Précédemment dans The Three Brothers :
La terrible « Nuit de Walpurgis » alias le combat fatidique avec les ténébreuses. Moi, entraînée à combattre notre pire ennemi... tout cela s'enchaînait si vite !
Et tous ses mystères sur la nature des ténébreuses, sur la soudaine transformation des frères Yonger, sur cette femme qui m'était apparu dans ses étranges visions,... aurais-je enfin les réponses à toutes ses questions ?
Seul l'avenir nous le dira.
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-Voilà ! Je suis fin prête !
-Montre-moi ça ! me cria Jessi de l'autre côté du paravent qui servait à nous changer.
La robe de soie rouge que je portais était légèrement fendue sur le devant, laissant une ouverture pour que je puisse marcher facilement vers mon amie. Plusieurs couches de voiles s'étendaient jusqu'à mes chevilles. A chacun de mes mouvements, le tissu s'envolait dans un mouvement gracieux qui me ravissait à chaque pas. Le haut de ma robe était un corsé rouge, toujours dans le même tissu et se finissait par deux bretelles fines.
-Ma-gni-fique ! fusa la voix de Jessica qui se relevait déjà de son siège pour tourner autour de moi.
-Ah oui ? Tu ne penses pas que je devrais porter un gilet en plus ? hésitais-je en voyant que mes épaules étaient exposées comme pas possible.
-Pourquoi te recouvrir d'un autre vêtement qui va faire tâche sur cette splendide robe ?! Regarde-moi, est-ce que j'ai honte de me montrer ?
Jessi était habillée d'une robe de mousseline violette qui s'arrêtait aux genoux, révélant ses belles jambes à la vue de tous. Sa poitrine était tout juste exposée et le tissu de sa tenue était composé de petites améthystes magenta.
-C'est toi qui est merveilleusement belle ce soir. Si tous les garçons ne tombent pas à tes pieds, là je ne comprends plus.
Elle sourit de toutes ses dents et tourna sur elle-même en se félicitant d'avoir choisis ce vêtement. C'est alors que j'aperçus notre vampire dans l'encadrement de la porte. Il ne quittait pas des yeux notre chère Jessica.
-Lycia ! Il faut que tu mettes des talons ! Attend je vais aller les chercher dans ma voiture !
Quand elle ouvrit la porte, notre suceur de sang n'était plus là. J'avais sans doute rêvé. Une fois toute seule dans une des nombreuses chambres du manoir, je me contemplais dans la grande glace posée à côté du lit deux places. La dernière fois que j'avais fait ça, j'avais une arme dans la main. La seule petite différence aujourd'hui, c'est que mon revolver était accroché à ma cuisse, assez haut pour le cacher aisément dans les replis de ma robe. Prête pour partir au combat.
-J'ai envie de te garder tout entière.
La voix rauque d'Andrew et son regard qui me dévorait l'ensemble du corps me firent rougir en un clin d'œil. Il s'approcha lentement de moi et s'arrêta à quelques centimètres pour plonger son regard consumé de désir dans le mien.
-Andrew..., bafouillais-je en me laissant chavirer par la tension palpable dans la pièce.
-Je sais, finit-il par dire au bout d'un instant qui sembla s'étaler vers l'infini. Je ne dois pas. Mais...
Ses mains parcoururent la courbe de mon dos et finirent par encadrer mon visage. Il posa son front contre le mien tout en ne me lâchant pas des yeux.
-Tu es... mon plus inimaginable fantasme. Tu es ma beauté, ma lumière, ma chaleur... Tu es ma raison, celle qui me fait vivre désormais. Tu es ma drogue intellectuelle qui me permet de m'épanouir. Tu es un délice à mes yeux, chaque fois que je vois ton incroyable beauté. Tu es ma substance divine dont je me délecte petit à petit. Tu es l'avenir radieux que du bout des doigts je rêverai d'atteindre. Tu es mon tout, ma perle rare. Je t'aime d'un amour sans fin... ni limite.
Il m'embrassa passionnément et je le laissais faire, croyant que ce rêve de toute beauté ne s'arrêterait jamais. Mais il s'acheva, malheureusement, quand Andrew toucha le revolver par-dessus le tissu de ma robe. Il mit fin au baiser et me regarda sévèrement.
-Pour me défendre, uniquement pour me défendre, le rassurais-je.
-Je pourrais aller à ce bal avec toi, c'est moi qui te défendrais, proposa-t-il durement.
-Tu dois protéger les habitants de cette ville ! Je ne peux pas te laisser uniquement me protéger alors que des milliers de vies sont en jeu. Et tu m'as bien laissé m'entraîner avec ce pistolet tout de même ! Ce n'est pas maintenant que tu vas m'interdire de partir avec !
-Ce n'est pas parce que je ne te l'interdit pas que tu y es autorisé, bougeonna-t-il entre ses dents.
Je posais le bout de mon nez sur le sien et sourit face à ses enfantillages.
-Moi aussi je t'aime, dis-je en mettant fin à ce désaccord par un nouveau baiser.
Cela marcha car Andrew me reprit dans ses bras et nous recommencions à nous embrasser. Enfin, jusqu'à ce qu'Owen habillé d'un beau smoking, débarque à l'improviste.
-Mais, qu'est-ce que ceci ? Oh les vilains petits chenapans. S'embrasser à la vue de tout le monde! Voyons, qu'est-ce que c'est que ces manières déplacées ?
-On était seuls avant que tu viennes nous déranger, précisa mon loup en fusillant son frère d'un regard noir.
-C'est une résidence ici, mon cher camarade ! Toutes les pièces sont donc publiques !
-Que voulais-tu Owen ? le questionnais-je avant que cela ne parte en dispute.
-Merci de me le demander ma chérie. Alors je venais répéter avec toi le plan de ce soir. Vu qu'Armin bloque Jessi dans le hall, il faut faire vite ! Tout d'abord, et c'est primordiale, reste avec Jessi. Secondo, est-ce que tu as rechargé ton revolver ?
-Oui j'y ai pensé.
-Bien. Andrew te tiendra au courant de l'avancement de la situation. On ira vers l'Ouest, dans la zone dense de la forêt, à une vingtaine de kilomètre du début de la ville. Si l'attaque n'a pas lieu, on t'enverra un message comme quoi on participe aussi à la fête de ce soir. Sinon, tu sauras que le combat aura commencé.
Un frisson d'angoisse me transperça le cœur et je serrais le manche de mon arme pour me rassurer. J'allais vérifier que mon portable était bien dans mon petit sac à main et quand je me retourna, il ne restait plus qu'Andrew. Je m'empressais d'aller m'accrocher à son cou car au fond de moi, j'étais morte de trouille.
-Ce n'est pas un adieu Lycia. On se retrouvera bientôt, je te le promets.
Je hochais la tête pour tenter vainement d'y croire, tout en sachant qu'il y avait une chance sur deux pour qu'il ait raison. Le plus important, c'était de garder la tête froide. D'abord pour ne pas l'inquiéter et aussi pour me donner la force nécessaire de survivre à cette terrible soirée.
-Ah ! Je te retrouve enfin ! Armin n'a pas voulu me lâcher la grappe... Euh, j'ai loupé un épisode ?
-Non Jessi, dis-je en m'éloignant de mon petit-ami. Alors? Et ses chaussures ? Tu les as trouvées ?
-Bien sûr ! Je savais bien que je les avais amenées avec moi ! Tu vas voir, elles vont beaucoup te plaire...
Pendant que mon amie parlait de ses escarpins, je jetais un dernier coup d'œil à Andrew qui s'éclipsa pour nous laisser tranquille. Un dernier étirement de ses lèvres irrésistible pour me rassurer et la porte se referma, me laissant seule face à mon irrésistible envie de courir vers cette poignée, l'ouvrir à la volée et revenir dans les bras de mon loup pour le supplier de rester avec moi.
-Vas-y, essaye ! s'exclama mon amie.
J'enfilais alors une à une les escarpins d'une couleur rouge sombre qui m'allait incroyablement bien et me redirigea vers la glace.
-Maintenant, je suis vraiment prête.
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The Three Brothers - La malédiction
Paranormal* sʏɴᴏᴘsɪs * Ahh... la rentrée universitaire. Ce moment que j'avais patiemment attendu, que j'avais rêvé depuis des mois! Mais tout ne se déroula pas exactement de la façon dont je l'avais imaginé. Surtout quand je fis la connaissance des trois frèr...