

Mon visage a viré au rouge instantanément, mais j'ai essayé de passer outre et me suis laissée tomber à ses côtés. J'ai fermé les yeux, tâchant de me détendre.

Il est resté silencieux pendant deux minutes. Puis il s'est penché vers moi et m'a chuchoté,           « Est-ce que ça aide pour ta migraine, de fermer les yeux ? »

J'ai dû couvrir ma bouche pour m'empêcher de rire. « Oui, mais ça ne me dérangerait pas si tu étais venu avec l'idée de me distraire. »

« Défi accepté. » Il y a eu un bruit de froissement quand il a changé de position. Ça a été réellement calme pendant une seconde.

Puis j'ai reconnu le bruit inimitable d'une photo que l'on vient de prendre et mes yeux se sont écarquillés de terreur.

« Qu'est- ce que tu fais ? »

« J'apporte du divertissement », a-t-il dit simplement, et il s'est tourné vers moi avec un sourire diabolique sur les lèvres.

Je me suis levée, ignorant mon mal de crâne lancinant, et me suis élancée pour lui arracher le téléphone des mains. « COLIN O'DONOGHUE ! Ce n'est pas le genre de divertissement dont je parlais ! »

« Tu aurais dû me le dire », a-t-il dit innocemment, en évitant mes mains qui cherchaient à l'agripper.

J'ai atterri à plat ventre quand il s'est glissé hors du lit. Il a commencé à taper sur le touches frénétiquement, et je ne pouvais rien faire d'autre que de le regarder, impuissante.

Quand il m'a regardée de nouveau, ses yeux étincelaient.

« Check ton Twitter. » J'ai roulé vers l'autre bout du lit, me penchant pour attraper mon téléphone et je suis allée directement sur Twitter.

Le flux de mes notifications était déjà en train de devenir fou. Puis j'ai vu le tweet de Colin.

@jenmorrisonlive dans son habitat naturel...Héhé #sleepingbeauty #ouat

Mon mal de tête était en train de me tuer, et j'ai dû le relire quatre fois avant de comprendre, mais dès que ça a été le cas, j'en suis restée bouche bée. « Dis-moi que c'est une blague. C'est partout sur internet maintenant. »

« Je sais. » Il essayait avec beaucoup de mal de contenir le sourire sur son visage. « Il ne sera jamais dit que je me serais dégonflé face à un défi ».

La seule chose qui m'a empêchée de faire une nouvelle tentative pour le frapper fut mon mal de tête, qui prenait doucement le contrôle sur le peu de pensées rationnelles qu'il me restait. J'ai fait défiler les notifications. Chaque réponse me faisait sourire bêtement.

@colinodonoghue1 @jenmorrisonlive QU'EST-CE QUE VOUS TRAFIQUEZ ??

@jenmorrisonlive JE T'AIME JEN

@colinodonoghue1 @jenmorrisonlive tu es tellement belle jen omg

@colinodonoghue1 @jenmorrisonlive Colin pourquoi tu es là avec elle

« Tu sais, c'est plus distrayant pour eux que pour moi », ai-je dit, le doigt sur l'écran.

Il s'est laissé tomber à côté de moi. « Mais tu ne peux pas dire que ça n'a pas marché. »

« Comment ça ? »

Il souriait comme un enfant de cinq ans. « Ça t'a fait sourire, non ? »

Je l'ai frappé à l'épaule avant de reposer mon portable et de m'étendre sur mon oreiller. J'ai fermé les yeux, mais impossible d'effacer le sourire sur mon visage.

Mon Dieu, mais quel idiot.

* * *

Ce n'est que quand la sonnerie du portable de Colin a retenti dans la chambre que j'ai réalisé que je m'étais endormie. J'ai grogné et je me suis retournée – pour le trouver étendu à côté de moi, tout à fait réveillé.

« Ce doit être Josh », a-t-il marmonné en atteignant la table de chevet. Il a tâtonné pour trouver son téléphone, mais il s'est levé d'un coup. « Oh, non. »

« Il y a un problème ? » Je l'ai regardé par-dessus mon épaule.

« C'est Josh. Il m'a laissé un paquet de messages, disant que devais passer les récupérer...le premier c'était il y a une heure et demie. »

Pendant qu'il se précipitait dans la pièce pour prendre ses affaires, j'ai jeté un œil à mon téléphone pour voir l'heure qu'il était.

Pas loin de minuit.

Wow, j'avais l'impression d'avoir dormir plus longtemps que ça. J'ai reposé mon téléphone, et quand j'ai relevé les yeux, Colin se tenait au bout du lit.

« Ça va aller ? » a-t-il demandé.

J'ai hoché la tête en souriant pour lui assurer que tout irait bien, puis j'ai fait quelque chose que je n'avais pas anticipé.

J'ai rampé jusqu'au bord du lit pour lui faire un câlin. « Merci pour ce soir. », ai-je murmuré à son oreille.

« Quand tu voudras »

Je me suis sentie un peu gênée quand nous nous sommes séparés. Il me regardait encore quand il a ouvert la porte. Mais ensuite mon regard a été attiré par la lumière qui venait du couloir.

Mon cœur s'est arrêté quand j'ai vu qui se tenait là, la main en l'air, prêt à frapper à la porte de la chambre.

The Fifth Floor [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant