Partie 15 : Et de deux...

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Betty et Sacha préparaient  le petit déjeuner à grand renfort de smoothies, croissants chauds et tranches de pain grillé

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Betty et Sacha préparaient  le petit déjeuner à grand renfort de smoothies, croissants chauds et tranches de pain grillé. Les smoothies sont devenue une tradition à notre table depuis que j'en ai créé la mode. Plus personne ne peut s'en passer. Il faut dire que ça nous donne un sacré coup de fouet, en plus des vitamines qui nous "boostent" et nous permettent de rester en forme. Ce sont des petits trucs en plus qui comptent pour les forains.

- Je suppose que Manuel est trop occupé pour faire son job, ironisa Sacha. Ça faisait drôlement du bruit dans l'antre de la bête ce matin : encore! Encore! ENCORE!

- N'essaye pas de l'embêter, lui reprocha Betty. Il va finir par se fâcher. J'y suis allée, moi, ce matin aux croissants. Alors, cesse de te plaindre.

- Je suis un pauvre ex petit cancéreux, ironisa Sacha. Il n'oserait pas se fâcher contre moi ?

- Arrête avec ça, lui reprocha Betty qui sentait une angoisse lui monter à la gorge. Ça porte malheur.

- Non, mais tu ne vois pas son camion qui bouge là ? Poursuivit-il en pointant le camion des auto-tamponneuses du doigt. 

Il faut dire qu'il espérait voir son frère heureux depuis pas mal de temps. Il savait que lorsqu'il  se déciderait à le rejoindre, Manuel aurait ce sourire au bord des lèvres qui le rend si vivant. Sacha ne rêvait que de ça ; voir son frère vivre, enfin. Sacha ne supportait plus l'angoisse qui tenaillait le coeur de Manuel en permanence depuis l'annonce de sa maladie qu'il lisait dans son regard. 

- Fiche-leur la paix, pesta Betty. Sinon, tu dors dehors ce soir.

- Ben, y'en a un qui ne risque pas de se faire mettre à la porte, poursuivit Sacha. Ça a duré toute la nuit. Dis donc mon gars! Faut qu'il m'explique.

- Suffit! Dit Enzo à son fils.

Lui au moins savait se faire entendre, malgré le sourire qui se dessinait aussi sur ses lèvre. Sacha changea immédiatement de sujet de conversation. Il faut dire que, chez les forains, le patriarche, ce n'est pas rien, dans notre famille comme dans toute les autres.

J'ai pris deux kilos depuis mon retour, annonça-t-il sous forme de scoop. C'est la faute à Betty ; elle veut me transformer en bonbonne.

- Tu étais tout maigrichon à ton retour de l'hôpital, se justifia son épouse. Maintenant, ça va un peu mieux. Et puis, tu remarqueras que je n'ai pas attendu que tu m'épouses pour te nourrir.

- Tu peux faire tout ce que tu veux, je ne ressemblerai jamais à Manuel. Il est baraqué et moi pas, c'est un fait. Mais j'ai un sourire d'ange, pas vrai ?

- Eh bien, concentres-toi à ne l'adresser qu'à moi, répliqua Betty en fronçant les sourcils.

- Puisque je te dis que c'était pour t'enquiquiner un peu, se défendit Sacha.

Il posa sa tête sur l'épaule de Betty. 

- Ma belette, je t'aime.

Ce qui valut un silence immédiat de Betty. Elle était définitivement sous le charme de son homme.

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