The Three Brothers - La malédiction

* Chapitre 1 *

Dring !

-Mince ! Tu vas être en retard !

Elle fonça comme à son habitude en écrasant la pédale de l'accélérateur alors que je lui avais proposé de descendre de la voiture et d'y aller à pied.

-Maman, pas trop vite quand même !

Après avoir dépassé une bande de jeunes de mon âge qui nous regardais comme s'ils avaient vu deux folles - qui ceci dit n'était pas loin de la vérité - , nous arrivâmes enfin devant le bâtiment universitaire. Avec mon sac de cours rouge à la main, je descendis comme une furie et courus vers la porte d'entrée. Je me retournais néanmoins pour faire un dernier signe de la main à ma mère qui me répondit, tout sourire:

-Bonne journée ! Et épate-les tous ma Lycia ! cria ma mère à deux doigts de tomber tant elle était penchée sur le bord de sa vitre ouverte.

Je levais mes deux pouces en l'air en acquiesçant.

Enfin ! Oui, enfin je rentrais dans ma nouvelle école, recommençait une nouvelle vie, repartais de rien... Et ce n'est pas peu dire car dès que je fus entré, une immense salle aux murs plaquée de grandes vitres allant jusqu'à un plafond gigantesque s'ouvrit à moi. La salle d'accueil. Juste ça. En levant les yeux, on pouvait même voir une passerelle tout en verre qui partait d'une extrémité à l'autre de la pièce et sur laquelle des élèves s'y promenaient. Tout était très lumineux et le bâtiment devait être très récent. L'une des raisons d'ailleurs pour lesquelles j'étais venu étudier ici.

Dring !

Les cours ! J'étais déjà en retard ! N'ayant pas connaissance de mon emploi du temps, je demandais à la première personne que je croisais de me renseigner.

-Humm, excusez-moi ?

L'homme d'une quarantaine d'année que je venais d'interpeler se retourna et leva un de ses épais sourcils.

-Bonjour monsieur. Je m'appelle...

-Élève de première année ? m'interromps-t-il.

-Euh... oui, c'est bien cela.

-Venez avec moi. Le cours va bientôt commencer et je ne suis pas en avance.

Il partît vers une porte à double battant et je me précipitais pour le suivre. C'était un rapide. Je le rattrapais quand il déboucha dans un long couloir truffé de porte.

-Encore désolé, mais vous êtes le professeur censé me faire cours ce matin ?

-Mmm.

Ouvrant une porte épaisse couleur bois, il rentra dans une énorme salle bondé. En jetant un œil sur cette porte, je pus y lire le mot « Amphithéâtre ». Je comprenais mieux pourquoi la salle était agencée à la façon des arènes grec. Je vis le professeur s'installer et tout le monde alla trouver sa place. Les imitant, je m'installais au troisième rang de sorte à n'être ni trop près ni trop loin. Mon premier cours allait débuter et je me rendis compte, désorientée, que je n'avais pas de feuille sur laquelle écrire. -Comment j'avais préparé mon sac ce matin, moi? - Prenant un air désolé, je demandais à mon voisin habillé dans une tenue impeccablement repassée de m'en passer une - il me dévisagea au passage d'un air hautain - . Ce n'étais pas si grave d'oublier ces affaires en début d'année, si ? Il m'en tendis tout de même en soupirant.

Enfin je participais à mon premier cours dans l'école où je voulais aller. Les études que je voulais faire pour atteindre mon objectif, travailler dans la recherche! La vie d'universitaire dont je rêvais depuis des mois. Finit le lycée, maintenant, je prenais ma vie en main!

Mon épaule fût secouer ce qui me sorti de ma rêverie. Mon voisin pédant me regardait avec de gros yeux avant de pointer du doigts les rangs de derrière. Je suivie des yeux la direction qu'il m'indiquait et fus littéralement, brusquement et inévitablement paralysé par ce que je voyais. Un visage, l'une des plus magnifiques représentations masculines de cette Terre, encadré par des cheveux courts d'une couleur de jais. Un sourire, un merveilleux et chaleureux étirement que faisaient des lèvres parfaites. Un regard, l'un des plus envoutants de toute ma minuscule existence, fait pour réchauffer instantanément les cœurs.

Qu'étais-je en train de vivre? Un rêve...