Chapitre 27
Histoire d’une Gardienne des AilesNoires
-Tu te débrouilles bien pour survivre loin de ton pays, observa Akers en examinant les multitudes de pots de nourriture.
-Ma mère m’a appris certaines petites choses de la vie avant de se faire assassiner, répondit Haley.
-Je suis désolé.
-Ce n’est surtout pas pour ça que tu dois être désolé, lâcha-t-elle. C’est mon père qui l’a tué alors qu’il avait été rendu fou à force d’abuser de sa magie noire.
Cette fois, l’Irisien garda le silence, tout en faisant griller un morceau de gibier. Il sursauta et recula jusqu’à ce que son dos heurte le mur du bungalow. Des étincelles argentées avaient jailli d’un coup et curieusement, se fut Kisiline et un inconnu qui se matérialisèrent.
-Je déteste ce genre de sortilège pour voyager, grommela le Prince.
-Tu devras t’y faire, dit l’inconnu. Une guerre sombre va bientôt tous nous envelopper cruellement.
-Akers, voici le dieu des glaciers, Lorell.
Avant qu’elle aille put continuer, elle fut coupée par son faux frère qui menaça le dieu sans en connaître les conséquences.
-Ne touchez pas à Kisiline, dieu du mal. Ne lui faites rien sinon vous aller le regretter, et pas seulement de ma part, mais aussi celle de sa mère et de toutes les élus.
L’aileen posa doucement sa main sur le bras musclé d’Akers afin de le calmer.
-En fait, il est mon père. Biologique.
-Quoi ? hurla l’Irisien. Mais qu’est-ce que tu fais avec un dieu du mal ?
-Il est gentil et un dieu bon, affirma Kisiline. Il change souvent de côté et il est du nôtre maintenant et pour les années à suivre.
-Il te trompera, c’est évident. De plus c’est lui qui t’a emprisonné dans l’Éther.
-C’est faux, intervient Lorell. C’est…compliqué.
-Et je vous présente Haley. Une Primyveikàzienne.
-Impossible, dit Kisiline.
-Pourtant, c’est le cas, sourit Haley. Mon territoire a été envahi par des Primyveikàziens sous la solde de l’Empire Sorcière et des dieux du mal. Mon père a, comme je l’es déjà dit à Akers, assassiné ma famille après avoir été initié et abusé de la magie noire. Je me suis sauvée grâce à mon don de voyager. J’étais la seule à le posséder. Personne n’a survécut.
-Comment ça vous étiez la seule à avoir cette faculté ? s’enquit Kisiline.
-Vous n’allez pas pas me tuer si je vous le disais ? geignit Haley.
-Tout en dépendra, mais je crois qu’Akers vous fait confiance.
-Sur notre continent, tout comme le votre existe des élus, mais les nôtres s’appellent les Gardiens. Il y a deux catégories. Celle où j’en fais parti sont les Gardiens des AilesNoires et il y a aussi les Gardiens des AilesBlanches. Sur Primyveikyzia, c’est toujours le contraire et ça en a été ainsi depuis son existance, avant Auristhal. Je fais parti des gentils. En tout, les deux catégories additionnées, cela donne cinqs. Deux de chaque côté, mais le Central, qui a le don de changer d’âge aussi souvent qu’il le veut, est aussi un Gardien des AilesNoires. À part celui-ci, je suis la dernière à vivre des AilesNoires. Le garçon avait presque réussit à s’éclipser, mais mon père l’a tué avec du feu.
-Donc, deux êtres maléfiques rôdent sur notre territoire ? s’exclama Akers.
-Plus, si l’on compte tous les soldats initiés à l’Empire. Cependant, il y a trois mois, j’ai perçu une étincelle de vie noire dans les Terres Inondées. Je crois donc que les Gardiens des AilesBlanches se sont réfugiés là-bas. C’est un lieu qui les protèges, mais pas pour longtemps. Chaque jour, environ, des dizaines de ses soldats se répandent. Je le sens profondément.
-Les AilesBlanches soutiennent-ils les soldats ? s’horrifia Kisiline.
-Non, sinon nous aurions été déjà éradiqués de la surface d’Auristhal. Les Gardiens sont aussi puissants qu’un élu ou du moins, presque. Mais tous aussi importants, car si il advenait que ma tribue meure, l’Empire Sorcière régnerait sur nous et si nous disparaissons, toutes les tribues, la paix serait sur mon territoire.
-Primyeikyzia vous tient-il à cœur ? demanda Lorell.
-Oui.
-Alors pourquoi n’êtes-vous pas déjà morte ?
-Il ne servirait à rien que je sois morte, car les Gardiens des AilesBlanches ne céderont pas si facilement. Il y a aussi une autre solution, mais elle est toute aussi sanglante et je pense qu’ils ont déjà pris cette solution. Ce serait de les anéantir et que je reste en vie, ainsi que le Central. J’ai décidé de le retrouver et essayer au moins de les vaincres. Je ne suis pas une trouillarde, moi.
Dès cette phrase, ils entendirent tous un énorme vacarme et se précipitèrent dehors; ils furent attirés par le ciel à découvert, cette nuit.
********************************************************************
Au même moment, Élysée, Alisen et Ancolie se retournèrent pour voir ce qui avait causé ce bruit effrayant. Elles levèrent leur têtes pour observer le phénomène étrange qui se produisit; Elles surent aussitôt ce que voulait dire ce signe et prièrent silencieusement que tout se passerait bien.
********************************************************************
En même temps, les Quatre Grands surveillaient les mouvements de l’atmosphère et détectèrent automatiquement ce qui se passa; Oriont dépêcha donc ses dieux mineurs à la poursuite de sa fille unique.
********************************************************************
Lorell se pencha vers sa fille
-On y va ? proposa-t-il.
-C’est Katherine, chuchota-t-elle. L’aileen Cinq. Allons-y, père.
Lorell prit le bras de Kisiline et utilisa son votex, car il ne faisait aucun bruit, pour ne pas attirer le regard d’Akers vers eux, pour ne pas qu’il se rende compte de leur absence. L’Irisien se retourna pour demander à Kisiline qu’est-ce que c’était, mais elle n’était plus là, ni elle ni Lorell. Il sut alors qu’elle était partie avec le dieu pour aller voir ce qui avait bien put se passer et soupira de découragement.
-Sois prudente, dit-il tout haut et retourna à l’intérieur de la grotte où l’attendait déjà Haley.
Il fallait bien qu’il aille la rassurer qu’il n’allait pas la tuer.