Chapitre 45: Le réveil

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PDV Adriana : le 20 novembre, Hôpital privé de Madrid

Je sentais une présence à mes côtés comme presque tous les jours depuis mon entrée dans le coma. J'entendais des voix, qui parlaient entre elles, mais je n'arrivais à distinguer et à comprendre que les êtres qui m'étaient chers. Mon père et ma mère étaient venus, Lionel, Neymar, Hugo, Olivier, Patrice, Paul, Kevin et Antoine... Je comprenais en gros que je devais me battre et revenir plus heureuse que jamais parmi eux. N'empêche, je doutais énormément de leur sincérité. Je ne méritais en aucun cas leur pardon et même leur amitié. Ils n'auraient même pas dû venir me voir. Les enfants n'étaient pas venus et heureusement. Je vivais depuis quelques semaines dans une incapacité à bouger, à dire la moindre chose et ça me décourageait tellement. Je voulais crier, bouger,... Mais je me sentais plus que seule. A mon réveil, je devrais vraiment arrêter ces merdes qui m'avaient fait tout perdre.

Depuis quelques jours, je sentais que je retrouvais des forces dans mes muscles. Je savais que j'allais bientôt pouvoir les rassurer. Enfin, si quelqu'un venait encore. Ce jour-là arriva plus tôt que prévu. Je sentais une nouvelle fois une présence à mes côtés : mon père. Il était en train de pleurer toutes les larmes de son corps et c'était insupportable. Tout ce que je voulais, c'était lui dire que j'allais bien. Pour cela, avec toute la force que j'avais réussi à économiser pendant ma convalescence, je bougeais quelques doigts.

Il s'arrêta de pleurer. Il ne parlait plus. Il attendait un autre signe, pensant avoir rêvé. Ça faisait plus d'un mois qu'il attendait ça. Je devais recommencer pour lui confirmer qu'il n'avait pas d'hallucination. J'y arrivais plus facilement que la première fois. Je me sentais capable tout à coup de changer le monde. J'avais retrouvé l'énergie que j'avais autrefois ! Enfin !

Après quelques minutes, je me trouvais prête à ouvrir les yeux. Encouragée par mon paternel, j'essayais et ce fut à nouveau une victoire ! Il cria presque de joie avant de me prendre fortement dans ses bras, limite il m'étouffait. J'étais vraiment heureuse de le retrouver même si je ne voyais pas grand-chose à cause de la lumière, provenant des fenêtres.

Mon père appela un médecin et celui-ci me fit quelques examens, le temps que je me réveille correctement. J'allais avoir besoin de forces pour affronter mon père, lui expliquer mes regrets, mes décisions pour l'avenir. L'infirmier me fit une petite piqûre pour calmer mon envie de drogues et de tabac. C'était la première fois que je me sentais aussi bien depuis très longtemps.

Pendant les examens, mon père était sorti de la salle. Il devait sûrement être allé prévenir mes amis (ou anciens amis, je ne savais pas) de mon réveil. Quand il revint et qu'il me vit en pleine forme, il me fit un énorme sourire. Je n'étais peut-être pas aussi seule que je le pensais.

-Ma puce, je suis vraiment heureuse que tu te sois réveillée ! Je t'aime ! J'ai eu tellement peur, comme beaucoup de monde. Les Bleus sont venus il y a deux semaines et tes coéquipières la semaine dernière. Messi vient tous les week-end et Neymar, que quand il a des congés avec le PSG et Dylan et ta mère sont..., il hésita à finir sa phrase. Ils sont chez Antoine, qui nous héberge depuis un mois.

-Il est venu ? Dis-moi que les enfants ne m'ont pas vu dans cet état, s'il te plaît !

Depuis le divorce, ils savaient que je plongeais. Je descendais dans leur estime et en aucun cas, je voulais qu'ils assistent à un tel spectacle ! Je refuse qu'ils m'aient vu dans un état aussi lamentable.

-Oui, il essaye de venir quand il a du temps. Mais, je ne sais pas si tu l'entendais mais il pleurait souvent. Ses yeux étaient encore rouges quand il passait la porte. Les enfants sont au courant que tu es à l'hôpital mais ont interdiction de venir ici. On a aussi pensé que c'était mieux ainsi, m'avoua-t-il.

Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant