Chapitre 23

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Précédemment dans The Three Brothers:

Un loup-garou, un vampire et enfin, une goule. Qui aurait-cru que cette famille avait un si étrange secret ? Et qui me dit qu'à l'avenir, toute ma vie n'allait pas changer maintenant que j'avais découvert la vérité sur eux ?

Surtout quand Andrew me promit qu'il me défendrait coûte que coûte. Mais contre qui exactement ?

Je sentais les ennuis arrivés mais alors, gros comme une pastèque !

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La musique résonnait dans ma chambre même s'il était sept heures et demie du matin. Je brossais mes cheveux emmêlés, enfila une veste marron qui me cintrait la taille et finit par couper la musique en entendant ma mère m'appeler.

Ce week-end avait été tellement inhabituel que je ne m'étais même pas rendu compte qu'on était déjà lundi. Et que j'allais les revoir, tous les trois.

-Ma puce, eh oh ! Tu es encore dans les nuages? me questionna maman en pointant du doigt mes chaussons que j'avais oublié de retirer.

-Oh merde...

-Ton vocabulaire jeune fille !

Je rentrais à la maison et enfila mes bottines couleur crème. Depuis quand j'étais aussi tête en l'air pour aller jusqu'à oublier de changer de chaussure ? En verrouillant la porte de la maison à clé, je m'assis sur le siège passager du véhicule et nous partîmes en direction de l'université.

Quand Andrew – ce garçon aussi gentil que magnifique – m'avait raccompagné chez moi, j'avais dû cacher mon bandage au bras et les trous dans mes vêtements du mieux que j'avais pu pour ne pas inquiéter ma mère. Chose difficile car elle n'avait cessée de me demander ce qu'on avait fait avec Jessi. J'avais complétement oubliée que je devais dormir chez elle – et pas chez les Yonger... - . Après de nombreux coups de fil et messages quand je m'étais enfin retrouvée seule dans ma chambre, Jessi avait finalement décrochée :

-Mais de quoi tu me parles Lycia ? m'avait-elle répondu, surprise.

-Mais de vendredi soir ! Où on est allée dans les bois ! Tu as sûrement dû entendre une explosion... non ?

-Lycia, écoute-moi bien. Vendredi, on est parti manger dans un restaurant mexicain. Sauf qu'après avoir terminé notre assiette, tu t'es senti mal... un début de gastro je crois. Alors je t'ai proposé de te ramener chez toi. On n'est jamais allée dans une quelconque forêt !

Abasourdie, je lui avais répondu qu'on en reparlerait lundi. Un restaurant mexicain ? Et un début de gastro ? Mais qu'est-ce qu'elle me racontait ?

Un freinage brusque me tira de mes pensées et ma mère me sourit en me disant qu'on était arrivé. Le grand bâtiment où je devais avoir cours me parut soudain moins beau que lors de la rentrée. J'avais la boule au ventre. Je déposais un baiser sur la joue de ma mère et ouvrit la portière, prête à affronter cette journée.

En rentrant dans le bâtiment, je vis une multitude de pancarte et d'affiches colorées. En m'approchant d'un peu plus près, je lis une phrase qui me réjouit instantanément : « Venez nombreux au bal des nouveaux arrivants ! ». Un bal ? Un... vrai bal ? Dans ma tête défilait déjà le nombre d'heure qu'il me faudrait pour trouver la bonne robe, les bonnes chaussures et essayer plusieurs fois le bon maquillage pour aller avec ma tenue. J'étais déjà toute excitée à l'idée d'y participer !

Avec un énorme sourire aux lèvres et le pas plus léger, je me rendis à l'amphithéâtre où m'attendais Jessica à notre place habituelle, c'est-à-dire, le septième rang à droite. Un petit coup d'œil vers la gauche me prouva que la bande des Yonger étaient déjà là et au complet. Andrew me vit directement – sans doute grâce à des pouvoirs surnaturels surpuissants – et je lui fis un petit signe de la main. Mon cœur loupa un battement quand je croisais le regard d'Armin. Je détournais vite fait les yeux et m'assis en vitesse à côté de mon amie qui me regarda, suspicieuse.

-Bon, Jessi, pour vendredi....

-Hop là ! Halte ! Avant, je voudrais vérifier un truc... Depuis quand tu fais « coucou » d'un air niais à ce crétin d'Andrew ? me balança-t-elle d'un ton sec.

Vexée par son reproche, je ne lui répondis pas. C'était mon amie, pas ma mère ou un garde du corps ! Voyant qu'elle avait fauté, elle adoucit sa voix en m'envoyant un « désolé » timide. Je la regardais de long en large avant de finalement laisser tomber ma mauvaise humeur.

-On s'est... réconcilié, tous les deux, finit-je par dire en regardant le fameux concerné.

-Merde. Excuse-moi Lycia, mais ce connard ne mérite pas que tu lui adresses la parole.

-Est-ce que tu vas enfin me dire ce qu'il t'a fait ? m'exclamais-je en haussant la voix.

-Je n'ai pas envie d'en parler, trancha-t-elle en s'affalant sur la table, le visage niché entre ses deux bras.

En soupirant, je sortis mes affaires et me promit de tirer les vers du nez à Andrew lui-même pour savoir le fin mot de l'histoire. Le cours commença et je m'interrogeais de plus en plus sur l'étrange comportement de mon amie. Elle détestait mon sauveur, certes. Mais elle avait aussi oubliée tout ce qui nous était arrivé le soir où j'avais tenté de ruiner le plan des braconniers. Je me demandais si j'avais finalement réussi... Peut-être qu'ils m'avaient reconnu dans la forêt ? Impossible. Il faisait très sombre et mon loup m'avait ramené au manoir assez vite pour qu'Owen puisse me soigner. Au moins, c'était déjà ça de moins à se préoccuper.

Après deux heures à copier mot pour mot ce que nous répétait notre professeur, je sortis de l'amphi sans Jessi. Elle avait apparemment quelque chose d'assez privé à faire. Je n'avais pas protesté, surtout qu'elle avait l'air mal-à-l'aise et en colère. Je lui enverrais un texto dans la soirée, histoire de lui faire comprendre qu'elle pouvait se confier à moi si elle en ressentait le besoin.

Mon portable sonna soudain alors que je slalomais entre les véhicules stationnés dans le parking. Ma mère m'informa qu'elle avait une heure de retard, un rendez-vous important de derrière minute s'étant rajouté dans son planning. Étrange. En rangeant mon téléphone, je réfléchis à ce que j'allais pouvoir faire pendant tout ce temps-là.

-Hé ! Ma chérie ! cria une voix masculine derrière moi.

Je me retournais pour tomber nez à nez avec le dragueur chelou. Bien bien bien, cette journée ne pouvait pas se terminer sur une note positive, non ?

-Tu veux que je te ramène chez toi ? me proposa-t-il dans un sourire séducteur en me fixant de ses yeux verts.

Je fis non de la tête mais sa main entoura mon avant-bras ensevelis de bandages, puis me tira en avant pour que je le suive. Cela m'arracha une grimace et j'essayais de me défaire de sa poigne.

-Fais pas ta crise d'adolescente, je t'achèterais une glace, si tu es sage!

-Tu es complétement à l'Ouest ! Je n'ai pas envie d'une glace.

-Une barbe à papa alors ?

-Mais...mais non ! Je veux juste que tu me laisses tranquille et...

Il se retourna d'un coup et je heurtais mon nez sur son torse qu'il bomba exprès. Sale petit....

-Bon ma chérie, je vais te le dire directement vu que tu ne comprends visiblement pas le message. J'ai besoin de te parler, maintenant. Donc tu vas me suivre gentiment dans la voiture et on va discuter tranquillement en écoutant la radio et en rigolant comme des petits fous, décida-t-il en feignant l'ennui.

Il me reprit le bras et je le suivis, intéressée de savoir ce qu'il avait de si urgent à me dire. Peut-être que lui au moins, il répondra à toute les questions que je me posais depuis que j'avais rencontrée cette famille si spéciale...

The Three Brothers - La malédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant