Celui qui m'a tué... (tome 2)

Chapitre 27: Mise au point

PDV Antoine:

Paul et Hugo m'avaient laissé dix jours pour me remettre de ma gueule de bois et de mon divorce. Ils m'avaient demandé, en échange, que je m'occupe plus des petits. Olivier leur racontait à quel point ils étaient mal. Ah ce Olivier ! Je ne pouvais toujours pas le voir et les derniers entraînements avaient été désastreux. En dix jours, deux match s'étaient déroulés et j'étais totalement à côté de la plaque ! C'était d'ailleurs pour ça que Didier ne m'avait pas sélectionné au 3ème. Le deuxième était si important et pourtant, je l'avais déçu. Il attendait un but de ma part pour revenir au score mais seul Olivier l'avait mis au fond. Rhhh, qu'est ce qu'il me soûlait celui là ! Il était comme le petit intello au premier rang qui répondait toujours bon, te faisant passer pour le cancre aux yeux de tous. Il était comme le petit chieur qui t'enfonçait devant tes supérieurs, qui leur prouvait à quel point t'étais nul, qui te mettait le moral au plus bas ! Il était tout ça à la fois. Je ne le laissais pas plus de dix minutes avec mes enfants. J'avais beaucoup trop peur qu'il ne leur détruise le moral, comme il me le faisait depuis plus d'une semaine.

Aujourd'hui, 15h, j'avais « rendez-vous » avec mon capitaine et celui qui m'avait sauvé de la nuit blanche l'autre jour. Depuis deux jours, c'était fixé. Depuis deux jours, je stressais de ce qu'ils allaient me dire. Je m'attendais à des remarques comme quoi il fallait que j'accepte mon divorce... Mais depuis que je l'avais embrassé et qu'elle ne m'avait pas repoussé, c'était autre chose. J'étais le plus heureux des hommes ! Je devais absolument leur raconter ça.

Les deux hommes s'avancèrent vers moi sans aucune expression sur le visage. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre ! Nous nous asseyions autour d'une table où des bouteilles d'eau avaient été posées.

-Antoine, j'attends tes excuses face à ton comportement de la semaine dernière. Tu sais qu'on est tous là pour toi mais maintenant, il faut que tu arrêtes tes conneries ! Je veux pas que mon pote devienne un alcoolo à cause d'une meuf ! Tu vaux mieux que ça tu penses pas ? Commença Paul.

Il était vraiment le meilleur des meilleurs amis dont je pouvais rêver ! Toujours là pour me soutenir ou pour me secouer !

-Je suis désolé Paul. Je me suis imaginé tellement de trucs et j'avais vraiment besoin d'oublier tout quelques heures. C'était tellement... Tellement horrible ! Me lamentais-je en me rappelant les pensées de ce soir-là.

-Tu veux nous expliquer ? Suggéra Hugo, quelque peu intrigué par ce que je venais de dire.

-Didier m'avait dit avant de commencer que je devais les rendre fiers et prouver à Adi que j'étais le seul qui la méritait pour me motiver. J'ai vraiment fait de la merde tout au long du match et au fur et à mesure, je suis devenu jaloux d'Olivier. Il était l'auteur de tous les buts au début et vu le peu que j'avais mis, il était largement meilleur que moi. Et puis, je ne pouvais de moins en moins faire abstraction de ce qu'il m'avait dit avant. Je m'imaginais en boucle les enfants être si fiers d'Olivier, lui dire que c'est le meilleur. Et Adi, elle était littéralement en admiration devant lui. J'avais l'impression qu'il me défiait sans cesse pour savoir qui la méritait le plus. Il passe énormément de temps avec les petits et j'ai vu rouge. J'ai éprouvé tellement de rage, j'éprouve encore tellement de jalousie que parfois, j'en peux plus.

-Antoine, c'est pas une raison ! Tu l'as dit, ce n'est que ton imagination qui te joue des tours !

-Imaginez vos copines et vos enfants en préférer un autre, vouloir un autre homme comme père parce qu'il est meilleur que vous ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte !

-Je pense, répondirent-t-ils en chœur.

-Je sais que c'est égoïste mais je m'en fous ! Ils sont ma priorité même avant les potes et je supporte plus de les voir coller à lui toute la journée ! Et Adi, je compte bien la reconquérir bientôt !