Chapitre 36: Aménagement

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-Finalmente!! criais-je en m'étalant comme une merde sur le canapé. (Enfin!!)

Un autre corps me rejoignit sur le canapé à mes côtés. Ney avait tenu parole et était venu m'aider pendant mon déménagement. Tôt ce matin, nous étions retournés chez Antoine pour prendre les affaires que j'avais laissé quand j'étais parti de la villa. Au total, je n'avais que dix petits cartons. Tout avait réussi à rentrer dans la voiture de mon petit-frère. Le trajet Madrid-Barcelone avait pris au total sept longues heures. On les avait tous déchargé et même s'il y en avait peu, ça nous avait énormément fatigué. Je posais ma tête sur l'épaule de Neymar, tout en fermant mes yeux. Je le sentis me prendre la main et de faire des rotations avec son pouce sur le dessus. Tout de suite, un souvenir avec Antoine fit son apparition.

Flashback :

-Ça fait un an qu'on est ensemble et personne ne se doute de ça ! On est vraiment des professionnels.

-Je confirme. On dirait qu'on a fait ça toute notre vie, déclarais-je en rigolant.

-Moi non mais après toi...

-Tu crois vraiment que j'étais infidèle et que je fréquentais d'autres hommes que le père de mes enfants ? Je ne savais pas que tu me voyais comme ça, dis-je en me levant du canapé où nous étions installés.

Il me rattrapa par la main et me refit tomber sur le canapé. Il entoura ma taille avec son bras droit et entrelaça nos doigts. Il me regarda droit dans les yeux avant de prendre la parole.

-Je t'aime Adi. Je ne pensais pas qu'un jour je tomberais autant amoureux de quelqu'un. Et surtout de toi. Tu étais un peu mon rêve que je ne pensais pas un jour voir réalisé. Je t'aime tellement. Tu es la lumière dans mes ténèbres. Tu es mon renouveau et mon tout. Sans toi et les enfants, ma vie serait monotone. Merci d'être là pour moi.

-C'est moi qui doit te dire merci, rétorquais-je en prenant son visage avec ma main. Tu es arrivé au moment le plus difficile dans ma vie. Et sans toi, j'en serai pas là. Alors c'est plutôt toi la lumière dans mon obscurité. Je t'aime tellement.

Il approcha son visage du mien et m'embrassa. C'était la bonne époque.

Fin du Flashback

Je n'avais pas remarqué, pendant mon zone out, que la main de Ney était maintenant sur ma cuisse. Je me levais précipitamment, le faisant presque sursauter. Je désignais deux des boites.

-É necessário desempacotar os negócios agora. Se você pode levar estes dois caixas lá no câmara agrade? (Il faut déballer les affaires maintenant. Si tu peux emmener ces deux cartons là dans la chambre s'il te plaît ?)

-É como se fosse feito, dit-il en se dirigeant vers eux. (C'est comme si c'était fait)

Il les prit et se dirigea vers ma future-chambre. Alors que j'allais en empoigner un, mon téléphone vibra, signe qu'un message était arrivé. Je marchais en direction de ce dernier avant de le prendre. Je marquais le mot de passe et vis que c'était un message de mon père. Je commençais la lecture.

-J'ai vu que tu avais été écartée de l'Euro 2017, et en général, du foot pendant une année. Ta mère et moi sommes dégoûtés de ton comportement. Tu es allée beaucoup trop loin. Te battre en plein match !! Où avais-tu la tête ?! Notre fille a complètement disparu et nous ne la reconnaissons plus. J'espère que tu es fière de toi. La seule chose qui te permettait de rester un peu dans le droit chemin vient de s'envoyer. Ne compte pas sur nous pour t'aider. On ne te connaît plus. Didier-

« Super ! », pensais-je. Quand c'était pas les journalistes qui me faisaient chier, c'était mon père. Et en plus, il avait l'audace de parler aussi au nom de ma mère et mon petit-frère. Il ne manquait pas de culot. Depuis quatre mois, je me démerdais sans lui et je pense bien m'en sortir. Il osait me faire la morale, qui ne me faisait ni chaud ni froid.

-Adi, Eu isto pus onde este caixa ? (Je le mets où ce carton?)

Je me retournais et vis dans les bras de Ney, le carton où je mettais ma réserve de drogue. Mon radar « ALERTE » s'alluma d'un coup. Je me précipitais vers lui et lui arrachais la boite des mains.

-Eu levo ao cuidado disto, leve aquele e ponha na cozinha, por favor! (Je m'en occupe, prends celui-là et mets-le dans la cuisine, s'il te plaît!)

-Ok

Il s'exécuta. Quand je l'avais vu avec la boite dans ses bras, mon cœur s'était mis à battre super rapidement. Il était un des seuls qui ne me jugeait pas et je voulais que ça reste comme tel. Certes, la drogue m'aidait énormément mais je devenais légèrement paranoïaque. 

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Celui qui m'a tué... (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant