Celui qui m'a tué... (tome 2)

Chapitre 42: Rendez-vous chez le médecin

Le 2 septembre était arrivé très lentement. Depuis que j'avais quitté ClaireFontaine précipitamment, les mots d'Antoine raisonnaient dans ma tête. Il m'avait vraiment blessé mais c'est vrai que j'y étais pas allée très gentiment non plus. Quelle idée d'avoir laissé mon téléphone aux enfants et surtout de ne pas avoir changé mon mot de passe. Erreurs de débutant !

J'en avais pleuré toutes les nuits et ça avait aggravé les symptômes de ma « peut-être » grossesse. Déjà qu'à la base, j'étais un légume mais entendre Antoine me traiter de pute, ça m'avait choqué. Surtout que je ne l'avais jamais vu aussi énervé. Ses yeux bleus, que j'adorais tellement à l'époque, étaient noirs de haine envers ma personne. Et ça faisait mal, très mal. A chaque fois que j'y pensais, je me remettais à pleurer, comme une madeleine. En plus, sur le coup de la colère, j'avais annoncé la mort de ma mère biologique, alors que mon père n'était même pas au courant. Ça avait dû le tuer de l'intérieur et je n'avais même pas osé le regarder en face. Mon papa d'amour qui avait pris soin de moi alors que je n'étais pas prévue. Je lui faisais vivre un enfer. Antoine avait raison, il ne méritaient pas ça, pareil pour les enfants.

Comme ces six dernières nuits, je n'avais dormi que trois petites heures. Je ressemblais clairement à un zombi. Mes cernes faisaient mille kilomètres de long et ça ne s'arrangeait pas avec ma prise de drogue. La seule chose positive dans toute cette merde, c'était que j'avais pu voir mes enfants presque une journée entière. Pendant une instant, j'avais voulu revenir dans le passé mais après la dispute avec Antoine, j'avais tout de suite changé d'avis. Je pense que c'était bel et bien fini pour de bon entre nous. On s'était cherchés pour au final, se faire plus mal qu'au début de tous nos problèmes.

En revanche, là tout de suite, j'étais dans un autre problème. J'étais actuellement dans ma voiture en direction de la clinique. De le tête aux pieds, j'étais camouflée. J'avais mis une casquette et des lunettes de soleil pour ne pas que les paparazzis me remarquent. J'arrivais dix minutes en avance et connaissant Ney, il arriverait pîle à l'heure. Après quelques minutes de conduite, j'arrivais à destination. Je me garais dans le petit parking privé, au sous sol de la clinique, avant de monter à l'étage de maternité/gynécologie.

Et à ma plus grande surprise, Neymar était déjà là. Quand il me vit, un énorme sourire apparût sur son visage. Il se leva de la chaise où il était et vint à ma rencontre. Il m'embrassa la joue comme bonjour. Je ne l'avais encore jamais vu aussi joyeux depuis que je le connaissais. Sauf quand il était avec Davi. Quand il se recula, il se figea. Puis il prit ma tête dans ses mains.

-Tienes una mina horrible. (Tu as une mine affreuse.)

-Gracias Neymar. Es tan gentil. (Merci Neymar. C'est tellement gentil.)

-No río Adi. Viste tu cabeza. Tienes ojeras enormes y eres totalmente pálido. ¡Dime que paraste la droga! (Je rigole pas Adi. Tu as vu ta tête. Tu as des cernes énormes et tu es toute pâle. Dis-moi que tu as arrêté la drogue!)

-Si, dis-je en enlevant les mains du brésilien de ma face et en allant m'asseoir. (Oui)

Il me rejoignit quelques temps après. On était tous les deux silencieux et j'attendais avec impatience mon tour. Mon genou bougeait tout seul à cause du stress. J'espérais vraiment que ça soit une fausse alerte. Je priais Dieu pour que ça soit une fausse alerte. Finalement, après cinq minutes d'attente, une infirmière vint nous chercher. Elle nous fit entrer dans la salle d'auscultation. Je fus accueillie par le médecin. Elle nous désigna les fauteuils.

-Buenos días Senora Deschamps, Senor Da Silva Santos. Soy el doctor Cavaros. Es a mí quien voy examinarle hoy. ¿ Entonces, que puedo hacer para usted? (Bonjour Mlle Deschamps, Mr Da Silva Santos. Je suis le docteur Cavaros. C'est moi qui vais vous examiner aujourd'hui. Alors que puis-je faire pour vous?)