Chapitre 8

280 41 29
                                    

Précédemment dans The Three Brothers:

Le repas de cette fin de journée fut accommodé d'un bon film bien terrifiant qui nous donna la chair de poule à ma mère et moi.

Mais ceci n'était rien comparé à ce que je trouvais derrière ma maison cette nuit-là. L'énorme bête que j'avais en face de moi était bien réelle. Elle me fixait et je ne la lâchais plus des yeux.

Pourvu que je ne sois pas manger par le loup.

__________________________

Son souffle m'arrivait presque sur le visage car son grand museau n'était plus très loin de ma tête. J'étais littéralement absorbé par ses yeux débordants de lumière. Je ne pris alors pas conscience de ce que j'étais en train de faire. Ma main allait atteindre son oreille duveteuse quand le loup eut un mouvement de recul.

Pan ! Pan !

L'animal se détacha de moi et partit précipitamment dans les bois. D'où venaient ses coups de feu ? Qui avait tiré ? Un homme arrivait par la droite et dans l'obscurité, je pus discerner qu'il avait un fusil.

-Qu'est-ce que tu foutais? me cria l'homme en arrivant près de moi d'un air furibond.

-Pourquoi vous avez tiré ? répliquais-je d'un ton tout aussi dur que je ne me connaissais pas.

-Pourquoi j'ai tiré ? Et elle me le demande ? Petite idiote ! Qu'est-ce qu'il t'a pris d'approcher cette vermine ? me questionna-t-il en me tirant sèchement par le bras.

- Lâchez-moi ! criais-je en me dégageant avec force. Ce loup ne me voulait aucun mal !

Mais qu'est-ce-que je racontais moi ? Je ne savais absolument pas quels étaient les intentions de cet énorme animal ! Alors pourquoi je prenais ça défense ? - Parce que ce type odieux n'avait pas du tout l'air commode ! -.

-Un loup ? Cette pourriture est plus dangereuse qu'un simple chien! A l'avenir, ne t'approche plus de la forêt, j'ai pas envie d'être responsable d'un mort, me réprimanda-t-il en crachant par terre.

Non mais, pour qui il se prenait celui-là ? Cet homme avait vraiment un grain! Et pourquoi avait-il débarqué dans notre propriété privé d'abord ? D'autres hommes habillés de la même façon que lui déboulèrent pour venir l'entourer.

-Hervé ! Alors, c'était bien lui ? cria un des mecs –ressemblant plus à un sumo – avec une barbe sale et une casquette trouée.

-Ouais, c'est celui qui a fait des ravages à la ferme des Threng. Mais à cause d'une empotée, je n'ai pas pu l'abattre ! s'exclama l'homme odieux qui devait être le chef du groupe.

-Je vous demande pardon ?

-Calmez-vous ma petite, s'exclama un autre barbu qui me poussa derrière lui en m'attrapant par l'épaule. Laissez-nous faire notre travail de chasseur.

-Ho ho ! ricana un mec puant l'alcool à plein nez, ses cheveux gras plaqués sur son crâne. Maman est là!

En effet, ma mère courait vers nous assez vite - malgré ses pantoufles au pied -.

-Que se passe-t-il ici ? J'ai entendu des coups de feu et... attendez, c'est vous qui avait tiré ? se tétanisa ma mère quand elle vit l'arme dans la main du chef qui était un peu trop proche de moi.

-Ouais, c'est bien moi, affirma-t-il d'un ton sec. Cette idiote était en présence d'une saloperie d'animal que nous recherchions depuis des mois.

C'était une fois de trop. Il allait savoir que cette fameuse idiote pouvait le faire plier en deux si elle visait bien au centre de son entrejambe !

-Je vous rappelle que je paye pour habiter ici, donc c'est une propriété strictement privée. Je vous suis reconnaissante d'avoir protégé MA fille, mais je vous demanderais de dégager rapidement de chez moi.

Ma mère n'avait pas perdu une seule miette de son terrible pouvoir. Elle avait le don de rester glacial en blessant ces ennemis par des mots tranchants. Le chef des chasseurs en pris un coup car il haussa ses deux sourcils, surpris. Mais il se remit bien vite en se renfrognant et partit en foudroyant ma mère du regard. Les autres suivirent leur meneur en nous jetant tour à tour, un regard plein de mépris. L'alcoolo avec son odeur infecte, cracha à nos pieds avant de me regarder avec un sourire des plus répugnants. Ils rejoignirent leur camionnette et partirent en augmentant le volume de leur radio à fond.

Qui était ces chasseurs ? Je les détestais ! Surtout celui qui avait tiré sur ce magnifique loup qui n'avait fait aucun geste menaçant à mon égard ! J'étais intimement persuadé que ce n'était pas à cause de ma sécurité soi-disant « menacée par cette animal », que ce type avait tiré. Il cachait quelque chose... et je ne le déduisais pas seulement à cause de la haine qu'il éprouvait pour cette bête... Il avait quand même débarqué chez nous sans la moindre autorisation ! A cause de lui, ma mère allait péter un plomb. D'ailleurs, je tournais la tête vers elle car elle n'avait rien dit depuis qu'ils étaient partis. Merde... Elle était dans une colère noire... et elle me fixait, en plus !

-Lycia ! cria-t-elle. Mon Dieu, à quoi tu pensais ? Je t'avais pourtant dis que l'on habitait plus à la ville ! Rentre tout de suite à la maison !

Deux fois. Oui, je tirerais bien deux ou même trois fois dans les fesses de cet abruti...

Dès qu'elle claqua la porte d'entrée, ma mère me prit la tête durant deux bonnes heures ce qui me plomba le moral. Oui, je savais parfaitement que l'on habitait plus en ville et que vivre à côté de la plus grande forêt de la région avait son lot de dangers. Et je savais aussi que je ne devais pas approcher des bois à cause de ce qui s'était passé chez mes grands-parents... Je partie dans ma chambre, le cerveau en charpie d'avoir écouté ma mère en furie, me refaire la liste de toutes les consignes de sécurité que je devais connaître.

Mais ces chasseurs avaient quelque chose de louche... Hors de question de laisser filer ce qui venait de se passer ce soir ! J'en voulais à chacun d'entre eux et plus encore à cet Hervé qui avait voulu tuer cet énorme animal.

Impossible de dormir avec ses deux boules de lumières blanches qui me fixaient dès que je fermais les paupières. Je pris mon carnet de croquis et entreprit de dessiner ce gigantesque loup. Mes mains était devenu noires mais mon dessin représentait exactement l'animal que j'avais aperçut. Regardant celui-ci, j'eus soudain une idée.

Demain, je mènerai mon enquête !

The Three Brothers - La malédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant