Chapitre 19

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Précédemment dans The Three Brothers:

Une fois dans les bois, je partis en mission commando en promettant à Jessi que tout allais bien se passer. Mais je n'aurais jamais pensée que je me tromperais autant.

En découvrant toutes les bombes des braconniers réservées à éliminer le loup argenté ainsi que son hurlement déchirant qui résonnait dans la forêt, ma décision fut vite prise. Peut-être un peu trop rapidement.

Car à présent, tout n'était plus que ténèbres...

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-Putain ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? cria une voix masculine qui se rapprochait incroyablement vite de moi.

Deux bras me soulevèrent du confortable coussin sur lequel j'étais posée et je sentis très nettement la douleur refaire surface à la vitesse grand V.

-Chut, je vais te soigner... Armin ! Bouge tes fesses ! On a une urgence !

Armin ? Ce prénom me disait vaguement quelque chose. Peut-être que j'étais trop sous le choc pour me rappeler qui il était ? Mais d'ailleurs, sous le choc de quoi ?

-C'est quoi cette odeur de sang ? Oh bordel...

Je ne voyais toujours rien mais même avec la plus puissante des volontés, je ne pouvais ouvrir la moindre paupière – elles étaient collées à la glue extra forte - .

-Reste pas planté là comme si tu voulais en faire ton repas et apporte moi cette maudite trousse à pharmacie ! l'engueula la voix qui provenait de celui qui me portait.

Je me demandais vraiment où j'étais. On me lâcha alors sur quelque chose de mou, mais pas aussi confortable que mon coussin de tout à l'heure. Des mains passèrent sur ma peau à vif et je réussi à ravaler des cris de douleurs avant de ne plus pouvoir les contenir et de les lâcher haut et fort.

-Doucement Lycia, recommença la voix qui se fit plus douce.

Mais je ne l'écoutais pas et continua à hurler dans cet endroit qui résonnait étrangement bien. Je commençais à vouloir m'échapper de son emprise mais il se remit à me faire encore plus mal au bras. La douleur fut tellement insupportable que des gouttes d'eau tombèrent abondamment de mes yeux.

-Lycia... Reste tranquille s'il-te-plait. J'ai besoin de quelqu'un dans cette foutue maison de merde pour m'aider à la tenir !

Maintenant, la voix me parut elle aussi familière. Bizarre, comment se faisait-il que je connaissais ces personnes ? On me souleva alors d'un coup vers une masse brulante et deux bras m'encerclèrent la taille pour venir me coller fortement à ce bloc réconfortant. L'odeur boisée revint à grands pas et je compris qu'elle émanait de la bouillotte effervescente collée à moi.

-Je suis là, chuchota une autre voix bien plus rauque au creux de mon cou qui me rassura grandement. Je suis là...

-Tu aurais pu mettre un pantalon quand même, souffla celle qui se tenait à ma droite.

La torture reprit au centuple et mes sanglots se multiplièrent. La voix rauque me murmura des mots d'une douceur inimaginable. Mais je ne pus les discerner clairement à cause de mes cris répétés. Un grand bruit résonna alors et les mains disparurent de ma peau, me permettant un peu de répit.

-Pas trop tôt ! J'ai failli la chercher moi-même, cette trousse !

-Tout va bien se passer, souffla encore ma bouillotte chaleureuse. Ce sera bientôt fini.

Mouais, mon supplice dura encore longtemps avant que je ne sois tellement exténuée de crier que ma voix ne sortit même plus de ma bouche. Ce fût quand les mains froides se retirèrent pour de bon que je sentis ma bouillotte trembler contre moi et qu'une autre mini pluie vint rouler sur mes joues. Ses larmes ne venaient pas de moi pourtant...

-Il lui faudra beaucoup de repos. Andrew, arrête de la serrer si fort, elle va plus pouvoir respirer après...

Andrew... Quel joli prénom. Vraiment magnifique. Après une dernière tentative pour tenter d'y voir quelque chose, une lumière tamisée envahit ma vision et je reconnu un visage qui parut grandement inquiet à côté de moi. Tout un tas de mèches blondes parsemaient le haut et les deux côtés de sa tête. Ses yeux verts clair me scrutèrent attentivement avant de me faire un petit sourire.

Je reportais mon attention sur le garçon qui me soutenait et respira profondément son odeur apaisante. J'avais une envie irrépressible de dormir et c'est ce que je fis.

Juste avant de voir au dernier moment deux yeux rouges écarlates brillant comme deux phares dans l'obscurité.


The Three Brothers - La malédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant