The Three Brothers - La malédiction

Chapitre 2

Précédemment dans The Three Brothers  :

Mon entrée à l'université, que j'attendais depuis ce qui me semblait être des siècles, fus presque gâchée par mon incommensurable défaut : être une incroyable retardataire.

Mais le plus troublant dans cette histoire et que je me retrouvais déstabilisé par ce qui me semblait être le garçon le plus magnifique du monde.

Mais qui étais-ce ?

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Remarquant que je le fixais et qu'il me fixait à son tour, je me reconcentra sur les paroles du professeur, toute gênée. En souhitant comprendre ce qui venait de se passer, je glissais un bout de papier vers mon voisin hautain en lui demandant pourquoi il m'avait secoué. Je n'étais pas certaine que c'était dans l'unique but que je regarde... ce canon tellement... Bref !

Après un regard agacé, il répondit tout de même. « Ses potes m'ont demandé d'attirer ton attention. ».

Ces potes ? Je comprenais de moins en moins. Certes, j'avais choisis un sacré sac rouge pétant ce matin, mais c'était bien la seule chose qui pouvait me distinguer des autres élèves. Mes cheveux était lâchées et m'arrivais en dessous des omoplates, m'offrant ainsi une protection naturelle contre les regards insistants. Mes vêtements étaient assez simples et je ne portais pas vraiment de maquillage. A part mes yeux noisettes  - qui étaient assez étranges - , je ne voyais pas pourquoi on ferait attention à moi. Avant que je puisse reposer une autre question, l'homme qui nous faisait cours s'arrêta de parler. Je relevais la tête et vis qu'il me fixait avec des yeux réprimant. Oh non...

-Vous ! me pointa-t-il du doigt.

Moi ? Je fis une grimace puis cacha en dessous de la table le bout de papier que je tenais, bien visible de tous jusqu'alors.

-Voyons voir, dites-nous quel est le type d'énergie qui traverse une pile, mademoiselle ?

-Euh...

Malheureusement, j'étais nulle en physique... quel poisse !

-Une énergie chimique, répondit une voix forte au fond de la salle.

Surprise, je me retournais pour savoir qui avait parlé. Tous les élèves regardaient dans la même direction. La seule où je ne voulais pas tourner la tête de sitôt. Évidemment. C'était lui qui avait répondu à ma place. Son torse était gonflé à bloc et son visage était impassible. Il regardait le professeur d'un air de défi et, à peine mon regard avait accrochait le sien qu'il immobilisa ses yeux aux miens.

-Avoir la connaissance est une qualité, cela va s'en dire. Mais faite attention à ce que la vôtre ne prennes pas trop le dessus, surtout quand j'interroge un autre élève, M. Yonger.

Son regard ne se détourna pas du mien. Il ne fit qu'un hochement de tête qui devait être attribué à l'enseignant qui venait de lui parler. Mais étrangement, je crûs aussi qu'il m'était destiné. Que d'imagination...

-Quant à vous...

Entendre la voix autoritaire me fis dévier mon regard vers le professeur et je me redressais - droit comme un I - sur mon siège.

-La prochaine inattention de votre part vis-à-vis de mon cours sera relevée contre vous. Est-ce que je me suis fait assez comprendre ?

Un son grave se fît entendre, presque comme un grognement. Peut-être venait-il de ce fameux garçon au fort caractère qui m'avait évité la honte en public ? Non, ma conscience me jouait sûrement un tour.

-Oui, j'ai compris. Pardon du dérangement.

Le cours repris et je déposais mon bout de papier dans ma trousse.

Dring !

L'heure venait de passer en un éclair. Déjà, les élèves se levaient pour aller discuter les uns avec les autres. Mon voisin péteux changea rapidement de place et je due demander une nouvelle fois des feuilles  - à l'âme bienveillante qui voudra bien m'en donner - . Comme si ma prière avait été écouté, un paquet de feuilles blanches s'agita devant mes yeux et atterrit dans mes mains.

-Salut.

La personne à qui appartenais cette voix vint se placer en face de moi. Un garçon grand et assez pâle - mais tout de même bel homme - me scruta attentivement avant de désigner ce que je tenais d'un regard qui semblait blasé.

-J'ai entendu dire que tu en cherchais. Quel acte de rébellion que de ne pas être attentive dès le début de la journée ! On peut savoir pourquoi ? me demanda-t-il.

J'allais répondre mais il me regardait de telle manière à ce que je laisse sa question en suspens.

-C'est vrai ! Tu écrivais des mots doux au gars à côté de toi. Qu'est-ce que tu pouvais bien lui dire...

Encore une fois, j'allais le contredire mais il ne m'en laissa pas placer une.

-Un conseil, si tu veux mon avis. Ne refais plus ça.

Et il partît vers - décidément - ce garçon magnifiquement bronzé m'avait interpellée et qui m'intriguait de plus en plus. Celui-ci me fixa, les sourcils fronçaient, une moue sur ses lèvres à peine rougies. L'autre gars qui venait de me parler s'assit derrière lui en marmonnant à son oreille.

Je retournais m'asseoir, un peu gênée d'être autant observée, voyant que le nouveau professeur venait d'entrer dans la salle. L'élève tout pâle était l'un de ses amis donc. Mais était-ce lui qui avait demandé à ce que je me retourne ? Et pourquoi? Pour le simple fait que je regarde ce beau brun mystérieux?

Mon cerveau tournait à plein régime et ce n'était que la deuxième heure de cours...