Chapitre 41: Énorme problème (2ème partie)

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PDV Antoine, 27 août 2017 

La venue d'Adriana à Clairefontaine m'avait un peu chamboulé. L'invitation, à s'entraîner comme avant avec nous, avait été la pire décision de la journée. Elle allait se tuer. Je l'avais stoppé et une nouvelle confrontation avait eu lieu devant tout le monde. Les petits étaient plus loin mais avaient parfaitement compris ce qui se passait. Voir leurs parents se déchirer devait être tellement dur !

-Antoine, s'il te plaît, calme toi ! Vous vous tuez plus qu'autre chose. Chaque discussion finit en dispute et les reproches passent de l'un à l'autre. Tu l'aimes ? Bats-toi pour la récupérer, me dit Didier.

-Elle a vraiment fait une crise de manque sur le terrain, devant ses enfants et nous ? Tu penses qu'elle en fume combien pour être aussi vite dépassée ?

-Je te rappelle qu'elle a été exclue du foot à cause de ça. Si elle en aurait fumé une ou deux, les sanctions n'auraient pas été aussi graves. Vu son état en arrivant, elle a même dû fumer ici.

-J'en peux plus de cette situation. Un jour, elle me crache des insultes et l'autre, elle cherche sans cesse mon regard. Je n'ai pas rêvé ?

-J'ai bien vu ce qui s'était passé ce midi et je suis persuadé qu'elle cache ce qu'elle ressent vraiment.

-J'en sais plus rien. Sa bonne humeur est dépendante de sa consommation et la mienne de son sourire. Comment lui faire arrêter ?

-Peut-être en...

Didier se stoppa. Dimitri, Laurent et beaucoup d'autres arrivèrent affolés dans le salon. Mia, dans leur bras, pleurait, Evita hurlait, Brena, plus calme, essayait de cacher sa douleur et les jumeaux n'étaient pas là. Je ne réagissais pas vraiment. Les gars étaient dépassés par les événements de la journée, j'étais dépassé par ceux des mois derniers. Ils appelèrent discrètement le coach. Encore un problème avec sa fille certainement. S'était-elle étouffée avec son joint ? Il se leva mais ne s'éloigna pas assez. Ainsi, j'entendais tout ce que les garçons disaient à mon ex beau-père. Les filles se retrouvèrent en train de pleurer dans mes bras. Je ne comprenais rien du tout. Était-elle vraiment morte ? Puis, mon meilleur ami vint à ma rencontre.

-Antoine, elle est déjà repartie. Personne ne la trouve sur la propriété et sa voiture n'est plus garée sur le parking, m'annonça Paul.

Je soufflais. Elle pensait vraiment qu'elle pouvait aller et venir comme ça ? Que j'allais accepter à chaque fois ? Que j'étais prêt à tout laisser passer si ça venait d'elle ?

-Ouais, elle a eu raison. Au moins, elle nous fera plus chier. C'est un poison cette fille !

Ils me regardèrent, tous assez choqués par ma réponse. Il y a quelques mois, j'aurais pleuré comme un gosse, je m'en aurais voulu de ne pas l'avoir rattrapé une nouvelle fois. J'aurais certainement cassé quelque chose. Plus maintenant. Les filles étaient encore une fois anéanties. Les gars étaient tristes mais on préférait être seuls.

-Papa ? Maman elle est partie ? Me demanda Evita.

-Oui

-Elle reviendra ? Hein, pas vrai ?

-Non ma puce.

-QUOI ? Crièrent les joueurs en même temps que Didier. Tu peux pas l'empêcher de voir les petits !

-Si je peux. Légalement, c'est moi qui décide de tout ce qui les concerne. Elle se prend pour la meuf qu'on attend. Elle croit que je vais accepter qu'elle repointe son nez dans six mois parce qu'elle en a envie ? Et bien non ! Qu'elle aille se faire foutre, je ne la veux plus dans nos vies.

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant