PDV Adriana, 27 août 2017 (Entre l'arrivée des Bleus et leur 1er match de sélection août-septembre 2017)
-Adriana ! Ça fait tellement longtemps ! Me sautèrent dans les bras certains Bleus.
Je n'avais vraisemblablement pas réussi à tenir ma promesse et avais craqué au bout de trois mois. J'avais une terrible envie de voir mes enfants même si la loi m'interdisait de les approcher.
J'avais appelé Paul, qui avait toujours été là pour moi, afin qu'il demande à mon père, si je pouvais venir une journée. Ma fierté en avait déjà pris un coup en voulant les voir, que demander directement à mon paternel aurait été impossible. Il m'avait répondu tout de suite que bien sûr j'étais accueillie à bras ouverts par toute l'équipe et que mes enfants ne faisaient que de me réclamer... Ceci expliquait ma présence ici...
Je soufflais assez bruyamment afin que tous se détachent de moi car ils m'étouffaient. Je n'avais pas reçu de câlins aussi chaleureux depuis trois mois et ça me faisait assez bizarre. En face de moi, Paul, Olivier, Hugo, Dimitri, Benoît, Laurent, Blaise et Moussa. Au loin, mon père attendait un peu que les autres me lâchent pour me dire bonjour. A présent, tous me regardaient et contemplaient sûrement mes changements physiques radicales. De toute façon, je n'en doutais pas car je suis tellement plus belle ainsi !
-Waouh ! Tu as tellement changé. Je ne t'aurais pas reconnu si je n'avais pas vu des photos de toi, déclara Paul.
Dimitri, lui, m'observait avec un air de dégoût sur le visage. Il était bloqué sur mes vêtements qui laissait apparaître mes nouveaux tatouages. J'avais réussi à camoufler celui où SON nom était écrit, grâce au fond de teint, et ceux de mes enfants avaient disparu en quelques secondes aussi. Je me sentais tellement mieux ainsi !
-Un problème Dimitri ?
-Tu...Tu as enlevé les tatouages des noms de tes enfants ? Et Antoine ? Il est encore sur ton poignet ? Me demanda ce dernier en s'approchant pour voir la zone concernée.
-Je les ai remplacés. Ça te dérange ? Rétorquais-je limite en le bouffant.
Une seule réplique réussi à les faire taire. Hugo me regardait dans le fond de mes yeux rouges, Paul lui observait mes mains qui tremblaient. Avec l'avion, le taxi et leur accueil, plusieurs heures me séparaient de ma dernière prise. Je commençais déjà à ressentir le manque. Je rêvais de pouvoir sortir mes petits sachets de mon sac à main où je les avais caché dans une poche. Je savais qu'Hugo était au courant, Antoine pareil mais Paul, je l'ignorais. Ils devaient espérer que j'avais arrêté mais à présent, je n'en avais plus rien à faire de leur opinion.
Mon père, s'avança vers moi et me prit dans ses bras en me murmurant un simple « bonjour ». Je ne répondis ni à son étreinte, ni à ses paroles. Je n'en avais plus rien à faire de lui. Je l'avais vraiment déçu et je savais qu'il ne me considérait plus comme sa fille. Antoine avait une part plus importante que moi dans cette famille. Je rigolais intérieurement en pensant à la figure du magnifique gendre qu'il laissait paraître.
Je ne bougeais pas et l'homme en face de moi continuait son étreinte tandis qu'un autre attirait mon attention plus loin. A l'entrée de la bâtisse, Antoine. Il portait Mia dans ses bras et tenait fermement la main d'Evita. Les autres m'observaient de loin. Leur père me regardait fixement avec tellement d'émotions : dégoût, pitié, colère. Je ne saurais dire laquelle était plus présente. Toutes les secondes, une nouvelle expression chassait les autres de son visage pour la remplacer aussitôt. Je ne savais quoi faire.
Didier me lâcha lentement et m'observa avant de m'embrasser la joue. Je voyais qu'Antoine s'était décalé avant de tendre la petite dernière aux jumeaux, qui s'avançaient vers moi. Lui, repartit aussi vite qu'il était apparu dans l'encadrement de la porte. Je l'avais réellement blessé l'autre jour ? Je le pensais plus fort que ça. Ne me dites pas qu'il m'aimait vraiment ? Seulement ça expliquait sa réaction, sa fin de match que j'avais entendu désastreuse, sa non-titularisation à la dernière rencontre. Il tombait vraiment bas ce Antoine. « Enfin, moi aussi », me rappelais-je à moi même.
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Celui qui m'a tué... (tome 2)
RomantizmAllez voir le tome 1, Celui qui me fait vivre... avant de lire ce tome là. Une page vient de se tourner dans la vie d'Adriana Deschamps. Depuis l'annonce du divorce, la vie tranquille de la famille Griezmann a changé du tout au tout. Adriana est-e...