The Three Brothers - La malédiction

Chapitre 18

Précédemment dans The Three Brothers:

Après avoir tout bien préparé pour notre mission, Armin essaya une fois de plus de mettre son nez dans nos affaires.

Une incroyable force de persuasion se cachait dans le fond de ses pupilles. Mais Andrew arriva à temps pour sauver notre secret. Même si j'étais toujours déçue, je lui en étais reconnaissante de nous avoir débarrassés de son frère bien trop curieux.

L'heure de la bataille avait sonnée.

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L'obscurité avait envahi la forêt, rendant les arbres bien plus effrayants que pendant la journée. Des silhouettes sombres se découpaient sur le sol, me donnant la chair de poule – courage Lycia ! - .

-Hé ma puce! Tu n'as pas l'air bien, s'inquiéta Jessica, assise au volant de sa voiture noire.

- Non, ne t'inquiète pas. Je vais le faire !

-C'est bien ce qui m'inquiète justement, murmura-t-elle.

Notre plan consistait à mettre le plus de pagaille dans le leur. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais trouver là-bas mais si je pouvais faire quoique ce soit pour aider le loup, alors je le ferais. J'avais demandé à Jessi de couvrir mes arrières pendant que j'allais sur le terrain et je savais qu'elle était soulagée de savoir qu'elle n'allait pas mettre un pied dans les bois.

-Je crois que c'est bon, déclara celle-ci en regardant sa montre.

C'était vraiment la meilleure des amis, je ne manquerais pas de le lui rappeler quand on sera sorti de cette forêt glaciale. Et puis, un bon film et un excellent pop-corn nous attendaient chez elle ! J'avais dit à ma mère que je dormirais chez mon amie pour ne pas l'inquiéter sur notre virée nocturne – merci les parents de Jessi pour avoir acceptés ! - .

-Bon, ok. Je fais vite, lançais-je avant de sortir du véhicule.

-S'il y a le moindre problème, tu reviens ici où tu m'appelles, d'accord ?

Je levais mon pouce en l'air et pris le chemin indistinct entre les arbres. Des chouettes hululaient, des insectes venaient parfois battre leurs ailes sur ma peau, mais ma détermination n'allait pas flancher de sitôt. Je traversais une bonne partie des bois avant de me rendre compte que je m'étais peut-être perdue.

Un mur froid me toucha l'épaule, me faisant sursauter et reculer à la fois. Le pare-choc d'une vieille camionnette bleue me fit face. Je la reconnus aussitôt. Le véhicule d'Hervé.

Bon.

Au moins, j'avais trouvé ce que je cherchais. En contournant le véhicule – comme un véritable ninja – j'aperçus une silhouette noire peu commune à celles qui s'étalaient sur le sol. Un braconnier. Je m'approchais silencieusement de la portière de la camionnette pour qu'il ne m'entende pas et eu le bonheur de constater qu'elle était ouverte. Je m'immisçais sur le siège et alluma la lampe torche de mon téléphone en plaçant une main dessus pour baisser la luminosité.

Ce que j'y découvris fit cesser tout battements de mon cœur.

Une quinzaine d'explosifs attendaient là sagement d'être utilisés par ses hors la loi. Que faire ? Je ne connaissais rien pour désactiver ce genre de matériel. Un bruit extérieur m'alerta. Un long hurlement couvrit tous les bruits de la nuit. Il était là. Des coups de feu continus firent s'arrêter le cri du loup. Oh non... Je devais les empêcher de lui faire du mal ! Que faire ? – Réfléchis, réfléchis, réfléchis ! - .

Il fallait que j'attire leur attention. Et pour cela, je devais faire fonctionner ce que j'avais sous la main. Pendant que les glapissements de l'animal me firent monter les larmes aux yeux tandis que les souvenirs de mon renard ensanglanté emplissait en même temps mon esprit, je cherchais à tout prix un objet tranchant en fouillant dans la camionnette. En ouvrant la boîte à gant, un couteau suisse tomba sur la moquette foncée au sol. Parfait.

En cherchant entre les différentes bombes qui me faisaient face, je découvris par hasard un fil électrique qui s'accrocha à ma petite bague que j'avais décidée d'enfiler aujourd'hui. Je plaçais le couteau en dessous du fil, prête à le tailler. Inspire. Calme-toi. Les jappements qui venaient du loup se firent encore plus proches et sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences de ce que je faisais, j'entamais la rupture du fil. Il me fallut plusieurs coups de couteau pour réussir à le scinder en deux mais dès que je l'eus sectionné, j'ouvris la portière du véhicule et fonça entre les arbres pour échapper à l'explosion.

La déflagration me projeta durement sur un arbre à plusieurs mètres, me coupant la respiration, me faisant vibrer les tympans et me brouillant la vue. Je laissais échapper un cri de douleur en sentant une vive brûlure dans mon bras. Rien n'avait plus d'importance que cette déchirure que je ressentais de mon épaule jusque dans mon poignet. Mais une chose douce parcourut soudainement ma peau, une chose chaude qui m'apaisa quelques secondes avant que je ne gémisse encore plus quand on me souleva du sol.

Le vent vint subitement siffler à mes oreilles et plus rien à part ce parfum boisé et cette douleur monstrueuse ne réussissais l'exploit de me tenir encore éveillée.