Partie 30 : La destinée

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            J'avançai toute tremblante dans l'allée centrale au beau milieu du chapiteau que les hommes avaient dressé spécialement pour l'occasion. C'est Enzo qui tenait ma main posée sur la sienne et pour ne pas changer, Sultan était placé à ma droite d'où personne n'aurait pu le déloger. Pour l'occasion, je lui avais acheté un nœud papillon. Il est beau mon Sultan. On croirait presque qu'il sourit.

En face de nous, au bout de l'allée, Manuel m'attendait avec un large sourire aux lèvres. Cette fois-ci, il ne boudait pas, ne tremblait pas et ses yeux brillaient comme des diamants. Son frère et Marco étaient placés à sa droite et le maire était venu pour l'occasion afin de célébrer notre union à la mode des forains. 

Je ne me souviens pas vraiment de tous les mots qui se sont dits à ce moment-là. En réalité, toute mon attention était centrée sur le regard de Manuel qui me fascine toujours autant. Je n'attendais qu'une chose, devenir sa femme pour l'éternité. Je voulais par-dessus tout le voir entrouvrir ses lèvres et prononcer les mots sacrés :

- Je le veux.

- Attendez une petite minute mademoiselle, a dit monsieur le Maire perplexe. Je ne vous ai pas encore posé la question.

- Ah ! répondis-je dépitée. Excusez-moi.

- Les anges n'obéissent pas aux mêmes règles que les humains, murmura Mila à l'oreille de Betty.

- Yep! Ces fou ce que ces escarpins me font mal aux pieds.

- T'as pas mis tes tiags ? s'étonna Mila.

- J'ai fait l'effort pour Lorraine, expliqua Betty. Ça a fait marrer Sacha. C'qu'elle est belle !

Autour de nous, Don avait organisé un système de protection composé d'une équipe de policiers en civil et de forains qui étaient là pour me protéger et aussi pour tenter de percer à jour l'assassin de la fête foraine.

- Je suis convaincu qu'il ne va pas pouvoir s'empêcher d'assister à cette cérémonie, avait-il affirmé à Manuel en catimini. Je veux le prendre au plus vite avant qu'il ne commette d'autres homicides.

- T'as intérêt de l'attraper avant moi, répondit Manuel qui m'observait en train de dormir. Lorraine est épuisée et ma mère ne va pas tellement mieux. Tu en sais plus sur ce type ?

Don avait l'air gêné et désolé. Il ne savait pas comment aborder le sujet avec Manuel par peur de sa réaction.

- Crache le morceau, ajouta Manuel. Je m'attends au pire de toute façon.

- C'est son frère, répondit Don en grimaçant. Désolé vieux.

Manuel, qui d'ordinaire restait froid et impassible, venait de se prendre un uppercut en pleine poitrine. Il s'assit aussitôt sur un siège qu'il n'utilisait pratiquement jamais.

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant