Chapitre 26: La rencontre

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Mon père était sorti de ma chambre depuis une dizaine de minute. Il m'avait fait la causette pendant je ne sais combien de temps. Mais je ne l'avais pas écouté. Du moins, je n'avais pas pu. Mon cerveau était ailleurs. Je ne pouvais pas dire que je regrettais d'avoir embrassé Antoine mais... Je sais pas. On était divorcés et on flirtait comme des lycéens. Comme lors de notre première rencontre.

Flashback:

juin 2012, Camp Nou (FCB vs Real Sociedad)

-Sonríe Adriana. ¿ No vas a hacer esta cabeza hasta el fin de tu vida, no? (Sourie Adriana. Tu ne vas pas faire cette tête jusqu'à la fin de ta vie, non?)

-Lo siento Léo. No me siento bien. Debería puede ser volver a mi casa. (Désolé Léo. Je me sens pas bien. Je devrais peut être rentrer chez moi.)

-No, hablamos de eso. Vienes para ver el partido. (Non, on en a parlé. Tu viens voir le match.)

-De acuerdo, dis-je finalement. Voy a instalarme en la gradería. (D'accord. Je vais m'installer dans les gradins.)

Il acquiesça et me laissa monter dans les gradins. C'était ma première sortie officielle depuis plus d'un an. Soit la mort d'Armando. Déjà que je voulais pas sortir pour montrer ma tête de déterré aux journalistes mais après quand j'avais appris que j'étais enceinte, je ne voulais plus rien faire. Déjà que j'avais pas de force, là, j'étais un légume. J'étais tellement dans mes pensées que je n'avais pas remarqué que le match avait débuté.

Je regardais sans conviction le match. Je ne voyais que des personnes courir après une balle. Même quand il y avait des buts, je n'exprimais aucune satisfaction ou tristesse. J'étais carrément sans émotion. L'arbitre siffla la fin de la première partie. Je crois que le score était de 2-1. Je me levais de mon siège et me dirigeais vers les toilettes. Après m'être mis de l'eau sur le visage, je sortis des sanitaires. Au même moment, j'entrais dans quelque chose de super dur. Je tombais comme une merde à terre. Je vis une main apparaître dans mon champ visuel.

-Je suis désolé, je ne regardais pas où j'allais, déclara une voix inconnue.

Je levais mon regard sur le personne et croisais un regard bleu, hypnotisant. Je crois que la personne était Antoine Griezmann, un des attaquants de la Real Sociedad, et le joueur qui avait marqué contre le FCB. Je pris la main qu'il me tendait et il me leva.

-Non, c'est moi, m'excusais-je.

-Euh, je suis Antoine...

-Griezmann, je sais, le coupais-je. Moi, c'est Adriana...

-Deschamps, je sais, intervint-il, ce qui me fit rire.

-C'est ça. Enchanté de te connaître. Votre équipe a fait un bon début de partie.

-Mais le FCB a quand même un but d'avance, répondit-il du tac au tac.

-Rien n'est encore joué. Bon, je vais te laisser. Je ne dois pas déstabiliser l'adversaire.

-Ça ne serait pas du jeu, dit-il un sourire au coin. C'était un plaisir de te rencontrer et j'espère qu'on se reverra.

-J'espère aussi.

Je continuais mon chemin après lui avoir fait un signe de la main. Il m'avait fait rigolé pour la première fois depuis un an. Et ça m'avait fait du bien. Je pensais à notre rencontre jusqu'à ce que je retourne à ma place. Le match reprit et cette fois, j'étais dans le match. La Real Sociedad égalisa à la 60ème minute. Il ne restait que dix minutes avant la fin de la partie. Et d'ailleurs, elle se termina rapidement. Les deux clubs avaient très bien joué. Je me levais de ma place et me dirigeais vers les vestiaires du FCB.

Je toquais à la porte et entrais quand on me donna l'autorisation. Les joueurs étaient à la fois énervés de ne pas avoir gagné mais aussi assez contents de ne pas avoir perdu. Je sortis quelques temps après pour leur laisser le temps de se changer. Quinze minutes plus tard, on commença à partir. Léo me faisait la causette et pour une fois depuis longtemps, je lui répondais. Il avait remarqué que quelque chose avait changé avec moi, mais ne disait rien. Alors que l'on se dirigeait vers la sortie, j'entendis quelqu'un crier mon nom. Je me retournais et vis que c'était Antoine. Instinctivement, un sourire s'afficha sur mon visage.

-Je peux t'aider Antoine ?

-Euh ouais. Ça te dérangerait pas qu'on échange nos numéros ? Si tu veux pas, c'est pas grave, je comprendrais.

-Pas de problème. Passe-moi ton portable.

Il me tendit son téléphone. J'enregistrais mon numéro et m'envoyais un message pour recevoir le sien. Une fois fini, je lui redonnais son cellulaire. Cette fois, on se dit réellement au revoir avant de partir chacun de son côté. Alors que je montais dans la voiture de Léo, je sentis mon téléphone vibrer. Je le pris et découvris un message d'Antoine.

« Demain à 20h, restaurant Blavis à la Plaza del Sol ? »

Peut être que nous allions nous voir plus vite que prévu.

Fin du Flasback

« Merde Adi ! Ne pense pas à ça ! », pensais-je avant de me frapper la tête. Tu dois tourner la page et ne pas te remémorer tous ces souvenirs. Tu te fais du mal. C'est fini, c'est fini. Tu ne peux pas retourner en arrière. Fallait vraiment faire quelque chose. Et la seule que je trouvais, c'était de partir. Partir loin d'ici et prendre mes distances avec Antoine. C'était pour le mieux !

Merci de voter et commenter :)

Bonsoir chers lecteurs, j'espère que vous allez bien? Alors que pensez-vous de ce chapitre? Je sens que certains vont m'engueuler pour la fin mais j'en ai besoin pour la suite. 

En tout cas, je vous souhaite de très bonnes fêtes et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre des aventures d'Adriana Deschamps. Bisous :* Bigbang93

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant