Partie 37 : Des cadeaux

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               Le lendemain était un jour de repos pour les gens de la fête foraine

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               Le lendemain était un jour de repos pour les gens de la fête foraine. Le soleil était bleu et sans le moindre nuage à l'horizon. Une légère brise marine aidait à supporter la chaleur et les cigales avaient remplacé l'effervescence de la veille au soir.  Voilà qui donnait un air de vacances et une envie de farniente. Sacha profita que Betty soit encore endormie pour retrouver son frère et son père. Il avait besoin de leur aide et de leur soutien.

- J'ai rien vu, dit-il d'entrée de jeu.

Sacha ne souriait plus. Lui aussi craquait ; il s'effondra dans les bras de Manuel.

- Je suis minable, lui dit-il. On vient de passer une nuit pas possible. Betty n'arrête pas de vomir et elle tremble sans arrêt. Dire que moi, comme un con, je ne sais pas quoi faire.

- Tu as enduré tellement de souffrance que tu as le cuir un peu dur, répondit Manuel en le prenant dans ses bras. T'es génial avec Betty ! Elle rayonne. Ce sont ses nausées qui la terrassent.

- Elle bosse comme deux alors qu'elle est enceinte. Ça faisait un an qu'elle me remplaçait et moi, comme un crétin, depuis que je suis revenu, je tourne en rond en racontant des blagues débiles. Ça fait six mois que je fais le con.

- Tu as eu une leucémie, lui rappela Enzo. Arrête de t'en vouloir. On a tous été dépassés par ta maladie. Et ça ne s'est pas arrangé avec l'histoire du dingue qui poursuivait Lorraine. On va t'aider avec Betty.

- Elle pleurait avant de s'endormir hier soir, poursuivit Sacha en regardant fixement la tasse de thé que venait de lui servir son père. Et depuis, elle se lève toutes les demi-heures pour vomir, ajouta-t-il en baissant les yeux. Je suis minable comme mari.

- On va s'occuper d'elle, le rassura Manuel. Lorraine se sent bien mieux qu'avant. Depuis qu'elle sait qu'elle est enceinte, son moral est au beau fixe. Imagine un peu vieux ; c'est elle qui m'a consolé hier soir quand je me sentais débordé par les événements. On n'est pas très en forme toi et moi.

- Vous n'êtes pas jumeaux pour rien, ajouta Cora. Elle sortait de sa chambre en robe de chambre et caressa la joue de Sacha tendrement. Ah mes fils ! Vous voulez être parfaits avec vos femmes et vous l'êtes. Mais vous ne vous en rendez pas compte. Betty et Lorraine le savent, elles !

- Nous aussi on est là, dit Mila qui arrivait à son tour dans le camping-car d'Enzo et Cora. La porte était ouverte. On vous a entendu parler. On ne vous dérange pas ?

Elle était suivie de près par Marco qui souriait à pleines dents.

- Yvan et son père surveillent vos camping-cars, précisa-t-il pour rassurer les jumeaux. Bon alors, on fait comment pour se réorganiser avec tous ces bébés qui débarquent d'un peu partout ?

- Rassurez-vous, renchérit Mila. De mon côté, rien à signaler, si ce n'est que des paquets sont arrivés pour Manuel tout à l'heure. Des tas de paquets ! Un monceau de paquets.

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant