Louis, 22 ans, se fait voler le rôle qu'il convoitait dans une pièce de théâtre. Le dit voleur se fait une place dans sa vie, et pousse tout ce qu'il pensait acquis à se révéler finalement sous son vrai jour. Le jeune homme plonge alors dans le doux...
Comprendre sa nature sans pouvoir cependant la combattre était quelque chose de dur pour Louis. Il savait que si il avait du mal avec l'amour qu'on lui donnait c'était à cause du passé, il savait parfaitement d'où venait le traumatisme, mais il était impossible de faire sortir ces idées de lui, d'accepter qu'on l'aime. C'était dur, trop dur pour lui. C'est comme si il avait une voix en lui qui murmurait à chaque fois qu'on était aimable avec lui, une voix qui disait 'il ment' et cette voix était un murmure trop puissant qui le faisait fuir chaque fois que quelqu'un de bien l'entourait. Heureusement pour lui, Zayn n'avait jamais vraiment abandonné et le comprenait assez pour éviter d'être trop insistant avec les choses qui rendait Louis mal à l'aise. Et il y avait eu Teresa qui avait réussi à l'aimer finalement. C'était des personnes de confiance tout deux. Même si il avait du mal avec les mots doux que Zayn s'amusait à répéter ces derniers temps, il savait simplement que Zyan était quelqu'un en qui il pouvait vouer une confiance aveugle.
En fait, c'était comme si il soupçonnait chaque personne de son entourage de ne pas l'aimer vraiment. L'idée qu'il ne méritait pas l'amour était tellement ancrée en lui de façon profonde qu'il avait l'impression constante que les sourires qu'on lui faisait était des faux, qu'il insupportait tout le monde comme il s'insupportait lui même. Il chassait ces idées souvent, mais ça revenait toujours, c'était difficile que d'être sûr qu'on ne soit pas en train de se foutre de lui, il était terrifié de laisser quelqu'un se rapprocher trop proche de son cœur pour le voir finalement le détruire. C'était un peu de la paranoïa oui, sûrement même. Il en était conscient, mais c'était dur, trop dur, d'accepter de l'amour alors qu'il se pensait si peu méritant, si moindre. Il ne saurait de toute façon pas quoi faire de l'amour qu'on lui donne.
Il se trouva pathétique, de s'être enfuit comme un lâche devant l'attention de Harry, devant les sentiments qu'il lui offrait. Il se trouvait tellement pathétique et stupide qu'il voulu disparaître. Ce genre d'idée lui arrivait parfois. Il avait parfois l'envies bizarre de sauter par la fenêtre, d'arrêter de vivre. Il se supportait si mal et il en avait tant marre que parfois il se disait que tout finir serait plus simple, qu'il n'aurait qu'à se tenir sur le bord du vide, et glisser en avant. Sur la rambarde du pont à la sortie nord de la ville, ou il n'aurait qu'à se laisser tomber en avant, s'écrasant six mètres plus bas au milieu de la clairière creusé, mourir seul, loin de tous. Mais il ne pouvait pas si résoudre. Juste pour Zayn simplement, pour Teresa qui aimait tant vivre et dont ça avait était arraché, il ne pouvait pas considérer ça autant à la légère. Alors il se ressaisissait à chaque fois et effaçait la facilité et la fuite que représentait le suicide, et il reprenait le cours de son train train quotidien.
Il ne se considérait pas comme suicidaire, ce n'est pas comme si il avait déjà voulu mettre fin à ses jours, qu'il avait déjà traversait n'importe quelle forme d'automutilation, il était juste parfois émotionnellement à bout. Il avait une vie sympa après tout, il avait travaillé dur, il avait atteint trop de chose pour simplement abandonner comme un ingrat maintenant. Mais comme souvent quand même, il était assis sur la rambarde épaisse du pont, ses pieds dans le vide. Faire face de si proche à la mort était un peu réconfortant et il resta là, les yeux dans le vide sous ses pieds, le vents le poussant en arrière pour lui dire de ne pas trop se laisser tenter, comme si le monde lui même était effrayé qu'il puisse tomber en avant.
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