Chapitre 29

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Précédément dans The Three Brothers:

Le passé d'Andrew... quelle histoire! A cause de la perte de sa mère, il avait dû combler son absence par celle des filles – c'est vrai que j'en étais un peu jalouse sur le coup - .

Il avait réussi à rester fort malgré tout et c'est vraiment ce que j'admirais chez lui. Enfin, jusqu'à ce qu'il me balance en pleine poire que la fille qu'il avait laissé tomber comme une vieille chaussette

... était Jessica.

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La réponse me laissa... bouche-bée. Puis, un sentiment de colère m'envahit soudain et je ne pensa plus qu'à ce nom qu'il venait de me donner. Je retirais brutalement ma main de la sienne en voyant qu'il la tenait toujours. Enfin... cela avait été mon intention. Mais j'avais oubliée sa force et sa vitesse grandiose quand il m'empoigna rapidement le poignet avant que je ne sois hors de portée pour lui.

-Andrew, lâche-moi.

-Non. Je ne peux pas faire ça, réplica-t-il en verrouillant son regard empli de détermination au mien.

Que cela soit Jessica et pas une autre fille était très dur à encaisser. Jessi ne méritais pas qu'on la rembarre en lui disant qu'on se servait d'elle juste pour avoir sa compassion.

-Retire immédiatement ta main de mon poignet, lui ordonnais-je en sentant les larmes monter à la surface.

-J'ai dit non, répondit-il d'un ton ferme avant qu'un gémissement plaintif sorte de sa bouche quand une larme roula sur ma joue. Lycia je t'en prie, ne t'éloigne pas de moi...

Ce fut la goutte de trop. Et même si c'était Andrew, mon sauveur, je ne pouvais pas laisser passer ça. Le besoin de protéger mon amie était trop fort.

-Non mais tu te rends compte ? Jessica ! JE-SSI-CA ! explosais-je en ressentant une douleur monter atrocement au niveau de ma poitrine. Et tu crois que je vais sagement hocher la tête et oublier tout ce que tu viens de me dire ?!

Et dire qu'elle avait gardée tout ça en elle ! Toutes les fois où je lui avais proposée de se confier et que, dans la minute suivante, je dévorais des yeux Andrew ! Je n'imaginais même pas ce qu'elle avait dû ressentir quand je me suis mise à le côtoyer. Et ensuite à l'aimer ! – Oh ce n'est pas vrai... Alors ce que je ressentais pour Andrew c'était...  - .

J'étais passionnément amoureuse de mon magnifique sauveur. Ses yeux noirs si magnifiques qui brillaient tous les jours d'une volonté de fer, son assurance incroyable qui donnait aux autres la force de faire tout ce qui leur était impossible ! Sa douceur et son dévouement pour protéger les autres, pour me protéger. Je l'aime... Depuis le début. Je l'aime !

Soudain, tout devint clair. Comme si j'ouvrais les yeux pour la première fois. Et pourquoi cela serait-il réciproque ? En analysant dans les moindres détails son beau visage en face de moi qui me scrutais d'un air soucieux, je me demandais bien pourquoi lui, il pourrait ressentir de l'amour pour moi. Il ne pouvait pas m'aimer. C'était évident.

Je n'avais été qu'une pauvre idiote du début à la fin.

Je l'ai repoussée. Encore et encore. Je n'ai fait que ça. Me cachant derrière l'histoire des braconniers et mon idée de sauver tous les animaux de la planète, en réalité je n'ai fait que le placer au second plan. Alors qu'il s'est toujours montré très protecteur envers moi. Bien sûr, il s'était bien senti obligé de veiller sur moi car depuis le début, je ne lui ai attiré que des ennuis. Je n'ai fait que me mettre en danger. Qu'ai-je vraiment fait pour aider les autres ? Rien du tout.

Je n'ai été qu'un fardeau.

Il a d'abord dû sacrifier son 4x4 pour me sauver moi ainsi que ma mère. Ensuite ? Il a failli se prendre une balle par Hervé car je l'avais surpris derrière chez moi sous sa forme animale. Et ce n'est pas tout. J'ai mis en danger tout leur plan quand j'avais accusée Torm d'être un braconnier. Puis je l'avais tout bonnement ignorée car il m'avait menti pour Torm. Même s'il ne pouvait pas faire autrement, vu l'énorme secret qu'il cachait ! Et ce soir-là, dans la forêt... Mon dieu, quelle andouille j'avais été ! Puis quand j'avais découvert Armin en train de manger, je l'ai suppliée de me révéler toute la vérité sur leur malédiction! Et tous les soirs, devoir me surveiller pour que je ne sois pas l'une des victimes de ses ténébreuses... Et j'osais l'enquiquiner avec le passé qu'il avait eu avec Jessica ? Mais en quoi ça me regardait d'abord ? Qui étais-je pour le juger ? Et même après tout ça, il restait toujours doux avec moi, me laissant le temps qu'il me fallait pour avaler la pilule. Non, je ne le méritais vraiment pas.

Je contemplais sa main me tenir fermement le poignet jusqu'au moment où il desserra sa prise – me laissant encore et toujours la distance que j'imposais entre lui et moi - .

-Non... Ne me lâche pas, reniflais-je en me retenant de lui attraper la main et de la serrer à mon tour.

-Qu'est-ce que tu as dit ?

Je relevais petit à petit les yeux, pas vraiment étonnée qu'il soit en colère après une débile comme moi. Mais quand je vis que l'incrédulité illuminait tout son visage, la culpabilité et la tristesse m'éclaboussa dans une nouvelle vague.

-Qu'est-ce que tu viens de dire ? répéta-t-il en prononçant lentement chaque syllabe.

-Pardonne-moi... Pour tout. Je n'ai été qu'un poids et maintenant, tu te sens obligé de veiller sur moi car je suis en danger. Tout ça, c'est de ma faute ! Je n'avais qu'à me mêler de mes affaires ! Et moi je... je..., sanglotais-je si fort que les mots n'arrivais presque plus à passer la barrière de ma bouche. Et moi je te demande... de ne pas me lâcher... Alors que tu as tous les droits... de m'envoyer me faire voir...

Ses deux mains m'attrapèrent solidement les bras pour m'aplatir sans délicatesse contre son torse d'une incroyable chaleur. Il me serra si fort que j'eus du mal à savoir comment respirer. Mais vraiment, c'était bien ma dernière préoccupation que de savoir comment faire fonctionner mes poumons.

-Jamais je ne te lâcherais, tu comprends ça ? Lycia, jamais tu n'as été un poids où une idiote pour moi. Jamais ! Et tu veux que je te dise pourquoi ?

Il me décolla de lui et repris ma main pour la poser sur l'un de ses pectoraux. En fait, c'était à l'endroit même où battait son cœur.

-Sens-le Lycia, sens-le bien. Tu vois ? Mon cœur cogne comme un fou dès que je suis proche de toi. Mes poumons inhale le plus d'oxygène possible pour avoir ton odeur complètement enivrante partout en moi. Et je ne parle même pas du désir que j'ai à te regarder rougir, à voir tes lèvres se mordiller quand je vois que je t'intimide. Mon dieu Lycia... te rend tu comptes de tous ce que je dois faire à chaque fois pour garder le contrôle de mes sentiments et ne pas me jeter sur tes magnifiques lèvres pour les embrasser, t'avoir rien qu'à moi, te garder dans mes bras... pour toujours ?

Encadrant de ses deux grandes mains mon visage bouillant de cette soudaine révélation, il prononça la seule phrase que j'espérais au plus profond de moi qu'il prononce :

-Je suis plus que tout fou amoureux de toi.

Délicatement, il rapprocha mon visage du sien et ses lèvres prirent possession des miennes. A ce moment-là, j'étais la plus heureuse des adolescentes. J'étais comme transportée dans un autre monde et je me laissais alors, entièrement à lui.

The Three Brothers - La malédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant