Chapitre 24: France vs Angleterre

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Stade de France, 13 juin 2017, France vs Angleterre, Amical. PDV Antoine.

Didier m'avait convoqué à Clairefontaine pour me dire que je ne participerai pas au match contre l'Angleterre. Que j'allais être sur le banc de touche, pas parce que je jouais comme une merde mais pour faire travailler les nouveaux. Il m'avait sorti cette excuse alors que je connaissais sa véritable intention. Il essayait juste de ne pas me... dégoûter du foot et surtout de me garder à distance d'Olivier. Il préférait ce dernier à moi même s'il essayait de ne pas le montrer. Chose légèrement en retard mais bon. Je savais que c'était ma punition et je l'acceptais. Sa technique était meilleure, juste parce que je n'étais pas concentré. Sinon, je le battais à plate couture. C'était devenu le nouveau chouchou de Didier et il était le seul à compter maintenant.

Hugo m'avait dit qu'il était allé parler à Adi à la fin du match contre la Suède. Il avait remarqué que sa joue était rouge et je compris tout quand mon frère m'expliqua que ma mère l'avait giflé. La chose qui n'allait pas arranger mon problème. Ça allait même l'empirer vu qu'elle avait fait revivre ce malencontreux événement d'il y a plus de deux mois. J'en faisais encore des cauchemars et heureusement que les enfants étaient là. J'avais déjà craqué il y a deux semaines et je devais bien dire que ça m'avait fait du bien. Les autres n'avaient rien cramé et heureusement. Déjà qu'ils étaient sur mon dos, là je les aurais tué.

-Tu viens Antoine. Je t'ai réservé une place ! Intervint Laurent, ce qui me sortit de mes pensées.

-J'arrive Lolo !

Je me levais de mon siège aux vestiaires et sortis de la salle. Je me dirigeais vers le banc de touche et pris place entre Laurent et Dimitri. J'étais le seul qui n'était pas à fond. Que nous marquions ou pas, je m'en foutais. Je tournais toutes les cinq minutes mon regard dans la tribune VIP pour regarder mes enfants et Adi. Comme pour les précédents matches, elle était sur mon téléphone. Au moins, elle nous faisait l'honneur de sa présence. La drogue ne l'avait pas totalement changé.

L'arbitre siffla la fin de la première mi-temps. Je me levais comme un zombi et me dirigeais vers les vestiaires. Alors que je tournais pour aller aux toilettes, je vis un corps à terre. Et entre milles, j'aurais reconnu mon ex-femme.

-ADI ! Criais-je en me précipitant vers elle.

Je m'agenouillais près de son corps et la pris dans mes bras. Sa tête était au niveau de ma poitrine. Elle avait les yeux fermés et respirait faiblement. Elle me paraissait très pâle. Si moi j'étais un zombi, je ne savais pas ce qu'elle était.

-Reste avec moi ma chérie. Reste avec moi, je t'en supplie. DIDIER !!! Criais-je comme un fou.

Au début, je pensais qu'il ne m'avait pas entendu mais des bruits de pas firent leur apparition. Je vis Didier arriver suivi par Hugo et Olivier. Quand il remarqua ce qui se passait, il fit la même chose que moi, mais en plus, cria à Olivier d'appeler les pompiers. Hugo m'apporta une serviette mouillée que j'appliquais sur le visage d'Adriana. Elle grogna un peu quand le linge rentra en contact avec sa peau. Sa respiration était saccadée et pour une fois, je pouvais le dire. J'avais peur. Très peur. Je ne pouvais pas la perdre. Je ne me voyais pas vivre sans elle. Et comment expliquer aux enfants ? Je ne pourrais pas être capable de me faire. Je collais mon visage contre le sien. Elle était brûlante. Je lui embrassais le front avant de lui murmurer :

-Reste avec moi, je t'en supplie. Tu peux pas me lâcher comme ça. Je t'aime tellement et je m'excuse de ne pas te l'avoir fait remarquer plus tôt.

J'allais pour continuer mon monologue mais je vis arriver les pompiers. Ils étaient trois. Ils me demandèrent de m'écarter, ce que je fis à contre-cœur. Un des pompiers prit son pouls puis sortit de son sac un mini kit, pour aider à respirer. Il demanda à ses collègues d'aller chercher le brancard. Après quelques minutes, ils arrivèrent. Ils la placèrent dessus avant de commencer à l'emmener à l'extérieur. Je me retournais vers mon ex-beau-père avant de dire :

-Didier, je dois aller avec elle. Je ne serais pas du tout à fond pendant le match et en plus, je ne joue pas. Je serai mieux à ses côtés à savoir ce qu'elle a et comme ça, je pourrais t'informer sur son état. S'il te plaît Didier. J'ai besoin d'aller avec eux.

-Très bien, déclara-t-il après quelques secondes de réflexion. Je m'occupe des enfants et de tes affaires. Dès qu'ils savent ce qu'elle a, tu m'appelles. Quand le match est fini, je vous rejoindrai.

-Merci, répondis-je avant de courir vers le camion de pompiers.

Voir Adi comme ça m'avait un peu retourné le sang. Normalement, elle était forte et solide. Là, elle me paraissait faible et un simple coup de vent pouvait la briser. Elle n'avait vraiment pas intérêt à nous abandonner comme ça. « Merde », pensais-je en continuant ma course.

Alors que je courais, je percutais quelqu'un. C'était un supporter. Je le vis ouvrir la bouche pour me demander quelque chose mais je ne lui laissais pas le temps. Je devais rattraper les pompiers. Peu de temps après, j'arrivais aux abords du camion. Je les vis mettre ma femme dedans. Je m'approchais d'eux. Un des pompiers me barra le chemin.

-Seul un membre de la famille peut l'accompagner ! Je suis désolé monsieur, mais vous ne pouvez pas !

-Mais je suis son mari.

-Très bien. Montez ! Dit-il en me laissant passer.

Je pris place sur la place à côté d'elle, sa main dans la mienne. Maintenant, direction l'hôpital.

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Bonjour chers lecteurs, alors que pensez-vous de ce chapitre? A partir du prochain, il va y avoir un peu plus d'action. Je sais que certains commencent à se lasser. En tout cas, je vous dis à la semaine prochaine. Bisous :* Bigbang93

P.S: RIP JOHNNY !!

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant