Chapitre 32: Embrouilles

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26 juillet 2017, France vs Suisse, Pays Bas, EURO 2017

-On est à la première place du classement et on est sûres de passer en quart. Mais ce n'est pas pour ça que vous devez vous reposer sur vos lauriers, dis-je aux filles dans les vestiaires.

Le match contre la Suisse allait commencer dans moins de cinq minutes. Nous avions déjà gagné nos deux précédents matches contre l'Autrice et l'Islande. On avait 6 points et si on gagnait 9 points, l'Autriche en avait 4 ex-aequo avec la Suisse et derrière l'Islande avec 2 points. On avait eu des difficultés contre l'Autriche mais rien de bien important. J'avais juste eu le droit à un petit carton jaune parce que j'avais taclé trop fort une joueuse. J'avais rien fait, c'était elle qui simulait comme une sa***e. Enfin bref, faut que je me calme. Avec les entraînements, je m'étais perfectionnée et j'avais marqué 3 des 7 buts. Et j'avais retrouvé l'amour des français. Je me sentais bien. Certes, je continuais la fumette et la drogue mais maintenant, je sentais que j'oubliais le divorce. Et ça me faisait plaisir.

-Alors sur le terrain, je veux que vous donniez tout ce que vous avez sans pour autant vous blesser. Il faut que vous soyez toutes en forme parce qu'on a besoin des unes comme des autres. On se complète et sans ça, on est foutues. Alors continuez comme les deux autres matches et surtout, faîtes vous plaisir !! C'est le principal. Alors qui sont les meilleures ?

-Les Bleues !

-Qui sont les meilleures ?

-Les Bleues !!

Elles se levèrent toutes avant de se diriger vers la sortie. Juste avant de sortir, je pris une gorgée d'eau et avalais un cachet d'amphétamines. C'était ça qui me donnait des coups de boost. Non, je n'avais pas réussi à me remettre à mon niveau naturellement. Romain avait dû encore une fois m'aider en me vendant ces petites pilules magiques qui me permettaient de niquer tout le monde pendant un match. Par contre, quand les effets se dissipaient, j'étais un loukoum. Toute mon énergie s'évaporait d'un coup et j'étais à la limite de l'évanouissement. Mais si c'était le seul moyen de pouvoir jouer un match complet et de ramener le trophée à la maison, je le ferais.

Finalement, je rejoignis les filles dans le couloir. Après quelques secondes, on commença à avancer. Je pris la main de l'enfant avant de suivre la troupe. On chanta la Marseillaise puis j'échangeais le fanion avec la capitaine de l'équipe suisse. On se serra la main puis j'allais me mettre en position. L'arbitre siffla le début de la rencontre et ce fût le début d'un énorme cauchemar également.

La première mi-temps se passa extrêmement bien. On marqua deux buts, dont un par ma personne, mais la deuxième période, c'était autre chose. Pire, vraiment pire. Tout commença, à la 65ème minute de jeu, à cause d'un centre fait par Camille dans ma direction. Alors que j'essayais de marquer grâce à une tête, une des suisses me poussa au sol, mais vraiment très fort. Ma tête percuta le sol en premier. Sur le coup, ça faisait très mal et elle se mit à tourner. Quand mes coéquipières m'aidèrent à me lever, je leur demandais qui m'avait fait ça. Elles me la désignèrent. Je m'avançais doucement vers elle avant de lui parler:

-Hey ! Be more careful next time ! (Hey ! Fais attention la prochaine fois !)

-I don't know what you are talking about, dit-elle d'un air dédaigneux. (Je ne sais pas de quoi tu parles).

-You pushed me ! (Tu m'as poussé !)

-You fell by yourself. (Tu es tombée toute seule)

-Of course ! I forgot how to walk and how to jump, isn't it ? Dis-je avec ironie. (Bien sûr ! J'ai oublié comment marcher et sauter, c'est ça?)

-Perhaps ! S'exclama-t-elle avec un air de ... de sa***e. (Peut être)

Là, c'était la goutte qui faisait déborder le vase. Mon poing partit tout seul. Elle se retrouva au sol d'un coup, le nez en sang. Ses coéquipières s'avancèrent vers moi et les miennes prirent ma défense. En gros, une énorme baston prit place. Après une dizaine de minute, tout redevint normal sauf pour moi, qui fût sorti du terrain par un carton rouge. Le match en quart allait se faire sans ma personne. Je me dirigeais directement vers les vestiaires, ignorant mes coéquipières, mon entraîneur et surtout les journalistes. Je savais que j'avais fait une énorme connerie et que j'aurais dû garder mon calme mais elle avait cherché. Mais en même temps, maintenant, j'étais dans une grosse merde. 

Merci de voter et commenter :)

Alors que pensez-vous de ce chapitre? Voilà un des chapitres que je vous disais où elle commence à vraiment tout perdre. J'espère que ce chapitre ne va pas s'effacer comme celui d'avant à cause de la mise à jour. Je vous fais pleins de bisous et je vous dis à la prochaine Bisous :* Bigbang93

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant