Deux semaines étaient passées depuis l'embrouille avec mon père. Le lien avec mon paternel s'était comme déchiré et je l'évitais le plus possible. Pareil pour ma mère. Seul mon frère me parlait toujours parce qu'il n'était pas au courant du sujet « sensible ». Il n'était pas con, il savait qu'il y avait quelque chose. Mais il ne disait rien pour ne pas gâcher notre relation fraternelle, la seule encore intacte. Même mes enfants me faisaient la tête. Les jumeaux et Brena ne me parlaient plus et Evita me demandait tous les jours quand est-ce qu'elle verrait Antoine ou même les grands-parents. J'étais vraiment au bout du rouleau. Seule Mia était silencieuse. J'enchaînais cigarettes sur cigarettes et alcools sur alcools, pour décompresser mais ça ne fonctionnait même plus. J'étais dégoûtée. Il fallait que je trouve un moyen rapide avant d'exploser pour de bon. Enfin, je le connaissais déjà, il fallait juste que je me décide à L'appeler.
Ma recherche dura quelques secondes. Je trouvais le numéro dans mon portable et plus précisément dans le répertoire, lettre R. Romain Lester. C'était comme qui dirait un ami mais aussi mon ancien... dealer. Vous avez bien lu, pas besoin de retourner lire. Je n'avais jamais effacé son nom de mon téléphone et il allait m'être très utile aujourd'hui. Je priais pour qu'il n'ait pas changé son numéro, sinon j'allais devoir me démerder seule. Je fis le numéro et patientais. Il décrocha à la deuxième sonnerie. Sa voix n'avait pas du tout changé.
-Romain, j'écoute !
-Salut Romain, c'est Adi.
-Hey ma belle. Ça fait super longtemps !
-Ouais, je confirme. Tu... tu es toujours dans le business ? Demandais-je.
-Toujours. Pourquoi j'arrêterais ? Ça paye tellement bien, dit-il en rigolant. Tu aurais besoin d'une dose ?
-Ouais.
-Tu ne m'avais pas dit que l'héro et toi, c'était fini ?
-Ouais c'est fini ça. Ça bousille trop. Tu aurais pas d'autre chose à me proposer ?
-C'est pour quoi ? Questionna-t-il.
-Décompresser mais en même temps, si je peux avoir un peu de booste.
-Je te propose la cocaïne pour booster et le cannabis pour planer un peu.
-Ça sera parfait. Il me les faudrait rapidement, c'est possible ?
-Dans deux heures, c'est bon ?
-Parfait, m'exclamais-je, contente de bientôt les avoir. Tu pourrais me les livrer à l'hôtel des Arènes au centre de Bayonne ?
-C'est comme si c'était fait ma belle ! Dit-il avant de raccrocher.
Je souriais bêtement. Lui avoir parlé m'avait fait remonté pleins de souvenirs. On était devenus amis grâce à une connaissance en commun. On s'était rencontrés dans une boîte à Barcelone. Il était en vacances pendant quelques jours et c'était grâce à lui que j'avais commencé la consommation de drogue.
Flashback
-Adi, je te présente Romain. C'est un gars qui est dans la même fac que moi. Il est aussi dealer pendant son temps libre.
-Enchantée, dis-je en lui tendant ma main.
-De même, cria-t-il en retour pour essayer de couvrir la musique qui hurlait dans nos oreilles.
C'était un peu le principe d'une boîte de nuit. Enfin bref. On se dirigea vers un des carrés de la boîte que j'avais réservé pour moi et mes amis. On s'y installa rapidement et on commença à s'enfiler des verres de vodka et de sidra (alcool espagnol). J'en étais je crois à mon sixième verre. Je tenais assez bien l'alcool en général donc je n'étais pas aussi pompette que les autres. Alors que la fête battait son plein, je vis Romain sortir deux sachets de ses poches. Un contenait une poudre blanche tandis que l'autre avait la forme de cigarette. Je me doutais que c'était de la drogue même si je n'en avais pas vu d'aussi prêt de ma vie. Comme mon regard était scotché sur les petits paquets, il me demanda :
-T'en veux ?
-Non. J'en prends pas.
-Tu devrais essayer Adi, s'exclama Claire, l'ami en commun entre Romain et moi. C'est mortel. Tu ne ressens plus rien.
Suite à ses mots, elle prit le sachet de poudre blanche et en reversa une partie sur la petite table basse du carré VIP. Elle fit plusieurs lignes avec, avant d'aspirer la première rangée dans sa narine. J'étais choquée. Pas par le fait de ce qu'elle vient de faire mais plus dans le sens où je ne savais pas qu'elle était comme ça. Une fois une bonne partie des rails inspirée, elle se remit droite.
-C'est magique. Tu rates un truc. Au pire, essaye les joints en premier. C'est plus supportable. C'est comme la cigarette, crois-moi ! Pas vrai Rom' ?
-Je confirme, affirma ce dernier, en train d'en fumer un.
-Ok, j'essaye ça alors, dis-je après plusieurs minutes de réflexion.
Bah quoi ? En même temps on était à une fête. Et dans une fiesta, on se lâchait. En plus, il n'y avait pas de paparazzis pour me faire chier alors autant que je me détende au maximum. Je pris donc le joint qu'il me tendait et l'apportais à mes lèvres. Dès la première inspiration, je me sentis planer. C'était super comme sensation. J'étais détendue, zen. Tout le stress de mes matches et de mes responsabilités en tant que capitaine partirent d'un coup. Je ne m'étais jamais aussi bien senti depuis très longtemps.
-Alors ?
-Je kiffe ! Dis-je en souriant. Je ne me suis jamais senti aussi bien depuis... je m'en souviens même plus.
-Tiens, essaye les rails ! S'exclama Claire.
Ni une, ni deux, je m'avançais vers la table. Je bouchais la narine qui n'allait pas me servir et avec l'autre, inspirait la première ligne. Au début, ça brûlait mon nez mais petit à petit, la douleur s'atténua et elle fit place à une extrême envie de bouger. J'en enchaînais trois autres avant que Claire ne m'arrête.
-Tu vois c'est mortel. Tu ne veux même plus t'arrêter ! Rigola-t-elle, suivi par ma personne.
-Ça détend tellement. Ça fait du bien. Toute la pression du foot part et on dirait que je suis au Paradis.
-Ça fait toujours cet effet là, crois-moi ! En plus, Rom' a les meilleures drogues du coin.
-On va devenir bon ami alors, déclarais-je en le regardant avec un sourire.
Il me répondit de la même manière avant qu'on échange nos numéros de téléphone.
Fin du Flashback
La consommation dura comme ça pendant deux longues années avant que Lionel ne commence à se douter de quelque chose. Il avait tout découvert un soir, quand il m'avait suivi en boîte. La scène qu'il avait fait, je ne vous raconte même pas. Il m'avait tiré hors de la boîte, ramené de force chez moi et obligé à arrêter de me droguer. Il avait menacé de le dire à mon père et Armando et je pouvais vous garantir qu'à l'époque, ça m'avait refroidi. Mais maintenant, j'étais une femme dépendante où je vivais ma vie selon mes désirs.
Merci de voter et commenter :)
Bonjour chers lecteurs. J'espère que vous allez bien. Alors que pensez-vous de ce chapitre? Pensez-vous qu'elle va retomber dans la drogue ou s'arrêter au dernier moment?...Enfin bref. Je vous annonce qu'internet vient juste d'âtre remis chez moi. Deux semaines sans. C'était la galère !!!! Voili voilou!!
Autre nouvelle, je pense finalement être capable de poster des chapitres ces deux prochaines semaines. Je vous tiens au courant. Bisous :) Bigbang93
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Celui qui m'a tué... (tome 2)
RomanceAllez voir le tome 1, Celui qui me fait vivre... avant de lire ce tome là. Une page vient de se tourner dans la vie d'Adriana Deschamps. Depuis l'annonce du divorce, la vie tranquille de la famille Griezmann a changé du tout au tout. Adriana est-e...