59♡Pendant ce temps, Harry

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Les heures n'étaient rien. Que des nombres défilant sur l'écran de son téléphone portable. La lumière n'existait pas dans cette antre, les rideaux tirés ne la laissait pas entrer. La faim il l'ignorait depuis il ne savait plus quand. À vrai dire il avait perdu toute notion d'espace, de temps, plus rien n'avait d'importance, il était là depuis il ne savait combien de temps, il ne savait plus quand il était arrivé ici pour commencer à pleurer, ne savait plus si il avait arrêté à un instant, ne savait plus ce qu'était le silence. Il avait refusé chacun des repas qu'on lui avait mené, refusé tout contact avec n'importe qui, même un de ses amis l'appelant pour savoir si il voulait sortir alors qu'il était de passage. Il se fichait de tout, ne voulait pas sortir de ce lit sauf si c'était nécessaire d'une quelconque façon, boire quand la soif était trop forte, aller aux toilettes quand l'envie était trop pressante.

Harry déprimait. Plus que jamais. Habituellement, en période de page blanche il lui arrivait de déprimer, de ne pas sortir de son lit le matin, d'y rester terré toute la mâtiné, sa mère, dans ces matins là, montait le plateau de son petit déjeuner pour lui et il le mangeait dans son lit, regardant des films et des dessins-animés tout le reste du temps, déprimant tout seul. Puis il finissait par se lever pour s'occuper un peu et détourner son esprit de ses pensées. Il avait toujours sut qu'il était aisé pour lui de déprimer, il était assez sensible et il en était conscient et il lui arrivait très souvent de pleurer sans vrai raison, il avait toujours eu conscience de ses faiblesses, alors d'une certaine façon ça ne le surprenait pas d'être là. De déprimer de façon aussi distincte de d'habitude. Il avait quelque chose en lui qui faisait très souvent que ces sentiments étaient surpuissant, il se laissait très facilement aller, une contrariété était mauvaise alors une dispute suivit d'une 'rupture' c'était terrible pour ses émotions démultipliées.

Il s'en voulait, au même titre qu'il en voulait à Louis. Il s'en voulait à lui même d'avoir violenté Louis même si ça n'avait pas était énorme, Louis était quand même tombé, s'était heurté la hanche, il l'avait vu, il lui avait fait si peur qu'il en avait brisé leur connexion, il s'en voulait d'avoir dit ces choses qui l'avaient vexé, mais il en voulait à Louis d'être partie, d'avoir couper leur connexion égoïstement. Le plus difficile à propos de ça, c'était que Louis était tellement habitué à se protéger physiquement qu'il y arrivait aussi psychiquement et qu'ainsi si il brisait leur liens alors Harry ne pouvait rien faire, il pouvait attaquer autant qu'il voulait la rempart entre eux, ça ne changeait simplement rien. Et c'était sûrement encore plus destructeur que tout le reste de se rendre compte de ça, de comment Louis savait bien se protéger, se refermer sur lui même et repousser les autres qui étaient pourtant là pour lui.

Par dessus tout, il en voulait surtout à Louis de l'avoir laissé sur des mots si dur, si violant, de l'avoir abandonné comme ça, sans même se battre, il savait qu'il avait merdé, mais Louis n'était pas tout blanc non plus, et il lui en voulait d'avoir abandonné aussi vite, sans essayer de le comprendre, sans faire d'effort, en aillant simplement abandonné, mais quelque part aussi il le comprit. Il avait juste beaucoup trop souffert par le passé et il avait du apprendre à se débarrasser des mauvaises personnes. Mais aussi il ne pouvait pas se dire qu'il était dans cette catégorie là, celle des mauvaises personnes. Harry savait qu'il était la bonne personne pour Louis, il le savait, il prendrait soin de lui comme personne. Il fallait juste qu'il s'en rende compte. Et paradoxalement, confusément, plus il était là, en boule dans son lit, enroulé dans sa couverture, plus il doutait de ça. Et si il n'était pas bon pour lui en fait ? Si en fait il n'était pas son âme-sœur comme il l'avait pensé ? Il ne voulait même pas y penser, ça l'effrayait. Après tout ce qu'il avait pu avoir il ne pouvait pas imaginer que ce serait fini et qu'il ne pourrait plus jamais avoir Louis dans ses bras.

Et voilà, il déprimé, en boule sous sa couverture, mourant de chaud sans n'en avoir rien à faire. Louis lui manquait, il lui manquait tellement. Il avait l'impression que cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus, et pourtant c'était juste deux ou trois petit jours, mais il savait que c'était leur dispute qui jouait beaucoup sur comment il vivait les choses. Il ressentit un frisson d'insécurité en pensant à la pièce de Roméo et Jules, le sentiments que Louis avait dégagé, l'impression que ce serait la fin pour eux, leur adieux à eux aussi, et lui qui lui avait dit que non... il se sentait si bête. Si il avait sût que la journée se finirai alors si mal ensuite il aurait fait en sorte de faire jouir Louis plus fort, et au moins trois fois pour qu'il se souvienne de lui, il ne lui restait que le souvenir de sa fragilité au milieu de herbes et feuilles, son corps tendu, courbé cambré, sa voix gémissant fort son prénom. Seigneur, il voulait lui faire l'amour encore. Il ne l'avait pas assez aimé pour que ce ne soit maintenant que des souvenirs, il voulait encore lui faire du bien, à n'en plus finir, il voulait encore le peindre sur ses toiles, peindre son corps nu avec des couleurs éclatante, le regarder respirer la luxure, son regard mis-clos pour l'observer, sa bouche ouverte dans un son trop érotique, il voulait encore plus connaître et s'approprier cette œuvre d'art sublime qu'était Louis, saisir tout les côtés artistiques de son âme, son corps, et sa personne, qui semblait sans fin.

Floraison Artistique ♡ {Larry/Zouis}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant