Partie 19 : Sur l'oreiller

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                   Ce matin, je n'ai pas envie de me réveiller

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                   Ce matin, je n'ai pas envie de me réveiller. La nuit dernière était magique et j'ai peur d'atterrir dans une réalité qui m'écraserait par sa médiocrité. Si tout ça n'était que le fruit de mon imagination ? 

- Ouf ! C'est bon, c'est bien réel, soupirai-je après avoir trouvé le courage d'ouvrir un oeil.

J'étais toujours dans le lit de Manuel où je m'étirai comme un chat à ses côtés pendant qu'il regardait la télévision.

- Non, tu n'as pas rêvé, dit Manuel en m'adressant un sourire radieux.

- Tu n'as pas dormi ? demandai-je d'une voix traînante.

- Si, répondit-il en ôtant les écouteurs qu'il avait sur les oreilles pour ne pas faire de bruit. Je me suis réveillé tôt, c'est tout.

Je me serrai tout contre lui. Il me réchauffa comme un soleil.

Mais, il arrêta tout net la télévision. Ça avait un petit côté précipité qui me fit cogiter à toute allure.

- C'est sur l'accident ? Ils parlent de Lola ?

- Tu ne crois tout de même pas qu'ils parleraient d'un vulgaire accident à la...

Il stoppa tout net. J'étais suspendue à ses mots et lui ne voulut pas me mentir.

- Oui, dit-il. Ils parlent du crime et aussi de Lola. On ne sait toujours pas qui était l'homme mort sur la plage. La police publie des portraits robots, mais personne n'a signalé de disparition pour le moment.

- Ça veut dire quoi tout ça ?

- Je pense qu'on en saura plus sur l'assassin quand on connaîtra l'identité de sa première victime.

- Il a quelle tête au juste ? Je me rappelle seulement du sang et de ses yeux. Il faisait tellement noir.

Je sentis un frisson parcourir mon dos.

- Je préférerais que tu oublies toute cette sordide histoire bébé, dit Manuel en me prenant dans ses bras. Dis-moi mon ange, tu aimes notre monde ?

- Quel monde ?

- Celui des gens du voyage, de la fête foraine et de notre famille. Tu aimes vivres parmi nous ?

- Je n'aime pas, j'adore, répondis-je sans même prendre le temps de réfléchir. Je veux un bisou.

Nous étions en tenue d'Adam et Eve. J'avoue que la peau de Manuel m'attirait comme un aimant, et plus encore au fur et à mesure que les jours passaient. Adam n'avai plus qu'à aller se rhabiller face à la vision de rêve que m'offrait Manuel. Adam n'aurait jamais dû s'appeler Adam, mais Manuel.

Il m'embrassa langoureusement avant de reprendre :

- En hiver, on travaille beaucoup moins. En général, on range le stand de tir et celui des auto-tamponneuses, Cora reste sédentaire et fait de la voyance par téléphone.

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant