Lorraine a été renvoyée de son emploi à la suite d'une dénonciation calomnieuse. En bas du bureau ou elle travaillait, une fête foraine venait de s'installer. Après avoir chargé ses affaires dans sa voiture, elle se rend tout droit chez la cartomanc...
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Je me réveillai en sursaut, totalement paniquée. Et si j'avais rêvé du baiser de Manuel ?
- Tout va bien, murmura-t-il.
Ouf! Il me tenait toujours dans ses bras.
- Tu veux un smoothie ?
J'ai regardé tout autour de moi. La brume dans ma tête se dissipait peu-à-peu. C'était bien mon lit que je voyais et le ciel au-dessus de ma tête était sans nuages.
- J'ai dormi longtemps ? Demandai-je en m'étirant de tout mon long.
- Toute la nuit plus la demi-journée.
- Je voudrais un bisou, demandai-je timidement en baissant les yeux.
Manuel caressa mes lèvres tout doucement et les embrassa délicatement.
- Tu dois me trouver nulle, dis-je tristement. Je sais faire les barbe-à-papa, mais pas les baisers.
- Tu es géniale, murmura Manuel en embrassant délicatement la commissure de mes lèvres. Je n'aime pas les filles délurées.
- Ben du coup, tu dois m'adorer alors! Dis-je en amère.
- Comment t'as deviné, répondit-il en caressant ma joue. J'ai un faible pour une p'tite pomme d'amour de vingt-deux ans qui vit dans un château plein de bonbecs et qui fabrique des chichis.
Comme pour ne pas changer, je suis devenue toute rouge. Mais Manuel a poursuivi :
- Mon frère l'a compris dès qu'il a su comment je me comportais avec toi. J'imagine qu'ils l'ont tous prévenu. Il va falloir que je le lui fasse payer au prix fort.
J'écarquillai les yeux. Qu'allait-il bien pouvoir faire à son frère au juste ? C'est vrai quoi! Sacha est adorable.
- Je rigole, rectifia Manuel après avoir vu ma tête. C'est mon frère jumeau. Je ne peux pas vivre sans lui. J'avoue qu'il est indispensable à mon équilibre. Mais ne le lui dis pas ; je le nierai en force.
- Ouf! Laissai-je échapper. C'est que j'avais dit à Sacha que je ne me sentais pas bien depuis que tu me faisais la tête.
- Et ?
- Et, il m'a demandé si tu me plaisais, répondis-je d'une petite voix timide.
- Et ? Ajouta Manuel en souriant.
- Je lui ai avoué que si je m'étais sentie prête, tu serais sans aucun doute mon homme idéal.
Et là, j'ai encore rougi.
- J'attendrai que tu te sentes prête, mon amour, murmura Manuel en caressant ma joue. Rien ne presse. Je suis patient.
Ces mots sortis de ses lèvre m'ont fait un effet pas possible. Je l'ai regardé, la bouche entrouverte. Ça ne vous chamboulerait pas, vous, qu'un homme plus fabuleux que tout ce que vous auriez pu imaginer vous dise : "mon amour" ? Moi, ça m'a mis dans tous mes états et je me suis accrochée à son visage et à ses cheveux de mes doigts désordonnés. Je voulais qu'il m'embrasse comme dans les films et qu'il m'aime comme... je ne sais pas comment.
