9 juin, Stockholm, France vs Suède
Depuis que nous avions atterri la veille en Suède, j'étais restée enfermée dans ma chambre d'hôtel à fumer et boire. Comme j'étais avec les Bleus, mieux valait ne pas éveiller les soupçons. J'avais donc calmé ma consommation et je vous garantie, que ça me tuait de l'intérieur. Et le top du top, c'était que je commençais à regretter les « mots » que j'avais dit à Antoine. Les enfants qui pleuraient et le fait que je sois restée bloquée dans les embouteillages avant le match avaient mis mes émotions à ébullition. Vous voyez, moins on se drogue plus on philosophe et ça, c'était mauvais signe. J'étais vraiment pressée que le dernier match passe rapidement parce que j'en pouvais plus. J'en pouvais plus d'être à côté de mon ex et de mes gosses.
En tout cas, en ce moment, j'étais actuellement dans les tribunes VIP pour le match qualificatif contre la Suède. J'étais arrivée pîle avant le début du match car je ne voulais pas taper la causette avec les autres. Dans le carré des membres de la famille, je remarquais certaines WAGs mais surtout la famille d'Antoine et mes enfants à quelques sièges de moi. Je suis sûre que mon père avait tout prévu en me réservant cette place.
Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Je n'ai pas regardé le match. Enfin de temps en temps, je zyeutais mais si je devais vous faire le résumé en gros, je dirais que les français jouaient comme de la merde. Bah comme à chaque fois à mon avis ! Pendant ce temps, je jouais sur mon téléphone, je fumais,... La normale quoi ! Sauf que je ne fumais pas de la drogue mais ça, c'était optionnel. Alors que j'allais gagné une énième partie de Candy Crush, j'entendis quelqu'un m'appeler. Quand je tournais ma tête sur le côté et vis Evita. « C'est pas possible, elle ne va pas me refaire le coup comme contre le Paraguay ! », pensais-je.
-Qu'est-ce que tu veux merde ? Demandais-je agacée.
-Mais maman... commença-telle sans finir la phrase.
-Mais maman, répétais-je en mimant sa voix pour bien me foutre d'elle. On ne sait plus parler ? Viens me voir quand tu auras retrouvé la parole.
Je vis ses yeux commencer à s'embuer de larmes mais je m'en foutais. Je remis mon attention sur mon jeu que je gagnais haut la main. Je la vis courir en direction des parents d'Antoine puis après, je ne fis plus attention à elle. Je débutais une nouvelle partie avant que quelqu'un ne prenne mon téléphone des mains. Je levais d'un coup ma tête pour regarder qui avait osé faire ça. Et sans grand étonnement, c'était Isabelle, la mère d'Antoine. Je savais que la suite n'allait pas très sympathique entre nous.
-Excuse-toi !
-M'excuser de quoi ? Répétais-je en me levant de mon siège.
-De parler comme un chien à ta fille !
-Ce n'est pas ma fille. Elle a perdu ce titre quand elle a choisi son père au lieu de sa mère. Elle n'est plus rien pour moi comme les quatre autres.
-Comment oses-tu ? S'écria-t-elle en bouillonnant de rage.
-Bah ouais, j'ose. Et d'ailleurs, si tu pouvais leur dire de ne pas m'approcher, ça me rendrait un réel service. J'aurais plus à m'abaisser à leur niveau pour leur parler.
Sans que j'eus le temps de réagir, je la sentis me gifler. Les autres autour de nous se figèrent et c'était comme si tout le stade était devenu silencieux. Je remis mon regard sur Isabelle. Derrière elle se trouvait le reste de sa famille et mes enfants, sous le choc. Bizarrement, j'éclatais de rire avant de lui dire :
-Bah j'ai compris d'où vient le côté frappeur d'Antoine. Il a hérité ça de sa mère. Pauvre Alain, il a dû souffrir quand il s'est marié avec vous.
Pîle au même moment, j'entendis les supporters suédois crier de joie. Les joueurs venaient de marquer leur deuxième but, trois minutes avant la fin du match. Je pris mon meilleur air narquois avant de crier :
-Félicitations la Suède ! Vous avez très bien joué ! La France a joué comme une merde !
Et je sortis des gradins. La salope m'avait quand même bien niqué le visage. Ma joue me faisait mal et je sentais que demain j'allais devoir encore une fois utiliser mon maquillage. Je sortis de ma poche le seul joint que j'avais pris avant de sortir de l'hôtel et l'allumais. Là, je me sentais beaucoup mieux. Alors que j'allais prendre ma deuxième taffe, je sentis quelqu'un crier mon nom et cette voix, je la reconnaîtrais entre milles : Hugo. Je jetais par terre le mégot, l'écrasais avec mon pied et sortis à la va-vite un chewing-gum de ma poche de pantalon.
-Adriana ! Continua-t-il de m'appeler.
-Quoi ? M'écriais-je en me tournant vers lui. Qu'est-ce qu'il y a encore ?
-J'aimerais te parler d'Antoine ?
-Oh mais merde ! Vous faîtes vraiment chier à force. Je ne veux pas entendre parler de lui. C'est à cause de lui que c'est parti autant en couilles.
-Tu y es aussi pour quelque chose Adi.
-Il m'aurait demandé gentiment d'arrêter la cigarette, je l'aurais fait. Avec beaucoup de difficultés, mais je l'aurais fait. Mais monsieur a préféré me gifler après lui avoir dit ses quatre vérités. Il est imbu de sa personne. Pas une fois il a été content pour moi quand je gagnais un trophée. Pas de félicitation, rien, nada ! J'ai toujours été là pour lui et tout ce que monsieur voulait savoir c'était s'il allait gagner cette récompense de merde !
-Vous vous détruisez à être loin l'un de l'autre !
-Je vois pas de quoi ! Je me sens parfaitement bien. D'ailleurs, je ne l'ai jamais été aussi bien de toute ma vie ! En fait, être célibataire c'est super cool ! Tu devrais essayer.
-Et tes enfants ? Continua-t-il sans répondre à ce que je venais e lui dire.
-Mais quels enfants ? questionnais-je avec un sourire au coin.
-C'est toi même qui te voile la face ou c'est un des effets de la drogue ?
Mon souffle se coupa. Comment il était au courant? Seul Romain, moi et Thomas étions au courant. Mon dealer n'aurait rien dit et Hugo ne connaît pas mon avocat. Il avait dû me voir fumer ou sniffer de la cocaïne. C'était la seule solution que je voyais.
-Je ne vois pas de quoi tu parles ! C'est peut être toi qui n'est pas bien. Après tout, tu t'es pris un but magnifique trois minutes avant la fin du match. Ça ne te ressemble pas ! On se laisse aller Hugo.
-Je sais ce que tu cherches à faire et j'assume mes actes comme je l'ai toujours fait. Mais je remarque que toi, tu ne le fais pas. Assumer est le premier pas vers la guérison.
-Quelle guérison ? Je t'ai dit que j'allais parfaitement bien. Bon, ce n'est pas comme si tu ne me faisais pas chier, mais je dois y aller. Je pense aller voir comment sont les boites de nuit suédoises. Je te dis... A jamais, dis-je en tournant mes talons et en partant.
Qu'est-ce qu'il m'avait fait chier !! Et comme si ce n'était pas suffisant, en sortant devinez qui avais-je croisé ? Bah oui, vous avez raison! Mon ex alias l'autre enfoiré d'Antoine ! Je sentais son regard sur moi mais je ne le calculais pas. Je devais sortir avant que je ne fasse un malheur. Je rentrais vite dans ma voiture, conduisis jusqu'à l'hôtel, me changea rapidement et repartis en direction de la meilleure boite de nuit de Stockholm.
Bonsoir chers lecteurs. Comment allez-vous? J-3 semaines avant les vacances de Noël !! Je suis tellement pressée. Enfin bref !! Alors, comment trouvez-vous ce chapitre? Je n'ai pas eu le temps de le poster plus tôt. J'ai un oral, deux mémoires et neuf partiels dans les deux prochaines semaine. Alors, je suis au bout du rouleau ^^ Alors peut être que des commentaires me remonteront le moral ^^
Je vous dis donc à la semaine prochaine. Bisous. Bigbang93
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Celui qui m'a tué... (tome 2)
RomanceAllez voir le tome 1, Celui qui me fait vivre... avant de lire ce tome là. Une page vient de se tourner dans la vie d'Adriana Deschamps. Depuis l'annonce du divorce, la vie tranquille de la famille Griezmann a changé du tout au tout. Adriana est-e...