Chapitre 53: Equipe 21

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Un bon mois et demi était passé (environ le 29 avril 2018). Les entraînements me fatiguaient à mort et le soir, je rentrais limite en rampant. En même temps, je les comprenais. Ils me faisaient payer toutes les fois où je les avais torturé. Mais c'était pour leur bien. Ils voulaient être les meilleurs, bah je faisais tout pour qu'ils le soient. Et maintenant, c'était à mon tour de devoir revenir à mon niveau d'antan. Dans un sens, c'était un plus grand challenge. Essayez de redevenir la même personne qu'avant, au lieu de continuer à tirer sur la corde, jusqu'à ce que mon corps ne suive plus suivre... Bon challenge mais étais-je capable d'y arriver ?

Certes, j'avais repris mes rendez-vous au centre cardiologique et pulmonaire dans les Pyrénées. J'y allais dès que je pouvais et j'emmenais toujours un membre de la famille avec moi. Pour leur prouver que j'allais bien et que je n'avais pas l'intention de replonger. Mais était-ce suffisant pour que mon souffle au cœur ne m'emmerde pas dans ma carrière ? J'entraînais à fond mon endurance, j'essayais de pas trop faire travailler mon rythme cardiaque en dehors des matches de foot et je mangeais sainement. En gros, je prenais archi soin de moi. On ne rigole vraiment pas quand on passe à peu de chose de la mort. Je voulais vraiment pas refaire un arrêt cardiaque encore. J'avais donné pour un bon bout de temps. Aussi de peur de représailles, je devais aller consulter mon médecin tous les mois. Pour l'instant, rien à signaler et j'espérais vraiment que ça reste comme ça.

« Encore deux tours ma belle ! », pensais-je. Comme chaque matin depuis le commencement des entraînements, soit le mois et demi, je faisais un jogging avec Cris, mon chien. La dernière fois, il m'avait énormément aidé à améliorer mon temps de course et j'espérais vraiment que ça marche de nouveau. J'étais a deux doigts de retrouver mon temps précédent. C'est à dire 50m en moins de sept secondes. Pas mal comme temps et j'étais assez fière de ça. Maintenant, il manquait plus que j'arrive à le faire. C'était donc pour cela que je faisais du jogging. Pîle au moment où ma musique se termina, et bah, j'arrivais à destination.

J'enlevais la laisse de Cris et le laissais gambader dans le jardin avec Hookie. Pendant ce temps, j'en profitais pour entrer chez moi. Tout le monde était présent dans la cuisine et ils faisaient tous la même chose : ils mangeaient.

-Alors maman, le footing ? Demanda Diego.

-Ça c'est très bien passé. Aucun douleur, ni de respiration saccadée. Je me sens bien.

-Ton temps ? Questionna Côme.

-8 secondes 30 pour le 50m et 20 pour le 100m et 1 minute 20 le 500m. J'y suis presque. Mais je préfère prendre mon temps pour ne pas me fatiguer trop vite.

-Pas mal les temps, commenta Antoine.

-C'est quand que tu peux reprendre le foot ? Se renseigna Brena.

-En août normalement. Début août.

-Tu es pressée ?

-Évidemment Evi. Mes jambes bougent toutes seules et veulent taper un ballon.

-Ça tombe bien ! Intervint une voix derrière moi.

Je me retournais brusquement et découvris mon paternel. Sous le choc, je restais scotchée sur place puis finalement, lui sautais dessus. Depuis deux semaines, il était retourné en France pour s'occuper de mon frère. J'avais été triste qu'il parte mais il était revenu assez rapidement.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Petite surprise pour ma seule et unique fille. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

-Beaucoup mieux merci. Mais tu n'as pas répondu à ma question ! Rétorquais-je.

-Je suis venu te parler, avec l'autorisation d'Antoine.

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant