Chapitre 11: Lettre

588 49 17
                                    

Trois jours ou peut être plus ou moins, je ne saurais dire, étaient passés depuis ma « rencontre » avec mon père. J'étais restée sur place, choquée par ce qu'il avait dit. Ça avait été comme une gifle qu'il m'avait mise. Il avait fait ressurgir le souvenir de la dispute avec Antoine presque un mois auparavant. Les larmes m'étaient montées aux yeux et j'étais retournée à l'hôtel. J'avais tout de suite pris une bière et un joint et m'étais allongée sur le canapé. Je ne m'étais levée que pour aller aux toilettes, boire et me laver. Pour le reste, c'était facultatif.

Pendant les deux jours, j'avais bu, fumé, sniffé et ingurgité tout type de drogue. Je ne voulais qu'une chose : tout oublier. Des cadavres de bouteilles vides jonchaient le sol, des mégots de cigarettes et des joints de cannabis étaient dans le cendrier sur la table basse. Mon téléphone était juste à côté mais je l'avais éteins. J'avais reçu tellement d'appels de mes amis et de mes frères que j'en avais eu marre. Si c'était pour me dicter ma vie qu'ils aillent se faire voir. Trop longtemps j'avais écouté sans broncher. Maintenant Adriana Deschamps allait changer !

Durant la matinée du troisième jour, je fus réveillée par une personne qui toquait énergiquement à la porte de la suite. Elle me tuait le crâne. Je pensais qu'à un moment elle allait partir mais je crois qu'elle était déterminée à me faire chier.

-Diego ! Côme ! Allez ouvrir ! Criais-je, une main sur mes yeux .

Je ne reçus aucune réponse et en plus, l'individu continuait de toquer. Je me levais difficilement en essayant de ne pas marcher sur les bouteilles et me casser la gueule. Je sortis en titubant de la chambre et arrivais dans la salle à manger. Il n'y avait personne. Où était passé mes enfants ? « Ah oui ! M'exclamais-je dans ma tête. Ils sont chez le papi parfait ! ». J'allais ensuite vers la porte, un peu beaucoup en colère avant de l'ouvrir d'un coup.

-Quoi ?! Criais-je à la personne.

-Excusez-moi Mme Deschamps, débuta un des employés de l'hôtel. Une lettre par recommandé est arrivée ce matin de Madrid. Tenez !

Je pris la dite lettre et refermais la porte sans lui laisser le temps de réagir. Je m'écroulais sur le canapé, encore dans le coaltar. J'apportais la lettre devant mon visage et me redressais d'un coup quand je vis qui était l'expéditeur : Abogado (avocat) Marcelo Di Averio. J'ouvris la lettre d'un coup et pris le papier blanc. Je débutais la lecture.

Señora Deschamps, (Madame Deschamps)

En respuesta a la separación entre Señor Griezmann Antoine y usted, el tribunal pronunciará el divorcio, la vigila de los niños y el reparto de los bienes el 12 de mayo de 2017 al Tribunal de Madrid en presencia de vuestro abogado. Por favor, transmítame el nombre de está persona para la entrega de su expediente. La Corte pronunciará pues la elección del guardia más benéfico para Diego Cris De Suza Griezmann, Côme Luis De Suza Griezmann, Brena Alvera Da Costa Deschamps, Evita Paula De Suza Griezmann et Mia Elena Deschamps Griezmann.

Sinceramente, Abogado Marcelo Di Averio

(Suite à la séparation entre Monsieur Griezmann Antoine et vous, le tribunal prononcera le divorce, la garde des enfants et la répartition des biens le 12 mai 2017 au Tribunal de Madrid en présence de votre avocat. Veuillez me transmettre le nom de celui-ci pour la remise de votre dossier. La Cour prononcera donc le choix de garde le plus bénéfique pour Diego Cris De Suza Griezmann, Côme Luis De Suza Griezmann, Brena Alvera Da Costa Deschamps, Evita Paula De Suza Griezmann et Mia Elena Deschamps Griezmann. Sincèrement, avocat Marcelo Di Averio)

Sur le coup de la colère, je déchirais la lettre en deux. Comment avaient-ils pu me faire ça ! Nous aurions pu faire un arrangement à l'amiable. Je gardais les plus grands comme ils font pas mal de choses seuls et il s'occupait des petits, qui me soûlaient plus que ne me servaient. Mais ? Quelle mère étais-je devenue ? Il ne pouvait pas me prendre MES enfants ! Il n'avait aucun droit sur eux ! Je vais le buter. Je me dirigeais rapidement vers ma chambre, qui était comme toujours plongée dans l'obscurité. Je pris un t-shirt au pif, un jean, et mes baskets. Je n'oubliais pas de prendre la clef de la chambre et mon manteau et sortis comme une furie, direction l'ancienne maison familiale.

J'arrivais à destination, me garais comme une merde devant et me dirigeais d'un pas déterminé vers la porte. Je toquais comme une malade. Après quelques secondes, on ouvrit. Je laissais même pas le temps à la personne de réagir que j'entrais dans la maison. Je me dirigeais en premier dans la salle à manger, puis la cuisine, le salon, les chambres... Ma mère me courrait derrière en criant aux explications. Ils étaient nulle part et c'était mauvais signe.

-Où sont-ils ? Demandais-je.

-Quoi ?

-OU SONT-ILS ? Criais-je, ce qui la fit sursauter et sortir mon frère de sa chambre.

-Qu'est-ce qui se passe ? Questionna-t-il étonné de me voir dans cet état.

-Où sont mes enfants ? Répétais-je plus doucement pour essayer de me calmer.

-A Madrid.

-Quoi ? Depuis quand ?

-Ils sont partis il y a deux jours.

-Merde ! M'exclamais-je en prenant le premier truc qui me venait et en le lançant.

C'était que quand le bruit du verre se fit entendre que je compris ce que j'avais balancé. C'était le vase de mariage en cristal que mon père et ma mère avaient reçu comme cadeau. Ils y tenaient comme à la prunelle de leurs yeux. Mon regard croisa celui de ma mère. Elle avait sa main devant la bouche et les larmes aux yeux. Là j'étais allée trop loin. Sans lui laisser le temps de réagir, je sortis en courant de chez eux. Je montais dans la voiture et conduisis jusqu'à l'hôtel. A peine arrivée, j'allais dans la chambre et fabriquais des rails. J'en aspirais plusieurs avant de prendre une cigarette. J'étais dans une grosse merde !!

Merci de voter et commenter :)

Bonjour chers lecteurs. Comment allez-vous? Et la rentrée? Moi ça va pas du tout. Je suis dégoûtée que la France est fait égalité avec le Luxembourg. On méritait tellement de gagner mais bon, je dis bravo aux luxembourgeois pour nous avoir tenu tête. Au moins, la bonne chose est que nous sommes toujours premier du classement. J'espère que le 7 et le 10 octobre se passera mieux (surtout que le 10, c'est mon anniversaire. Ça doit leur porter chance !!!)

Que pensez-vous de ce chapitre? Est-ce qu'Adi va se réveiller et réagir ou laisser passer? Donnez moi toutes vos hypothèses. 

Sur ceux, je vous laisse et je vous dis à la semaine prochaine :) Bigbang93

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant