Ken me fait entièrement basculer sur le lit qui occupe une grande partie de la pièce. Il s'approprie à nouveau mes lèvres et nos bouches viennent s'entrechoquer : nos respirations sont saccadés, j'ai soif de l'embrasser, comme si j'avais attendu ça des années. Ses lèvres glissent dans mon cou et je me cambre naturellement contre ses hanches : je veux le sentir contre moi. Il cesse ses baisers ardents et relève légèrement la tête : nos regards s'accrochent, son souffle s'écrase contre ma peau transpirante. Plusieurs secondes durant, il m'observe, le doré de ses iris est interpellant, indéchiffrable et déstabilisant. Néanmoins, ses lèvres viennent rapidement retrouver les miennes pour une énième danse charnelle ; je ne contrôle plus les battements de mon cœur qui s'affolent et entoure mes jambes autour de lui, dissipant toute distance et espace vital entre nous, je ne veux plus que lui à cet instant précis. Le baiser devient de plus en plus incontrôlé, appuyé, pressant : comme si nos vies en dépendaient. Sa bouche quitte finalement mes lèvres gonflées par tous ces baisers et viennent à nouveau s'éterniser dans mon cou tandis que mes paupières se ferment à la force de ce désir qui me dépasse largement.
En l'espace de quelques secondes, je suis entièrement dénudée sous son corps qui semble s'embraser au même rythme que mon âme et j'entreprends de retirer à mon tour sa chemise mais il est plus rapide que moi : j'observe alors son torse que je découvre pour la première fois et je sens ses iris détailler chaque parcelle de ma peau, jusqu'à ce que ses lèvres s'emparent à nouveau des miennes : je déboutonne son jean et il se charge de le retirer sans jamais rompre le baiser. Je suis à bout de souffle. Nos respirations saccadées emplissent la pièce ; je meurs de désir pour cet homme. Il descend jusqu'à ma poitrine et ses baisers brûlants rejoignent mon nombril, apprivoise l'intérieur de mes cuisses.
Je mords dans ma lèvre pour étouffer les gémissements qui n'en peuvent plus d'êtres tus et lorsque sa bouche vient trouver cette partie si intime de mon anatomie, je ne peux plus me contenir. Mes lèvres s'entrouvrent d'elles-mêmes, chaque muscle de mon corps se tend et je suis submergée par un désir animal que je n'avais plus ressenti depuis tellement longtemps. Ken fait taire chacun de mes gémissements en scellant à nouveau nos lèvres et bientôt, nos âmes se nouent et nos corps ne font plus qu'un.
Tous mes sens se retrouvent décuplés, je peux tout ressentir, dans les moindres détails ; ses mains se déplacent sur mon corps comme s'il le connaissait par-cœur et les miennes trouvent refuge dans ses cheveux trop longs que je chéris secrètement. Nos corps sont transpirants et si vivants. Je peux le sentir en moi et ça me procure un sentiment de plénitude et de sécurité que je ne peux plus contrôler. J'ouvre les yeux et rencontre ses iris dorés ; il me regarde avec une telle intensité, avec tant d'avidité que je suis profondément troublée par cet échange. Nous continuons de nous mouvoir en ce rythme soutenu et libérateur ; je ne peux plus détacher mon regard du sien.
Je mords violemment dans ma lèvre étourdie par tous ses sentiments lorsqu'un gémissement est sur le point de s'en échapper mais il me fait taire d'un simple baiser. Je parviens à atteindre cette euphorie inexpliquée, ce voyage au septième ciel tandis qu'il me serre de toutes ses forces contre lui après avoir remonté sur nos deux corps dénudés, une couverture que je n'avais même pas remarqué. Il m'attire rapidement contre lui tandis que nous reprenons notre souffle et j'appuie ma tête contre son torse ; ses lèvres viennent embrasser mes cheveux, sa main caresser mon épaule et je m'endors expressément grâce à la douce mélodie des battements de son cœur.
Lorsque mes paupières s'ouvrent, le soleil est déjà haut dans le ciel ; la chambre est baignée de lumière. Je ferme à nouveau les yeux et bascule sur l'autre côté du lit en m'emmitouflant dans la couverture. Jusqu'à ce que les événements de la veille refassent surface et que les battements de mon cœur s'accélèrent irrémédiablement alors que j'ouvre à nouveau les yeux. Je me redresse avec empressement et balaye la pièce du regard ; je suis belle et bien dans ma chambre mais Ken ne dort pas profondément à mes côtés, il n'est plus là. Est-ce qu'il l'était réellement ? Je porte instinctivement les doigts à mes lèvres encore enflées par ses baisers et je ne peux que constater la réalité de mes pensées.
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À L'AUBE DE NOS ERREURS [NEKFEU]
Fanfic«Ce sera dur. Cette histoire, c'est la nôtre, faut pas qu'on se vautre. Car quand deux cœurs se nouent, on se voue à l'autre.» Asa Ells and Ken Samaras Histoire sélectionnée dans les 700 meilleures histoires françaises dans la catégorie Fanfiction p...