Chapitre 26
L’histoire de Primyveikazia
Ils apparurent un par un comme des étoiles lumineuses sur la plus haute montagne de la chaîne Primyveiks qui se situait à l’extrême Sud-Est d’Agate, royaume au fin fond en bas. La bande n’eurent pas besoin de s’échanger des mots ou des regards pour décrire l’ensemble du mystérieux territoire derrière, représenté comme un trou noir. En fait, c’est était un. Il n’y avait que de l’obscurité où l’on ne distinguait rien. Ils étaient fous de partir comme ça, à l’aube d’une prochaine guerre.
Katherine vit le visage angoissé de Liam et oubliant ce qu’ils avaient à faire, elle faillit le traiter de trouillard, mais se ravisa. Le dieu mineur lui tendit la main et Katherine la prit sans hésiter, de même que Natalia se rattacha sa main gauche à celle de droite à l’élue afin de former une chaîne. Avec force inhumaine, le trio sauta dans le supposé trou noir.
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L’Azurienne sentit une chaleur douce émaner au sol après avoir percuté douloureusement un plancher plutôt rocailleux et extrêmement inconfortable. Alors que sa bougeait sous elle, se qui l’intrigua profondément, elle ouvrit enfin ses paupières et vit qu’elle s’était écrasée sur…Liam ! Oh le pauvre ! Rapidement, la jeune femme roula sur le côté pour lui laisser une chance de respirer. Quant à Natalia, elle s’était assise et avait des coupures mineures, mais rien de grave. Elle se pencha vers le frère d’Élysée alors qu’il remuait faiblement.
-Ça va ? s’écria-t-elle, angoissée. Rien de cassé ?
Liam partit d’un fou rire, ce qui désorienta la cinquième aileen.
-Toi qui pensait me traiter de trouillard parce que j’étais inquiet avant de sauter de la montagne ! ricana-t-il. C’est plutôt toi la trouillarde.
-Tu as lu mes pensées ?
Le dieu de la magie hocha la tête, amusé.
-Saleté d’idiot ! lui cria Katherine, mécontente.
-Regardez !
Liam et Katherine se retournèrent, mais étant trop proches, ils se cognèrent ensemble dans un craquement d’os. Le fils de Kialyne voulut s’assurer qu’elle allait bien sans vouloir la vexer.
-Je vais bien. Arrête de t’inquiéter, allons plutôt voir ce que Natalia a trouvé.
Cette dernière semblait pointer du doigt un champs à l’horizon. Ils s’approchèrent pour mieux distinguer et furent étonnés de se qu’ils virent devant eux. Juste des fleurs de toutes les couleurs remplissait leur champs de vision.
-Et ils disaient que personne revenait d’ici, un sombre et hostile continent ? souffla Katherine.
-Ne te fie pas à tes yeux, lui dit la déesse des secrets.
L’Azurienne s’avança et gambada joyeusement comme une fillette et en tournoyant et se laissa tomber sans se retenir dans les fleurs.
-Je n’es jamais vue un endroit pareil ! s’exclama-t-elle. C’est quasiment les plaines Élysées !
Elle se releva soudainement, captant des sons humains tout comme le reste du petit groupe. Tous se retournèrent vers le Nord. Trois femmes aux cheveux rouges et aux yeux noirs marchaient tranquillement. Elles virent les trois inconnus et coururent vers eux.
-Nous ne vous avons jamais vu ici, dit la première femme. De quelle contrée venez-vous ?
-Nous sommes perdus, avança Natalia. Nous étions au-delà des montagnes et nous nous sommes retrouvés ici. Je suis Natalia, voici Liam et Katherine.
-Et moi c’est Pearl, elle c’est Learwis et Genevièvre. Suivez-nous jusqu’à notre demeure.
Les jeunes femmes les firent entrer dans le petit bungalow.
-Elle ne sont aucunement hostiles, chuchota l’Azurienne. Elles ne nous connaissent même pas pour un sous et ont confiance en nous.
-Ce n’est pas pareil, les défendit Liam. Nous leur avons dit que nous étions perdus. J’aurais personnellement aidé une personne perdue aux pieds de ma demeure.
Les trois femmes attendaient leur réaction.
-Où sommes-nous situé ? demanda Natalia.
-À Gwiné, répondit Genevièvre.
-La plage n’est pas loin, ajouta Pearl.
-Voulez-vous qu’on vous y amène ? offrit Learwis.
Katherine, Liam et Natalia hochèrent la tête. Ils sortirent du bungalow, tout en suivant les femmes. Ils firent attention où ils mettaient les pieds, car des petites roches presque invisibles et pointues ponctuaient leur chemin jusqu’à l’océan, où quelques pousses d’herbes dépassaient des vagues de sable blanc. L’Azurienne fut la première à enlever ses bottes pour aller tremper ses jambes dans l’eau étonnament fraîche. Liam se rua sur elle et réussit à la renverser complètement et éclatèrent de rire comme des gamins. Quant à Natalia, elle se contenta seulement de mettre ses pieds nus dans l’eau et profiter au maximum de la fraîcheur que lui apporta l’océan.
Cependant, aucun d’entre eux remarqua que les trois femmes avaient uni leurs mains et répétaient à voix basse des mots d’une toute autre langue, jusqu’à ce qu’ils ressentirent des mouvements d’eau les emprisonner.
-Mais qu’est-ce que…, commença Liam, la bouche fermée par l’atroce douleur de la brûlure irritante.
Le même sort était réservé à la déesse des secrets, mais Katherine avait réussi à sortir de la mer et ne semblait aucunement en être touchée. Étant fille du dieu de la terre, seule la terre ferme la protégeait. Ainsi, l’Azurienne se retrouva devant Pearl, Genevièvre et Learwis.
-Nous savons très bien que tu n’es pas comme tes amis, entonnèrent les femmes. Une élue particulièrement puissante.
-Qu’est-ce que vous nous voulez ? rugit la cinquième aileen.
-Nous ne laissons personne partir de chez nous, dit Pearl. Nous ne tolérons pas ce genre de mortels égoïstes.
-Et moi, je ne vous laisserez pas nous anéantir !
Katherine hurla et leva son poing droit qui laissa échapper une immense étoile bleue de la taille d’un humain et explosa, laissant des milliards d’étincelles azurs. Haletante, elle regarda les femmes ricaner.
-Tu ne sais que faire ça ? la provoqua Genevièvre.
-Vous n’êtes pas renseignées ou quoi ? s’exclama-t-elle. Ce que je viens de faire attirera tous les dieux de mon panthéon ainsi que le dieu Lorell et les élus à proximité.
-Tu es loin de gagner, petite, siffla Pearl. Nous ne sommes aucunement seules. Voici tous les autres.
Avec un minuscule découragement, Katherine vit des centaines d’hommes et de femmes.
-Dans ce cas, je ne serai pas une trouillarde, dit-t-elle en regardant Liam. Je me battrai contre vous et s’il le faut, je serai seule.
Sur ces derniers mots, elle baissa sa main vers le sable et en jaillit une longue épée de sable étonnament dur. La guerre avait officielement commencé et Katherine espérait qu’ils viendraient, sinon elle mourrait à coup sûr, qu’elle soit une élue ou non.