Chapitre 44: Mort?

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16 octobre 2017

« Fantastic Baby ! Dance ! Wouhou ! I wanna dance, dance, dance, dance, dance. Fantastic Baby ! »

Je me levais en sursaut en entendant mon réveil. Mon cœur battait la chamade. Je devais vraiment changer la sonnerie. C'était trop tonique dès le matin pour moi. Bon, au moins maintenant j'étais sûre de ne pas me rendormir. Je pris mon téléphone et regardais l'heure : 8h. Vous devez sûrement vous dire que j'étais matinale. Pas du tout. Je m'étais juste ordonnée que dans la semaine, je devais courir au minimum trois fois : le lundi, mercredi et vendredi. Parfois le dimanche quand j'avais la foi. J'avais commencé ce cycle depuis une semaine et demie. C'était super fatigant !! J'étais limite en train de ramper pour rentrer. Mais il fallait revenir par là si je voulais un jour refaire partie de la sélection.

Je me levais donc doucement de mon lit avant de me diriger vers la cuisine. Je pris rapidement une banane, un café et un bout de chocolat. Le tout accompagné d'un petit verre de vodka. Pour me donner du booste évidemment. Une fois le petit déjeuner d'ingurgité, je retournais dans ma chambre pour me préparer. Je mis une brassière de sport et un leggings. Le tout était accompagné d'un sweat à capuche gris et de Nike. J'attachais mon portable à ma taille et mis mon casque de musique autour de mon cou. Avant de redescendre, je cherchais dans mon sac ma petite dose d'héroïne quotidienne. J'enfonçais l'aiguille dans mon bras gauche et une fois fini, jetais la seringue dans la poubelle.

Cette fois, je descendis pour de bon. Néanmoins, en plein milieu de l'escalier, mon cœur me lança. Il n'avait pas fait parler de lui depuis un certain moment et c'était vrai que j'avais perdu l'habitude. Je dus me plier en deux pour pouvoir calmer la douleur. Et encore, elle me lançait toujours légèrement. Comme je n'avais pas le temps d'attendre que mon mal s'atténue, je mis mes écouteurs sur mes oreilles et sortis de chez moi.

Je pris le chemin du petit parc près de ma maison. Heureusement, depuis plusieurs temps, les journalistes avaient décampé de devant chez moi. Il m'avait abandonné. En même temps, je n'étais pas sorti de chez moi depuis plusieurs temps. Limite, ils avaient cru que j'étais morte. Je ne meurs pas aussi facilement. C'est coriace un Deschamps. Et comme mon visage ne passait plus dans les journaux, de moins en moins de personne me reconnaissait et c'était tant mieux. Qu'ils me demandent une photo ou un autographe et je serais ravie de les envoyer bouler. C'est ce que je faisais de mieux en ce moment.

Enfin bref. La chanson Invincible de MGK résonnait dans mes oreilles. C'était Antoine qui me l'avait fait écouter la première fois. Je l'avais tout de suite kiffé. Certes, maintenant un peu moins, mais elle était parfaite pour faire du sport. Pour te donner du tonus, en plus de l'héroïne et de la vodka. Après chacun ces méthodes, n'est-ce pas ? Bon, c'est vrai que celles les plus utilisées étaient le café ou le jus d'oranges. Mais il y avait des exceptions, dont ma personne.

J'avais couru dix minutes non stop et croyez-moi, c'était un exploit. J'avais fait trois fois le tour du parc sans arrêt. Mes poumons en avaient souffert mais j'avais réussi. Beaucoup plus facilement que la première fois. J'étais actuellement en train de faire une petite pause. J'admirais les alentours. Ce n'était pas la première fois que je venais mais c'était tout comme. Le bruit du vent qui faisait bouger les feuilles, c'était plus qu'agréable. Je me sentais bien alors même que les effets de la drogue se dissipaient. Quand ma montre sonna, c'était le moment pour repartir courir. Je me levais donc doucement, car mon cœur me tirait encore un peu.

Mes jambes se remirent à bouger. Au début doucement et petit à petit, je me mis à accélérer. Les muscles me tiraient, mon sang battait dans mes oreilles, je sentais mon œsophage et mes poumons brûler mais si j'arrêtais, j'étais foutue. Je ne mériterai jamais de retourner sur un terrain. Je serais à jamais qu'une merde ! Après tout, c'était peut être ça mon avenir. Finir comme tous les footballeurs qui avaient vu leur carrière dégringoler à cause de la drogue, disparaître du domaine du foot à jamais, la base quoi...

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant