Chapitre 43: Diego

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Deux semaines étaient passées depuis l'accident. Je n'allais pas vous dire que j'avais vu ma vie défiler devant mes yeux, comme dans les films, mais ça m'avait fait prendre conscience de quelque chose. Je voulais revenir dans la vie de mes enfants. Même si c'était de les observer de loin. Ça faisait un peu beaucoup voyeur mais, plutôt mourir que de retourner voir Antoine. Pas après ce qu'il m'avait dit. Je ne pensais même plus avoir la force de le regarder en face. Pas après lui avoir avoué que je l'aimais encore, pas après lui avoir annoncé la mort de ma mère et surtout pas après qu'il ait appris ma grossesse. Maintenant, je n'étais qu'une pute à ses yeux et il avait raison.

Depuis le rendez-vous à la clinique, je n'avais pas eu de nouvelles de Ney et c'était mieux ainsi. Je savais que ça l'avait détruit mais je l'avais prévenu. Qu'il ne rêve pas trop car quand la réalité revenait au galop, ça faisait mal. Très mal. Il ne m'avait pas écouté et maintenant, ça se répercutait sur sa santé. Autant morale que physique. Il jouait comme une merde et des cernes étaient apparues sous ses yeux. Et ça inquiétait beaucoup ses fans et ça intéressait les paparazzis. Ils voulaient à tout prix savoir ce qu'il se passait mais pour l'instant, personne n'était au courant, à part les Bleus, mes enfants et la médecin. Et j'espérais vraiment que ça continue comme ça.

Autre nouveau point, j'avais augmenté ma quantité et la qualité de la marchandise. Je commandais toujours du cannabis à Romain mais j'avais changé la cocaïne avec de l'héroïne. Je m'étais promis de plus prendre cette merde mais j'avais craqué. C'était tellement plus puissant mais aussi planant. En une prise complète, c'était comme si j'étais plus là. Je ne pensais à rien et oubliais tous mes problèmes. Et je peux vous garantir que ça faisait vraiment du bien ! Ça faisait donc une semaine et demie que je me piquais le bras à l'héroïne. Pour cela que je m'étais que des pulls à longues manches. On voyait les piqûres à plusieurs mètres. Ça m'avait formé des bleus multicolores dans le pli du bras et ce n'était pas très joli à voir. Et comme parfois j'inversais de bras, les deux ne ressemblaient plus à rien.

Je crois que je vous avais tout dit. Ah non, j'ai oublié quelque chose ! Je me trouvais actuellement à Madrid et plus précisément, à la sortie du stade du Real Madrid. Quand je vous parlais d'observer mes enfants de loin, ce n'était pas une blague. J'avais demandé à Zidane l'emploi du temps de Diego et aujourd'hui à 15h, il avait entraînement jusqu'à 17h30. J'étais dans ma voiture depuis 16h. Je voulais à tout prix le voir. Ça devait vous paraître bizarre mais je n'avais pas d'autre choix. D'ailleurs, je le vis apparaître à 17h. Il sortait du stade avec des amis. J'allais peut être pouvoir lui parler car Antoine n'allait pas arriver maintenant. Son entraînement devait s'être fini plus tôt et son père allait sans doute arriver pour 17h30. A sa vue, un sourire apparût sur mon visage. Mais il disparût tout de suite quand je vis QUI se dirigeait vers lui. Mon pire cauchemar, ainsi que celui de mon ex!! CR7. Il avait dû avoir lui aussi ses exercices.

Quand il arriva à hauteur de mon fils, il le salua. Ils parlèrent quelques temps et je voyais, sur le visage de mon fils, qu'il préférait être autre part que parler avec lui. La haine d'Antoine et la mienne avait dû déteindre sur lui. Quand je pense que petit, il l'aimait bien. Je me mis à pouffer légèrement de rire. Soudain, je vis Cristiano prendre mon fils par le bras. Diego essayait de se dégager et je réussis à lire sur ses lèvres qu'il disait Nao ! (Non) Mais le portugais n'était pas du même avis et poussait mon fils en direction de sa voiture. Ni une, ni deux, mon instinct maternel prit le dessus. Je sortis de la voiture et me dirigeais vers eux.

-Hey ! M'exclamais-je en marchant rapidement vers les deux.

Quand Diego me vit, son regard s'illumina et il sourit. Cristiano n'eut pas le temps de se retourner complètement que je lui collais une droite en plein dans ses dents. Il atterrit sur le capot de sa voiture. Mon fils lâcha un cri de stupeur pendant que Ronaldo grognait de douleur sur sa voiture. Je me plaçais devant lui, de sorte qu'il voit bien que c'était moi qui lui avait refait le portrait.

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant