18 août 1995, Aéroport Charles de Gaulle
-Ne t'inquiète pas papa. Je vais survivre. On se revoit pour les vacances de Noël.
-Je sais mais c'est la première fois que tu pars aussi loin de la maison.
-Tu vas même pas remarquer que je serais plus là parce que tu as tes matches et maman va t'occuper en t'amenant faire les courses ou en te sortant alors c'est bon. Ça va vite passer.
-Tu me promets d'âtre prudente et si tu n'aimes pas, tu reviens directement à la maison. D'accord ?
-Promis papa. Mais je vois pas pourquoi je n'aimerais pas. Tu stresses pour rien. Je vais juste jouer au foot.
-Tu peux te blesser ! Déclara mon père.
-Ça ne sera pas la première ni la dernière fois, Répondis-je du tac au tac.
-Bon, Didier laisse respirer Adriana, intervint ma mère. Tu es plus stressé qu'elle. Le téléphone existe et puis si elle est pas bien, il y a des avions toutes les deux heures donc elle pourra rentrer.
-Tu vois, m'exclamais-je, même maman le dit.
-D'accord je dis plus rien.
-Si, tu dois encore lui dire quelque chose, annonça ma mère à mon père.
-Ah oui, c'est vrai. Comment commencer le sujet... murmura-t-il dans sa barbe.
Je voyais rarement mon père dans une si grande réflexion. Normalement, quand il avait quelque chose à dire, il le disait. Il allait droit au but. Mais là, ça m'inquiétait un peu. Ça me rappelait quand il était en train de chercher ma punition après une bêtise. C'était très stressant.
-Dis ce qu'il y a à dire, je vais pas te manger, dis-je pour le faire rigoler.
Et ça fonctionna. Un petit sourire au coin apparut sur ses lèvres. Il fixa ses yeux bleus dans les miens avant de me dire :
-Tu aimerais avoir un petit-frère ou une petite-sœur ?
-Non, c'est vrai ? Demandais-je surexcitée.
-Oui, répondit ma mère.
Je sautais dans tous les sens, contente d'apprendre que j'allais être grande sœur. Depuis le temps que je bassinais mon père avec ça. C'était nul d'être enfant unique, tu peux rien faire tout seul. Personne pour me ramener la balle quand je tirais aux buts ou encore personne avec qui faire des conneries pour emmerder à mort tes parents... J'en passais de plus belles. Mon souhait de Noël était enfin réalisé. Je sautais dans les bras de mes parents pendant que des larmes de joie coulaient sur mes joues.
-Le vol en direction de Barcelone partira à la porte d'embarcation 4. Veuillez rejoindre cette dernière s'il vous plaît !-
-Bon, c'est mon vol, déclarais-je en essuyant mes larmes. Je vous aime, on se revoit vite.
-Au revoir ma chérie.
-A Noël Adriana, me dit Claude.
-Bisous et prenez soin de mon petit-frère ou ma petite-sœur.
-Promis.
Je me mis à courir vers la porte d'embarcation pour ne pas montrer mes larmes mais aussi pour ne pas avoir la tentation de retourner dans les bras de mon père. Je donnais mon billet à l'hôtesse, qui me le prit avec un énorme sourire. Je saluais une dernière fois mes parents avant d'entrer dans l'avion. Pour la première fois de ma vie, j'avais vu mon père pleurer. Je savais qu'il était triste et moi également mais je savais, j'étais sûre que mon avenir était là bas et que c'est à Barcelone que tout allait commencer.
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Bonjour chers lecteurs. J'espère que vous avez aimé cet ultime chapitre et en général la fiction. Moi j'ai adoré l'écrire. Vous allez énormément me manquer. On se reverra peut-être pour une autre fiction (peut être celle sur Varane que j'ai commencé à écrire). Je vous dis à la prochaine :) Bigbang93
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Celui qui m'a tué... (tome 2)
RomansaAllez voir le tome 1, Celui qui me fait vivre... avant de lire ce tome là. Une page vient de se tourner dans la vie d'Adriana Deschamps. Depuis l'annonce du divorce, la vie tranquille de la famille Griezmann a changé du tout au tout. Adriana est-e...