Partie 9 : Un amour de Sacha

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- Bonjour Lorraine, dit un garçon, beau comme un dieu qui se présentait devant la porte du camping-car

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- Bonjour Lorraine, dit un garçon, beau comme un dieu qui se présentait devant la porte du camping-car.

- Je suppose que tu es Sacha ? Demandai-je en lui adressant un sourire de bienvenue. Tu ressembles beaucoup à Cora. Tu as ses yeux.

- Tu me trouves canon, pas vrai ? Poursuivit-il en me faisant un clin d'oeil complice. Ma mère avait raison, toi aussi t'es un super canon. Je dirai même un super méga canon. Ils disent tous que... non, rien. Dis-moi, il faut qu'on parle tous les deux.

Je l'invitais à monter dans le camping-car où je lui préparai un thé.

- Ils font quoi là ? Demanda Manuel à Betty.

- Je ne sais pas, répondit-elle. Je présume qu'elle l'intéresse bien plus que moi ; elle et ses grands yeux verts candides, sa peau blanche et ses cheveux blonds qui lui descendent jusqu'aux fesses. Elle a la voix d'une princesse de contes de fées et elle est adorable. Elle est balancée comme un mannequin et son corps chaloupe quand elle marche, comme si elle touchait à peine le sol. Qu'est-ce que je peux y faire! Avec ma tarte aux pommes et mes fringues noires, j'ai l'air d'une andouille.

- Je le savais, marmonna Manuel en s'éloignant. C'était logique!

- Je te remercie de m'encourager! Pesta Betty. Mais non Betty, t'es super comme nana! Mon frère ne peut que te remarquer parce que t'es une fille au poil, gentille et tout! Tu fais des tartes aux pommes rien que pour lui et t'as l'air d'une... prune. Zut!

En réalité, Sacha a l'art et la manière de faire du spectacle et de créer le suspens à longueur de temps. C'est un petit jeu auquel il adore s'amuser. Par exemple, en sortant de l'hôpital, il a à peine calculé son frère  à qui il doit pourtant la vie.

- Alors quoi! Lui avait dit Manuel. T'as un problème mon gars ?

- Rien du tout, répondit-il. On rentre. J'ai un truc super important à faire.

Manuel respecta son silence. Il faut dire qu'il avait eu une peur bleue de perdre son jumeau. Et Sacha avait filé directement ver le camping-car de Lorraine.

On peut dire qu'il avait toujours eu la vie facile au milieu des forains. Où qu'il passe, il se débrouillait pour qu'on lui fasse des cadeaux. Il savait rendre son sourire enjôleur et faire les yeux doux à tout son petit monde. Les gens craquaient pour lui et aucune fille ne lui résistait. En entrant dans mon camping-car, il lançait la polémique sur les sentiments que l'on ne manquerait pas de nous porter.

- C'est reparti, marmonna Manuel en plongeant ses mains dans le cambouis d'un vieux moteur de voiture. Bon! Lola, t'es prête à démarrer ? Demanda-t-il à une vieille foraine qui compte souvent sur lui pour réparer tout son attirail.

- Oui mon petit, dit-elle. Heureusement que tu t'occupes de moi. Je ferais comment sinon ?

- On doit trouver quelqu'un pour t'aider, poursuivit Manuel exaspéré. Ça ne peut pas continuer. J'ai du boulot, moi.

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