* Chapitre 13 *

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Précédemment dans The Three Brothers:

Je devais voir Jessica pour lui parler des braconniers ainsi que de « Torm le voleur ». Surprise par l'attitude de celui-ci, elle me rappela dans la soirée pour me faire part de ses découvertes sur le sujet...

D'abord, elle en était arrivée à la conclusion que l'histoire du loup n'était qu'un tissu de mensonge - ce que j'ai eu du mal à encaisser - . Ensuite, elle me proposa d'aller faire un tour chez les Yonger...

Quelle idée avec en tête Jessica?

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-C'est ici, dit Jessi après une demi-heure de route.

Elle gara sa voiture dans une grande cour pavée, juste à l'entrée d'un immense manoir. Eh bien, ça claquais comme baraque ! Je descendis de la voiture et m'avança prudemment vers le bâtiment magnifique et imposant.

-Je t'attends ici. Va parler à Torm et ne stress pas autant, ils ne vont pas te manger !

-Tu ne m'accompagne pas ?

-Je ne suis pas censé être au courant de tout ça je te rappelle. Mais au moindre problème, je viendrais te prêter main-forte, me rassura-t-elle en me lançant un clin d'oeil.

Bon. Quand fallait y aller... Je franchis la distance qui me séparais de l'immense porte d'entrée et toqua timidement à celle-ci. J'avais un peu peur... ok, j'avais vraiment la trouille. Torm m'enverrais bouler à la première seconde où je tenterais de le convaincre. Après tout, on ne se connaissais pas vraiment. Et puis, je n'avais pas vraiment envie de passer au plan B de Jessi - le menacer de tout déballer à la police - . Surtout qu'on savait que cette menace serait bidon. Qui voudrait bien nous écouter sérieusement ? Tout le monde dans cette ville croyait en ces prétendus chasseurs d'après mon amie.

Quand celle-ci m'avait proposée d'aller chez les Yonger, je m'étais vraiment demandé dans quoi elle m'entraînait. Mais elle m'avait convaincu d'y aller en me disant que Torm passait presque tout son temps chez eux.

J'attendis un petit moment devant la grande porte mais je dus me rendre à l'évidence : il n'y avait personne. Mon portable vibra soudain dans ma poche arrière de jean et je le regardais rapidement.

« Entre ! » m'avait écrit Jessi.

Compris. Je poussais la porte, m'attendant à ce qu'elle soit fermée. Enfin, je l'espérais secrètement. Pourquoi fallait-il qu'elle soit ouverte ?

J'entrais à l'intérieur et ne referma pas derrière moi, m'attendant à ce qu'on me mette dehors. Mais je ne vis personne à l'horizon. Le hall d'entrée était gigantesque ! Il avait apparemment était emménagé pour pouvoir accueillir plus de deux cents personnes au moins ! Des canapés recouvert de drap blanc étaient disposés contre les murs et le sol n'avait pas était lavé depuis longtemps... J'aurai vite pus penser que l'endroit était abandonné si le lustre suspendus au plafond n'avait pas eu toute ses bougies d'allumées. Et si je n'avais pas entendu l'énorme vacarme qui s'était soudain fait entendre en haut de l'incroyable escalier en marbre blanc.

Prenant mon courage à deux mains, je montais les marches silencieusement. Mon cœur battait à cent à l'heure mais je continuais résolument à avancer. Je ne pouvais pas faire marche arrière. Pas après tout ce qu'avais fait Jessica pour moi. Pas après ma promesse de tout faire pour sauver ce loup.

J'arrivais au début d'un immense couloir assez vieillot muni d'un long tapis rouge posé sur le sol. La décoration était très sombre mais quelques rayons de soleil entraient tout de même grâce à de petites ouvertures situées en hauteur. Les nombreuses portes étaient encadrées de sculptures diverses qui donnaient une impression un peu lugubre, à vrai dire. Je n'étais pas mal à l'aise mais je ne me sentais pas en confiance non plus.

Une porte s'ouvrit brusquement et un homme blond en sortie, torse nu. Les grands motifs noirs qui étaient incrustés dans sa peau me semblèrent familiers. J'avais déjà vu ça quelque part...

Il releva la tête et s'arrêta net en me voyant, préférant me fixer de longs en large avec ses grands yeux verts clairs.

-Mademoiselle, est-ce-que vous vous seriez perdue? dit-il en regardant derrière lui puis en me regardant de nouveau, surpris.

-Je viens pour parler à Torm... on a une affaire à régler, répondis-je en triturant le bout de mes manches.

-Seriez-vous par le plus grand des hasards, cette fameuse Lycia ? sourit-il comme s'il venait de trouver un nouveau jouet pour s'amuser.

Au lieu de lui demander pourquoi il connaissait mon prénom, mes souvenirs préférèrent me replonger à ce qui s'était produit quelques jours plus tôt. Je n'avais pas vu son visage à cause des mèches blondes qui le cachaient, mais ses tatouages terrifiants...

-Et toi, tu es celui qui bécote les profs à l'arrière des labos !

Pris de court, ses grands yeux s'élargirent pour ensuite retrouver une attitude plus sérieuse. Il posa sa main sur son menton et me fit un sourire qui se voulait enjôleur - enfin... c'est ce que j'avais cru comprendre -.

-C'est une façon de me décrire... Mais je ne révèlerais jamais à une charmante jeune femme mes autres conquêtes. Tout de même étrange que tu es vu ça. M'espionnerais-vous, mademoiselle ?

-Non ! Je...

-De toute façon, ça ne peut pas être Mme Brisson car je la voie le lundi... peut-être Mme Prell..., réfléchit-il à voix haute.

Hein ?!

Il n'était pas sérieux quand même ? Il ne se souvenait même plus qui il avait embrassé ? Et avait-il pas une mais plusieurs amantes??? - Dites-moi qu'il jouait la comédie, hein ? - . Je commençais légèrement à vouloir m'éloigner de lui, tout de suite !

-En faîte, la seule que j'ai pu voir cette semaine est Mme Rosie... à moins que, dit-il en me tournant le dos.

J'en profitais pour filer en douce. J'arrivais en bas des escaliers quand je l'entendis s'exclamer qu'il avait bien vu Mme Rosie cette semaine. Puis, quand j'arrivais à la porte d'entrée, je compris qu'il me courait après en lançant des jurons étouffés.

Sauf qu'il avait un temps de retard.

Je dégringolais les marches d'entrée et fonça vers la voiture noire de Jessi. Quand j'entrais dans celle-ci, la conductrice me regardait avec de gros yeux étonnés.

-Démarre la voiture s'il-te-plaît, qu'on s'en aille de cet endroit bizarre !

-A vos ordres, capitaine !

Nous reprîmes la route et je lançais un regard en arrière pour voir si le beau blond tatoué hyper chelou ne m'avait pas poursuivi.

-Tu vas me dire ce qu'il s'est passé là-bas ? demanda-t-elle inquiète et en même temps très curieuse.

-J'ai rencontrés un grand pervers, m'exclamais-je encore sous le choc.

-Il était comment ? me taquina-t-elle.

-Grand. Plutôt beau avec des cheveux blonds et des yeux verts. De grands abdos avec d'immenses tatouages effrayants dessinés dessus. Et il me tapait la discute sur ses parties de jambes en l'air! balançais-je toute rouge tant je n'en revenais pas.

-Tu as croisé Owen ! Pas de bol, rigola-t-elle.

-C'est qui ce mec ? Tu le connais aussi ?

-Un peu que je le connais ! Je te présente Owen Yonger, le seul et l'unique !

The Three Brothers - La malédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant