Partie 42 : Fin de partie.

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J'ouvris les yeux sur le sourire de Manuel. Au début, tout était flou. Mais je l'aurais reconnu entre mille, malgré la brume qui voilait mes yeux. Son odeur est unique !

Derrière moi, un bip bip annonçait sans doute que quelqu'un était branché à des tuyaux. Ça sentait l'hôpital à plein nez. La fête foraine me manquait déjà.

- Je dors ou pas ? Marmonnai-je d'une voix pâteuse.

- Tu ne dors pas, répondit Manuel de sa voix toute douce et veloutée.

- J'en ai marre de dormir tout le temps. 

Je tentai de me redresser mais mon corps me fit entendre un autre son de cloche :

- Aïe ! J'ai mal !

- A la jambe ? demanda Manuel.

- Oui, me plaignis-je.

- Tu avais une double fracture ouverte, expliqua-t-il. Ils t'ont opérée hier sous anesthésie locale. Tu vas devoir rester allongée pour les deux prochains mois mon ange. Je vais te gâter comme jamais.

- C'est fini ? demandai-je en fondant en larmes.

- Oui, tout est terminé, répondit Manuel. Le bébé aussi va bien. Ne pleure pas trésor.

- J'ai blessé quelqu'un ?

- Personne.

- Et ma tante ?

- Elle est en réanimation. Ils l'ont sortie in-extremis de la voiture. On ne sait pas encore comment elle s'en sortira mais j'avoue que je m'en tape royalement. Et je précise que je ne veux pas que tu t'inquiètes pour elle. C'est peut-être un membre de ta famille, mais elle voulait te tuer.

Manuel me connait tellement bien qu'il pensait sans doute que j'éprouvais de la compassion pour elle.

- Je ne m'inquiète pas, affirmai-je. C'est une criminelle. T'as vu, je n'ai pas paniqué ! J'ai bien attaché ma ceinture, contrairement à elle. Je lui parlais du GPS pour qu'elle oublie et ça n'a pas loupé. Je l'ai eue à l'esbroufe. Ensuite, j'ai foncé le plus vite que j'ai pu. J'ai fait en sorte qu'elle ne voit pas Paul et j'ai de nouveau accéléré, puis viré à gauche, pour qu'elle subisse le choc.

- Peut-être un peu trop vite, ta cascade, précisa Manuel. Mais l'autre dingue ne savait pas à qui elle avait à faire. Si tu n'avais pas détourné son attention, elle t'aurait forcé à foncer sur Paul.

- Je ne l'aurais pas fait. J'ai détourné son attention vers toi, avouai-je. Elle n'en voulait pas à ta vie ; son truc, c'était de te voir souffrir après ma mort. Par contre, je savais qu'elle voulait se débarrasser de Paul. Et puis Cora avait prédit que l'un des deux vivrait et pas l'autre. Alors, ce sera ma tante.

J'étais totalement euphorique, sans doute à cause des effets secondaires de l'anesthésie.

- On ne sait pas, dit Manuel. Les médecins disent...

Pomme d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant